IX-86 : Siège de Paris par Henri IV (1589-1594).

Henri IV portant en écharpe la bannière blanche et la croix de l'Ordre du Saint-Esprit.Portrait en buste par Frans Pourbus le Jeune, huile sur toile, Versailles, châteaux de Versailles et Trianon, XVIIe siècle.
Henri IV portant en écharpe la bannière blanche et la croix de l’Ordre du Saint-Esprit.
Portrait en buste par Frans Pourbus le Jeune, huile sur toile, Versailles, châteaux de Versailles et Trianon, XVIIe siècle.

Depuis Bourg-la-Reine (« De bourg Lareyne »), Henri IV et son armée marcheront sur la ville de Chartres (« parviendront droit à Chartres »). Ils feront une pause (« pause ») près d’Anthony (« Et feront pres du pont Anthon ») à Etamples.

Avec l’avènement d’Henri IV, il restera sept rois de France avant que la monarchie ne disparaisse définitivement avec le complot de la franc-maçonnerie. Il parviendra à entrer dans Paris (« à Paris ») pour briser le siège de la ville (« clause »). La prise de la capitale amènera la paix dans le pays (« Feront entree d’armee »).

Article Wikipédia sièges de Paris.

1589.

Après l’assassinat du duc de Guise (décembre 1588), Henri III se réfugie à Tours. Le roi de France ne conserve que quelques villes et une province fidèles. Il fait la paix avec le roi de Navarre, son beau-frère, héritier de la couronne et chef du parti protestant. Ensemble, ils parviennent à ouvrir la route de la capitale, en prenant successivement Étampes, Pithiviers et Pontoise (« Et feront pres du pont Anthoni pause« ). Cependant la ville est fanatisée par les prêches, et la Sorbonne a relevé de leur devoir d’obéissance les sujets du roi. Les troupes royales investissent Paris dont la chute semble proche. Mais Henri III est assassiné et meurt. Henri de Navarre devient Henri IV.

À son avènement, Henri IV voit de nombreux gentilshommes lui faire défection, et son armée est réduite de 40 à 18 000 hommes. Il la divise, confiant au duc de Longueville le Valois et la Picardie et au maréchal d’Aumont la Champagne : ces provinces qui entourent Paris pourraient la ravitailler. De plus, il protège ces provinces d’où viennent de nombreux nobles qui se sont ralliés à lui.

Il abandonne le siège, se replie sur Dieppe, y reçoit des renforts, des subsides et des munitions d’Angleterre et bat le duc de Mayenne, sorti de Paris avec des forces quadruples des siennes, à Arques (21 septembre 1589).

Henri IV revient dès octobre sous les murs de Paris, prend quelques villes des alentours, tente un assaut sur la porte Saint-Germain, qui échoue. Il lève à nouveau le siège, et part occuper la Beauce, afin de contrôler l’approvisionnement de la ville, puis prend le contrôle de la Normandie, toutes les villes capitulant devant lui, à l’exception de Rouen.

1593 : la conversion d’Henri IV.

Ce sont les États généraux de 1593 qui dénouent la situation. Convoqués par Mayenne, ils se réunissent le 26 janvier 1593. Ils ne sont que 100 sur les cinq cent attendus : les royalistes, les attentistes ne sont pas venus. Henri IV a fait bloquer les routes et les ponts pour empêcher les autres de venir. Le jour de l’ouverture de la session, une proposition de négociation des royalistes leur parvient. Acceptées, elles aboutissent à l’abjuration du roi.

1594 : la chute de Paris.

L’abjuration prononcée à l’abbatiale de Saint-Denis le 25 juillet modifie complètement la donne en faveur du roi. Elle provoque un ralliement important, y compris au sein de la population parisienne, malgré les condamnations des autorités religieuses. La Ligue reste hostile au roi. Le 27 février, Henri IV est sacré à Chartres (« De bourg Lareyne parviendront droit à Chartres« ). Il obtient le ralliement secret du gouverneur de Paris, Charles de Cossé (« Sept pour la paix cauteleux comme Martres« ). Dans la nuit du 21 au 22 mars 1594, les portes Neuve et Saint-Denis lui sont ouvertes (« Feront entree d’armee à Paris clause« ): les troupes royales entrent et prennent le contrôle de la ville. Les troupes espagnoles sont contraintes de quitter la ville, elles le font en présence du roi avec armes et bagages, enseignes au vent.

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