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Les ères astrologiques (2) : l’ère du Bélier.

Le Bélier est un signe de feu et cardinal.

Signe du Bélier, zodiaque de la cathédrale de Chartres.

Son maître est Mars.

Le Bélier s’oppose à la Balance.

C’est la première période dont nous connaissons des dates importantes. C’est aussi celle qui correspond à la naissance du Judaïsme. Elle se trouve citée dans la Bible à de nombreuses reprises. On retrouve également des références au Taureau et aux Gémeaux dans les périodes d’avant la naissance du Judaïsme cité dans la Genèse. Par exemple, Adam et Eve, comme d’ailleurs Abel et Caïn correspondent au Gémeaux, c’est-à-dire le couple divin primordial. Quant au Taureau, j’en parlerais à la fin de cet article concernant le sacrifice du signe précédent.

La période est marquée par l’apparition du Bélier (I) et la disparition du Taureau (II) selon le schéma que j’ai proposé dans le premier article de la série.

I : L’arrivé du Bélier (2388 à 2269 av. J-C).

L’ère commence par une série de trois conjonctions de Jupiter et de Saturne dans le Bélier entre 2388 et 2269 avant le Christ :

  • Le 24 janvier 2388 av. J-C.
  • Le 30 avril 2329 av. J-C
  • Le 11 mars 2269 av. J-C.
Carte du ciel, 24 janvier 2388 av. J-C., 16 h 42, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 30 avril 2329 av. J-C., 13 h 02, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 11 marsl 2269 av. J-C., 9 h 34, Jérusalem (ISRAEL).

Une première conjonction à lieu au début du signe (premier décan), une deuxième au milieu (deuxième décan) et une troisième à la fin (troisième décan). Il est impossible de dire à laquelle des trois dates eut lieu l’avènement du signe du Bélier. Notons toutefois, la fabuleuse carte du ciel du 24 janvier 2388 avant Jésus-Christ, qui marque nous seulement la conjonction en début du Bélier de Jupiter et Saturne, mais l’opposition des deux astres avec Uranus en Balance.

C’est à cette époque que l’on voit apparaître un certain nombre de mythes liés au Bélier, à travers le monde, comme par exemple celui de la toison d’or en Grèce ou le bélier d’Isaac dans le judaïsme (A). Dans cet article, je ne parlerais que du Judaïsme de l’Ancien Testament, afin de montrer la conformité des ères astrologiques avec le Christianisme. L’époque est également marquée par l’émergence du signe double de la Balance qui concerne le double pouvoir politique et religieux née avec Moïse et Aaron. Un double pouvoir lié au respect de la loi qui est très important dans le Judaïsme de l’Ancien Testament (B).

A : Le bélier d’Abraham.

Le véritable lien religieux entre le judaïsme et le bélier fut établi au moment du sacrifice avorté d’Isaac par Abraham.

« Après cela, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : « Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » Et Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Moria, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je t’indiquerai. »

Abraham se leva de bon matin et, ayant sellé son âne, il prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac ; il fendit le bois de l’holocauste et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit.

Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, aperçut le lieu de loin ; et Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne ; moi et l’enfant, nous voulons aller jusque-là et adorer, puis nous reviendrons vers vous. »

Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils, lui-même portait dans sa main le feu et le couteau, et ils s’en allèrent tous deux ensemble. Isaac parla à Abraham, son père, et dit : « Mon père ! » Il répondit : « Me voici, mon fils. » Et Isaac dit : « Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu verra à trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils allaient tous deux ensemble.

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait désigné, Abraham y éleva l’autel et arrangea le bois ; puis il lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, au-dessus du bois. Et Abraham étendit la main et prit le couteau pour égorger son fils. Alors l’ange de Yahvé lui cria du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » Et l’ange dit : « Ne porte pas la main sur l’enfant et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. « Abraham, ayant levé les yeux, vit derrière lui un bélier pris dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Et Abraham nomma ce lieu : « Yahvé-Yiréh », d’où l’on dit aujourd’hui : « Sur la montagne de Yahvé, il sera vu. » » (Genèse, XXII : 1-14).

Le bélier prend la place d’Isaac pour le sacrifice. Dès le fondement de la religion, l’animal symbole est tué, comme pour la toison d’or dans la mythologie grecque. Il en sera de même avec le Christ pour l’ère du Poisson. C’est une image étrange où le sacrifice du symbole religieux intervient non pas à la fin de l’ère, mais dès le début.

Le Sacrifice d’IsaacAndrea del Sarto (1522).

On retrouve la même chose avec Moïse en Egypte.

« Yahvé dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Egypte :

« Que ce mois-ci soit pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. Parlez à toute l’assemblée d’Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, que chacun prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra en commun avec le voisin le plus proche, selon le nombre des personnes ; vous compterez pour cet agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous prendrez, soit un agneau, soit un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois, et toute l’assemblée d’Israël l’immolera entre les deux soirs. On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux montants et sur le linteau de la porte, dans les maisons où on le mangera. » (Exode, XII : 1-7).

Avant le départ d’Egypte, Dieu demande le sacrifice d’un agneau par famille pour enduire de sang le pourtour des portes. C’est la protection que le bélier accorde aux adeptes du judaïsme lorsque Dieu fera mourir tous les premiers-nés d’Egypte. C’est la dixième plaie d’Egypte.

B : La Balance au temps de Moïse et d’Aaron.

Le signe de la Balance semble devoir jouer un rôle majeur dans la religion juive de l’Ancien Testament, comme celle né de sa réforme talmudo-kabbaliste. Cela n’est presque jamais noté par ceux qui parle des ères astrologiques. Poutant l’évidence saute aux yeux. C’est un signe lié à la justice divine et à la séparation entre le pouvoir divin qui décide et celui des hommes qui doivent respecter le jugement de Dieu. Je vous renvoi à ma série d’article sur l’astrologie sumérienne. C’est le signe de la Balance qui régit se domaine. C’est ça spécificité.

On observe cela dans l’épopée de Gilgamesh. Les deux héros, Gilgamsh et Enkidu vont tuer le Taureau céleste. Pour cet acte, les dieux vont condamner à mort Enkidu. La mauvaise nouvelle sera annoncée à Enkidu par un songe. C’est la description de la Balance.

« Et Enkidu s’adressa à Gilgamesh :

Ecoute le rêve que j’ai fait cette nuit :

Anu, Enlil, Ea et Shamash-le-céleste tenaient conseil.

Et Anu dit à Enlil :

Parce qu’ils ont tué, et le Taureau-Céleste, et

Humbaba, pour cela, dit Anu, celui d’entre eux

Qui a dépouillé la Montagne des Cèdres, doit mourir !

Mais Enlil répondit : Enkidu doit mourir,

Mais Gilgamesh ne doit pas mourir ! »

(Jean Bottéro, l’épopée de Gilgamesh, fragment du IIe millénaire, 1-10, p. 286-287)

Nous reviendrons sur la mort du Taureau céleste dans la partie concernant le sacrifice du Taureau. N’enticipons la démonstration. Je le dit maintenant, car j’entend à travers mon écran d’ordinateur, les réflexions de certains qui ont déjà compris.

Intéressons-nous uniquement à la Balance.

La religion juive, à partir d’Abraham et de plus en plus, au fur et à mesure que le temps avance, est une religion marquée par un Dieu suprême qui communique ses décisions par l’intermédiaire de prophète ou de rêve. C’est une tradition typiquement suméro-akkadienne que l’on retrouve surtout dans la région de Mari. C’est exactement le schéma que nous retrouvons dans cet épisode de l’épopée de Gilgamesh. Il faudrait multiplier les exemples bibliques pour le montrer. Personne ne contestera mes propos sur ce point. Je ne souhaite pas allourdir le texte en citant tous les passages. Le texte deviendrait trop lourd et perdrait son aspect didactique et le plus accessible au grand public.

Un seul exemple suffira. Mais quel exemple. Un des moments les plus important de l’histoire religieuse de l’histoire de l’humanité. Il servira également pour la partie suivante sur le sacrifice du Taureau. Je parle de Moïse et du décalogue, mais également de la scène du veau d’or, en ce qui concerne le chapitre suivant.

En effet, ce moment de l’histoire de l’humanité, à marqué les esprits, et pas que ceux des Juifs de son temps. Les Chrétiens comme les musulmans vénèrent Moïse et son décalogue, tout en dénonçant le veau d’or. C’est le patrimoine commun des trois grandes religions. C’est un moment politique d’une grande importance, comme nous allons le voir qui va au-delà du simple aspect religieux. Ce que je vais expliquer à partir de maintenant continua de s’appliquer dans la première partie de l’ère du Poisson et le sera encore sans doute dans l’ère du Verseau.

Présentons le concept de « loi » né progressivement, dans l’esprit du Judaïsme lors de la fuite de Moïse d’Egypte, sous l’influence du signe de la Balance. Nous avons d’abord la séparation entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel (1), le pouvoir spirituel étant du domaine exclusif du grand-prêtre (2), alors que le pouvoir temporel est divisé entre le chef et un conseil de soixante-dix sages (3), enfin, le peuple doit respecter un certain nombre de commandement très strict (4).

1. Séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel.

Au moment de la fuite d’Egypte, Yahvé va opérer une distinction essentielle entre le pouvoir temporel (a) et le pouvoir spirituel (b).

a. Le pouvoir temporel.

« Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madian. Il mena le troupeau au delà du désert, et arriva à la montagne de Dieu, à Horeb. L’ange de Yahvé lui apparut en flamme de feu, du milieu du buisson. Et Moïse vit, et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait pas.

Moïse dit : « Je veux faire un détour pour considérer cette grande vision, et voir pourquoi le buisson ne se consume point. » Yahvé vit qu’il se détournait pour regarder ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : « Moïse ! Moïse ! » Il répondit : « Me voici. » Dieu dit : « N’approche pas d’ici, ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. » Il ajouta : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.

Yahvé dit : « J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu le cri que lui font pousser ses exacteurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et pour le faire monter de ce pays dans une terre fertile et spacieuse, dans une terre où coulent le lait et le miel, au lieu qu’habitent les Chananéens, les Héthéens, les Amorrhéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens. Et maintenant voici, le cri des enfants d’Israël est venu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que font peser sur eux les Egyptiens. Et maintenant, va, je t’envoie auprès de Pharaon, pour faire sortir mon peuple, les enfants d’Israël.« 

Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je, pour aller vers Pharaon et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël ? » Dieu dit : « Je serai avec toi ; et ceci sera pour toi le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : Quand tu auras fait sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. » » (Exode, III : 1-12)

Yahvé demande à Moïse de libérer son peuple de l’Egypte et de le faire retourner en Israël. C’est une mission politique.

b. Le pouvoir spirituel.

« Yahvé dit à Aaron : « Va au-devant de Moïse dans le désert. » Aaron partit et, ayant rencontré Moïse à la montagne de Dieu, il le baisa. Moïse fit connaître à Aaron toutes les paroles avec lesquelles Yahvé l’avait envoyé, et tous les signes qu’il lui avait ordonné de faire. Moïse et Aaron poursuivirent leur chemin, et ils assemblèrent tous les anciens des enfants d’Israël. Aaron rapporta toutes les paroles que Yahvé avait dites à Moïse, et il fit les signes sous les yeux du peuple. Et le peuple crut ; ils apprirent que Yahvé avait visité les enfants d’Israël et qu’il avait vu leur souffrance ; et, s’étant inclinés, ils adorèrent. » (Exode, IV : 27-31)

Yahvé envoie Aaron auprès de Moïse pour l’aider dans sa tâche, mais sans lui attribuer de fonction spécifique. La distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel interviendra ensuite.

« Yahvé dit à Moïse : « Vois, j’ai fait de toi un dieu pour Pharaon, et Aaron, ton frère, sera ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je te commanderai, et Aaron, ton frère, parlera à Pharaon, pour qu’il laisse partir de son pays les enfants d’Israël. Et moi, j’endurcirai le cœur de Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes prodiges dans le pays d’Egypte. Pharaon ne vous écoutera pas et je mettrai ma main sur l’Egypte, et je ferai sortir du pays d’Egypte mes armées, mon peuple, les enfants d’Israël, par de grands jugements. Les Egyptiens connaîtront que je suis Yahvé, lorsque j’étendrai ma main sur l’Egypte et que je ferai sortir du milieu d’eux les enfants d’Israël. »

Moïse et Aaron firent ce que Yahvé leur avait ordonné ; ainsi firent-ils. » (Exode, VII : 1-6)

Yahvé demande à Aaron de devenir son prophète, c’est-à-dire celui qui va recevoir ses messages religieux et les transmettre au peuple. Moïse était également un prophète. Etre un prophète n’est pas, être chargé de la fonction religieuse. Cela viendra ensuite.

« « Fais venir auprès de toi Aaron ton frère, et ses fils avec lui, du milieu des enfants d’Israël, pour qu’il soit prêtre à mon service : Aaron, Nadab, Abiu, Eléazar et Ithamar, fils d’Aaron.

Tu feras à Aaron, ton frère, des vêtements sacrés, pour marquer sa dignité et pour lui servir de parure. Tu t’adresseras à tous les hommes habiles que j’ai remplis d’un esprit de sagesse, et ils feront les vêtements d’Aaron, afin qu’il soit consacré pour qu’il exerce mon sacerdoce. Voici les vêtements qu’ils feront : un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare et une ceinture. Tels sont les vêtements sacrés qu’ils feront à Aaron, ton frère, et à ses fils, afin qu’ils soient prêtres à mon service.
5 Ils emploieront de l’or, de la pourpre violette, de la pourpre écarlate, du cramoisi et du fin lin.
 » (Exode, XXIX : 1-5)

La cérémonie qui consacre Aaron comme grand-prêtre est d’ailleurs très intéressante au niveau astrologique.

« Voici ce que tu feras pour les consacrer à mon service comme prêtres :

Prends un jeune taureau et deux béliers sans défaut ; des pains sans levain, des gâteaux sans levain pétris à l’huile, et des galettes sans levain arrosées d’huile : tu feras le tout de fleur de farine de froment. Tu les mettras dans une seule corbeille, et tu les présenteras dans la corbeille en même temps que tu présenteras le jeune taureau et les deux béliers.

Tu feras avancer Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de réunion, et tu les laveras avec de l’eau. Puis, ayant pris les vêtements, tu revêtiras Aaron de la tunique, de la robe de l’éphod, de l’éphod et du pectoral, et tu lui mettras la ceinture de l’éphod. Tu poseras la tiare sur sa tête, et tu mettras sur la tiare le diadème de sainteté. Tu prendras l’huile d’onction, tu en répandras sur sa tête et tu l’oindras. Tu feras approcher ses fils, et tu les revêtiras des tuniques. Tu mettras une ceinture à Aaron et à ses fils et tu attacheras des mitres aux fils d’Aaron. Le sacerdoce leur appartiendra par une loi perpétuelle, et tu installeras Aaron et ses fils.

Tu amèneras le taureau devant la tente de réunion, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du taureau. Tu égorgeras le taureau devant Yahvé, à l’entrée de la tente de réunion ; tu prendras du sang du taureau, tu en mettras avec ton doigt sur les cornes de l’autel, et tu répandras tout le sang au pied de l’autel. Tu prendras toute la graisse qui couvre les entrailles, le réseau du foie et les deux rognons avec la graisse qui les entoure, et tu feras fumer tout cela sur l’autel. Mais tu consumeras par le feu hors du camp la chair du taureau, sa peau et ses excréments : c’est un sacrifice pour le péché.

Tu prendras l’un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier. Tu égorgeras le bélier, tu en prendras le sang et tu le répandras sur l’autel tout autour. Tu couperas le bélier par morceaux et, ayant lavé les entrailles et les jambes, tu les mettras sur les morceaux et sur sa tête, et tu feras fumer tout le bélier sur l’autel. C’est un holocauste à Yahvé, d’agréable odeur, un sacrifice par le feu pour Yahvé.

Tu prendras le second bélier, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier. Tu égorgeras le bélier et, ayant pris de son sang, tu en mettras sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron et sur le lobe de l’oreille droite de ses fils, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et tu répandras le sang sur l’autel tout autour. Tu prendras du sang qui sera sur l’autel et de l’huile d’onction, et tu en aspergeras Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements avec lui. Et ainsi il sera consacré, lui et ses vêlements, ainsi que ses fils et les vêtements de ses fils avec lui. Tu prendras la graisse du bélier, la queue, la graisse qui enveloppe les entrailles, le réseau du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure, et l’épaule droite, car c’est un bélier d’installation. » (Exode, XXIX : 1-22)

Lors de la cérémonie, son présent, un taureau et deux béliers.

Un taureau pour l’ère précédente, et deux béliers pour l’ère astrologique actuelle. Par le pur des hasards, ce sont les deux seuls animaux qui sont sacrifiés. On ne choisit pas un ours et un chat, ou un renard et un oiseau. Non. Un taureau et deux béliers.

La Taureau est sacrifiée en premier. Nous verrons cela plus tard.

Dans un deuxième temps, on va sacrifier les deux Béliers. C’est l’ordre de succession des ères astrologiques.

  • 1er sacrifice : un taureau (ère du Taureau).
  • 2e sacrifice : deux béliers (ère du Bélier)

Aucun qualificatif n’est donné au taureau.

En revanche, l’un des béliers est appelé « bélier de consécration« . Son sang, mélangé à de l’huile, va servir à consacrer Aaron comme grand-prêtre. C’est la preuve, s’il en est que le judaïsme est inscrit sous le règne du signe astrologique du Bélier.

Enfin, seul Moïse et Aaron ont le droit de voir et d’entendre Yahvé sous peine de mort. Ils ont le monopole de la fonction politique et religieuse en lien avec Dieu. C’est un élément fondamental de l’époque, qui disparaîtra au moment de l’ère du Poisson.

« Ce fut au troisième mois après que les enfants d’Israël furent sortis d’Egypte, en ce jour, qu’ils arrivèrent au désert de Sinaï. Ils étaient partis de Raphidim ; arrivés au désert de Sinaï, ils campèrent dans le désert ; Israël campa là, vis-à-vis de la montagne.

Moïse monta vers Dieu, et Yahvé l’appela du haut de la montagne en disant : « Tu parleras ainsi à la maison de Jacob et tu diras aux enfants d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. Telles sont les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. »

Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, selon que Yahvé le lui avait ordonné. Le peuple tout entier répondit : « Nous ferons tout ce qu’a dit Yahvé. « Moïse alla porter à Yahvé les paroles du peuple, et Yahvé dit à Moïse : « Voici, je vais venir à toi dans une nuée épaisse, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’en toi aussi il ait foi à jamais. « Et Moïse rapporta à Yahweh les paroles du peuple.

Et Yahvé dit à Moïse : « Va vers le peuple, et sanctifie-les aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements. Qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour Yahvé descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. Tu fixeras au peuple une limite à l’entour, en disant : Gardez-vous de monter sur la montagne ou d’en toucher le bord ; quiconque touchera la montagne sera mis à mort. On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera ou on le percera de flèches ; bête ou homme, il ne doit pas vivre. Quand la trompette sonnera, ils monteront sur la montagne. » Moïse descendit de la montagne vers le peuple ; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. Puis il dit au peuple : « Soyez prêts dans trois jours ; ne vous approchez d’aucune femme. »

Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, une nuée épaisse sur la montagne, et un son de trompe très fort, et tout le peuple qui était dans le camp trembla. Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. La montagne de Sinaï était toute fumante, parce que Yahvé y était descendu au milieu du feu, et la fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fortement. Le son de la trompe devenait de plus en plus fort. Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix. Yahvé descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et Yahvé appela Moïse sur le sommet de la montagne, et Moïse monta. » (Exode, XIX : 1-20).

2. Organisation du pouvoir politique.

L’organisation politique concerne deux choses : l’organisation du pouvoir judiciaire (a) et le conseil des sages (b).

a. L’organisation du pouvoir judiciaire.

Moïse tue un soldat égyptien en prenant la défense d’un ouvrier hébreu. Il doit s’enfuir d’Egypte pour échapper au châtiment.

« Pharaon, ayant appris ce qui s’était passé, cherchait à faire mourir Moïse ; mais Moïse s’enfuit de devant Pharaon ; il se retira dans le pays de Madian, et il s’assit près du puits.

Le prêtre de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau, et elles remplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Les bergers, étant arrivés, les chassèrent ; alors Moïse se leva, prit leur défense et fit boire leur troupeau. Quand elles furent de retour auprès de Raguel, leur père, il dit : « Pourquoi revenez-vous sitôt aujourd’hui ? » Elles répondirent : « Un Egyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il a puisé pour nous de l’eau et il a fait boire le troupeau. » Il dit à ses filles : « Où est-il ? Pourquoi avez-vous laissé cet homme ? Rappelez-le, pour qu’il prenne quelque nourriture. » Moïse consentit à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, qu’il appela Gersam,  » car, dit-il, je suis un étranger sur une terre étrangère. «  » (Exode, II : 15-22).

Vous connaissez tous la chaîne de magasin de parfum « Sephora« . C’est également le nom de la femme de Moïse. Son, portait le nom de Jethro et il va jouer un rôle politique de grande importance lors d’une scène méconnue de la Bible.

« Jéthro, prêtre de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d’Israël, son peuple : que Yahvé avait fait sortir Israël d’Egypte.

(…)

Le lendemain, Moïse s’assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu’au soir. Le beau-père de Moïse, voyant tout ce qu’il faisait pour le peuple, dit : « Que fais-tu là pour ces gens ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple se tient-il devant toi depuis le matin jusqu’au soir ? » Moïse répondit à son beau-père : « C’est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. Quand ils ont quelque affaire, ils viennent à moi ; je prononce entre eux, en faisant connaître les ordres de Dieu et ses lois. » Le beau-père de Moïse lui dit :  » Ce que tu fais n’est pas bien. Tu succomberas certainement, toi et le peuple qui est avec toi ; car la tâche est au-dessus de tes forces, et tu ne saurais y suffire seul. Maintenant, écoute ma voix ; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi ! Toi, sois le représentant du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu. Apprends-leur les ordonnances et les lois, et fais-leur connaître la voie qu’ils doivent suivre et ce qu’ils doivent faire. Maintenant choisis parmi tout le peuple des hommes capables et craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité, et établis-les sur eux comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines. Ils jugeront le peuple en tout temps, porteront devant toi toutes les causes importantes, et décideront eux-mêmes dans toutes les petites causes. Allège ainsi ta charge, et qu’ils la portent avec toi. Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y tenir et tout ce peuple aussi viendra en paix en son lieu. »

Moïse écouta la voix de son beau-père et fit tout ce qu’il avait dit. Moïse choisit dans tout Israël des hommes capables, et il les préposa au peuple comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines. Ils jugeaient le peuple en tout temps ; ils portaient devant Moïse toutes les affaires graves, et décidaient eux-mêmes toutes les petites causes.

Moïse prit congé de son beau-père, et Jéthro s’en retourna dans son pays. » (Exode : XVIII : 1 ; 13-27)

A l’origine, Moïse gouvernait seul. Il trônait devant son peuple réuni en assemblée. Il recevait directement de Dieu ses ordonnances et ses lois. Moïse était l’intermédiaire entre le divin et le peuple. Sur le conseil de son beau-père, Jethro, Moïse va modifier sa manière de gouverner.

Le pouvoir politique va être divisé entre deux niveaux de responsabilité. Moïse continuera de jouer le rôle d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il prononcera les ordonnances et lois divines. Jethro va prodiguer un important conseil à Moïse. Il lui suggère de choisir parmi ses ouailles, les plus intelligent, les plus intègres et les plus croyant pour l’assister dans ses tâches. Ces gens vont constituer le deuxième niveau de l’organisation politique. Il y aura plusieurs rangs dans les chefs : ceux de milliers, ceux de centaines, ceux de cinquantaines, ceux de dizaines. Cela signifie qu’il y aura un chef pour mille personnes, un chef pour cent personnes, un chef pour cinquante personnes et un chef pour dix personnes. Mais l’organisation ne s’arrête pas là. Il y aura une répartition des tâches entre les deux niveaux. Les plus importantes iront vers Moïse, alors que les petites causes seront gardées par les chefs subalternes.

b. Le conseil des sages.

A une autre époque, Yahvé viendra compléter son système politique, en proposant l’instauration d’un conseil des soixante-dix anciens. La scène se trouve décrite dans le livre des Nombres.

« Yahvé dit à Moïse : « Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu connais pour être anciens du peuple et préposés sur lui ; amène-les à la tente de réunion et qu’ils se tiennent là avec toi. Je descendrai et je te parlerai là ; je prendrai de l’esprit qui est sur toi et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi la charge du peuple, et tu ne la porteras plus toi seul. (…) Moïse sortit et rapporta au peuple les paroles de Yahvé, et il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple et les plaça autour de la tente. Yahvé descendit dans la nuée et parla à Moïse ; il prit de l’esprit qui était sur lui et le mit sur les soixante-dix anciens ; et, dès que l’esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent ; mais ils ne continuèrent pas. » (Nombre, XI : 16-17 ; 24-25).

Yahvé demanda à Moïse de réunir une assemblée de soixante-dix hommes pour l’assister dans son travail. Ces hommes recevront le Saint-Esprit dans leurs corps afin de les aider dans leurs fonctions. Ce conseil des sages ou des anciens se trouvait uniquement auprès de Moïse. Il n’y a pas de conseil auprès des différents représentants de degrés inférieurs.

3. Les commandements.

Reste à voir l’aspect normatif de la loi tel que conçu par le signe de la Balance, dans la vie quotidienne des Juifs de l’Ancien testament.

Il y a d’abord les dix commandements.

« Et Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :

Je suis Yavhé, ton dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude.

Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

Tu ne te feras pas d’image taillée, ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre.

Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car moi Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu’à mille générations, pour ceux m’aiment et qui gardent mes commandements.

Tu ne prendras point le nom de Yahvé, ton Dieu, en vain, car Yahvé ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain.

Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est un sabbat consacré à Yahvé, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car pendant six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié.

Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés dans le pays que Yahvé, ton Dieu, te donne.

Tu ne tueras point.

Tu ne commettras point d’adultère.

Tu ne déroberas point.

Tu ne porteras point de faux témoignages contre ton prochain.

Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain.

Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette ; il voyait les flammes et la montagne fumante ; à ce spectacle, il tremblait et se tenait à distance. Ils dirent à Moïse : « Parles-nous, toi, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourrions. » Moïse répondit au peuple : « Ne vous effrayez pas, car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et pour que sa crainte vous soit présente, afin que vous ne péchiez pas. » Et le peuple resta à distance ; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu.

Et Yahvé dit à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : vous avez vu que je vous ai parlé du ciel. Vous ne ferez point à côté de moi de dieux d’argent et vous ne ferez point de dieux d’or. Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices pacifiques, tes brebis et tes bœufs. Dans tous les lieux où j’aurai fait souvenir de mon nom, je viendrai vers toi, et je te bénirai. Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le construiras point en pierres taillées, car, en levant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. Tu ne monteras point par des degrés à mon autel, afin que ta nudité n’y soit pas découverte. » (Exode, XX : 1-26)

La loi de la Balance est très rigoureuse.

N’oublions pas que dans l’astrologie sumérienne, la Balance correspondait aux pinces du Scorpion. Le Scorpion se divisait en trois signes : le Sagittaire, le Scorpion et la Balance.

De même, le Bélier est un signe de feu.

C’est pour cela que Yahvé, sous cette ère astrologique est un dieu autoritaire et violent. Alors que sous le Nouveau Testament, qui correspond au Poisson (signe d’eau) et de la vierge (signe de nourricier et bienveillant), Dieu est bienveillance et amour avec le Christ, car l’influence astrologique n’est plus la même. On ne peut pas comprendre cette différence sans tenir compte des ères astrologiques et de leurs symboliques.

Concernant l’interdiction des sculptures d’hommes et d’animaux, Yahvé dit :

« Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car moi Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu’à mille générations, pour ceux m’aiment et qui gardent mes commandements.

Yahvé est un dieu jaloux qui punit durement ceux qui ne respect pas sa loi. C’est typique du signe de la Balance. C’est également typique du Bélier et des signes de feu en général.

D’ailleurs, ce commandement sera abrogé à partir du Christ, sous l’influence du Poisson, car l’influence astrologique a changé. Le signe astrologique continue d’agir même après que son règne soit passé, sous les signes suivants, mais en étant atténué par le nouveau signe ou transformé par le signe suivant.

Sous le catholicisme, il y a des statues et des tableaux qui représentent les hommes et les animaux. Des œuvres artistiques sur le Christ, les apôtres ou la saint-Vierge. Cela est possible, car sous le Poisson, le messie s’incarne chez les hommes.

De même, Yahvé interdit aux Juifs de lever des monuments de pierre taillées, car cela ferait concurrence à la grandeur d’un dieu rigoureux et jaloux.

« Et Yahvé dit à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : vous avez vu que je vous ai parlé du ciel. Vous ne ferez point à côté de Dans tous les lieux où j’aurai fait souvenir de mon nom, je viendrai vers toi, et je te bénirai. Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le construiras point en pierres taillées, car, en levant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. Tu ne monteras point par des degrés à mon autel, afin que ta nudité n’y soit pas découverte.« 

Là encore, le Catholicisme abolira cette règle, car elle ne correspond plus à l’influence du Poisson et de la Vierge. Il y aura des églises, des cathédrales et des calvaires sur les lieux saints du catholicisme.

Yahvé de l’Ancien testament et le dieu du Nouveau Testament sont une seule et même divinité. Cela va de soi. Je préfère le dire pour éviter que mes propos soient mal interprétés. Il y a un changement de comportement de Dieu, car il y a eu un changement d’ère astrologique.

Notons enfin que Yahvé demande le sacrifice du Taureau et du Bélier, comme lors de la cérémonie d’intronisation d’Aaron comme grand-prêtre.

Et Yahvé dit à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : vous avez vu que je vous ai parlé du ciel. Vous ne ferez point à côté de moi de dieux d’argent et vous ne ferez point de dieux d’or. Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices pacifiques, tes brebis et tes bœufs.

Ensuite, nous trouvons un certain nombre de lois qui sont là pour compléter le décalogue. Je n’en donne qu’un extrait à titre d’exemple. Le texte est très long et risquerait de transformer cet article en calvaire.

« Voici les lois que tu leur donneras :

Quand tu achèteras un serviteur hébreu, il servira six années ; la septième, il sortira libre, sans rien payer. S’il est entré seul, il sortira seul ; s’il avait une femme, sa femme sortira avec lui. Mais si c’est son maître qui lui a donné une femme, et qu’elle lui ait enfanté des fils et des filles, la femme et ses enfants appartiendront à son maître, et il sortira seul. Si le serviteur dit : « J’aime mon maître, ma femme et mes enfants ; je ne veux pas sortir libre », alors son maître le conduira devant Dieu ; puis, l’ayant fait approcher de la porte ou du poteau, son maître lui percera l’oreille avec un poinçon, et le serviteur sera pour toujours à son service.

Lorsqu’un homme aura vendu sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme sortent les serviteurs. Si elle déplaît à son maître, qui se l’était destinée, il permettra qu’on la rachète ; mais il ne pourra pas la vendre à des étrangers, après lui avoir été infidèle. S’il la destine à son fils, il la traitera selon le droit des filles. Et s’il prend une autre femme, il ne retranchera rien à la première pour la nourriture, le vêtement et le couvert. Et s’il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner d’argent.

Celui qui frappe un homme à mort doit être mis à mort. Mais s’il ne lui a pas tendu d’embûches et que Dieu l’ait présenté à sa main, je te fixerai un lieu où il pourra se réfugier. Mais si un homme agit méchamment contre son prochain pour le tuer par ruse, tu l’arracheras même de mon autel pour le faire mourir.

Celui qui frappe son père ou sa mère doit être mis à mort.

Celui qui dérobe un homme, soit qu’il le vende, soit qu’on le retrouve entre ses mains, doit être mis à mort.

Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.

Lorsque des hommes se querellent, et que l’un en frappe un autre avec une pierre ou avec le poing, sans causer sa mort, mais en l’obligeant à tenir le lit, celui qui l’aura frappé sera quitte, si l’autre en relève et qu’il puisse se promener, dehors avec son bâton ; seulement, il le dédommagera de son chômage et il le fera soigner.

Quand un homme frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et que ceux-ci meurent sous sa main, ils seront vengés. Mais si le serviteur survit un jour ou deux, il ne sera pas vengé ; car il est la propriété de son maître.

Lorsque des hommes se battent, et qu’ils heurtent une femme enceinte, s’ils la font accoucher, sans autre accident, le coupable sera passible d’une amende que lui imposera le mari de la femme, et qu’il paiera selon la décision des juges. Mais s’il y a un accident, tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.

Si un homme donne un coup dans l’œil de son serviteur ou de sa servante, et qu’il lui fasse perdre l’œil, il le mettra en liberté en compensation de son œil. Et s’il fait tomber une dent à son serviteur ou à sa servante, il le mettra en liberté en compensation de sa dent. » (Exode, XX : 1-27)

Le texte rendre dans un tel détail de prescription et de niveau de précision que nous en sommes confondus de stupéfaction. A l’époque, cela paraissait normal. La Balance exerçait sa puissante influence sur la vie des hommes. Mais sous l’ère du Poisson, et de l’influence secondaire de la Vierge, cela paraît incroyablement pompeux, des règles liberticide et intolérable de précision. Aucun chrétien ne pourrait le supporter. De même que notre culte de la Sainte-Vierge et la lutte entre le bien et le mal (typique de l’influence du poisson) paraîtra désuet aux hommes du futur qui vivront sous la double influence du Verseau et du Lion. Le Christ et la Vierge Marie seront toujours-là, mais ils n’exerceront plus leurs influences de la même manière. Nous verrons cela dans les autres articles, le moment venu.

II : Le sacrifice du Taureau (2210-2091 av. J-C).

Plusieurs conjonctions vont marquer l’époque du sacrifice du taureau. Elles se sont déroulées en Taureau entre 2210 et 2091 avant Jésus-Christ :

Cinq conjonctions sont concernées :

  • Le 11 juin 2210 av. J-C.
  • Le 21 avril 2150 av. J-C.
  • Le 29 juillet 2091 av. J-C.
  • Le 25 novembre 2091 av. J-C.
  • Le 15 février 2090 av. J-C.
Carte du ciel, 11 juin 2210 av. J-C., 00 h 16, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 21 avril 2150 av. J-C., 00 h 02, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 29 juillet 2091 av. J-C., 00 h 16, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 25 novembre 2091 av. J-C., 7 h 37, Jérusalem (ISRAEL).
Carte du ciel, 15 février 2090 av. J-C., 12 h 49, Jérusalem (ISRAEL).

La première conjonction, celle du 11 juin 2210 avant Jésus-Christ est très intéressant, car elle s’oppose à Uranus.

Pour le Judaïsme, le sacrifice du Taureau concerne Joseph et le rêve de Pharaon (A), mais également le veau d’or (B).

A : Le rêve de Pharaon et Joseph.

Nous avons vu au début de l’article, le mythe du Taureau céleste qui est sacrifié dans l’épopée de Gilgamesh, à la sixième tablette.

Ce passage de l’épopée de Gilgamesh reprend un texte sumérien plus ancien « Gilgamesh et le taureau céleste« . Gilgamesh étant appelé Bilgamesh dans les variantes sumérienne. C’est donc un texte encore plus ancien que l’épopée elle-même qui date pourtant du troisième millénaire avant Jésus-Christ.

On retrouve ce passage très important à la sixième tablette de l’épopée. Il concerne le signe de la Balance. La Balance s’oppose et complète le Bélier. Avant le bélier, il y avait le Taureau. Nous comprenons mieux, grâce à la Grande Année et ses mécanismes de fonctionnement pourquoi le mythe de Gilgamesh associe le Taureau et la Balance. C’est pour cela que le Taureau est sacrifié sous le signe de la Balance.

Plaque votive. Représentation de Gilgamesh, le roi-héros de la ville d’Uruk, combattant le « taureau des cieux ». Mais il pourrait également s’agir de Lakmu (« le bouclé »), dieu akkadien des fleuves souterrains souvent représenté au côté de l’homme taureau, le Kusarikku.

J’ai déjà expliqué tout cela.

Avançons et parlons d’un autre aspect, celui des sept ans de malheurs comme punition divine après la mort du Taureau céleste.

« Et que j’incendie

Sa demeure !

Si tu ne m’accordes pas

Ce Taureau,

Je frapperai

(…) de sa Demeure !

Puis, dirigeant mes pas.

Vers les régions infernales,

J’en ferai remonter les morts,

Qui dévoreront les vivants,

Et je multiplierai les morts

Aux dépens des vivants ! »

Anu ouvrit donc la bouche.

Et prit la parole,

Pour s’adresser

A Ishtar-la-princesse :

« Si tu obtiens de moi

Le Taureau,

Ce seront, pour le pays d’Uruk,

Sept années de famine !

Tu devrais donc d’abord

Amonceler du grain

et faire abonder

la verdure ! »

Ishtar ouvrit la bouche,

Prit la parole

Et s’adressa

A son « père » Anu :

« Mon père,

Je t’ai obéi :

j’ai déjà mis en place

(…)

En prévision

Des sept années de famine,

J’ai amoncelé

Du grain

Et fait abonder

La verdure« .

(Jean Bottéro, l’épopée de Gilgamesh, VIe tablette, 95-113, p. 129-130)

Ce mythe sera curieusement repris dans l’Ancien testament lors de l’épisode resté célèbre de l’interprétation des rêves de Pharaon par Joseph.

Deux ans s’étant écoulés, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve, et voici que du fleuve montaient sept vaches belles à voir et grasses de chair, et elles se mirent à paître dans la verdure. Et voici qu’après elles montaient du fleuve sept autres vaches, laides à voir et maigres de chair, et elles vinrent se mettre à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve. Et les vaches laides à voir et maigres de chair dévorèrent les sept vaches belles à voir et grasses. Alors Pharaon s’éveilla.

Il se rendormit, et il eut un second songe. Et voici, sept épis s’élevaient d’une même tige, gras et beaux. Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussaient après ceux-là. Et les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Alors Pharaon s’éveilla. Et voilà, c’était un songe.

Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les scribes et tous les sages d’Egypte. Il leur raconta ses songes, mais personne ne put les expliquer à Pharaon. Alors le chef des échansons, prenant la parole, dit à Pharaon : ” Je vais rappeler aujourd’hui mes fautes. Pharaon était irrité contre ses serviteurs, et il m’avait mis en prison dans la maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers. Nous eûmes un songe dans la même nuit, moi et lui, nous révâmes chacun selon la signification de son songe. Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, serviteur du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il nous en donna l’interprétation ; à chacun il interpréta son songe, et les choses se passèrent comme il avait interprété : moi, Pharaon me rétablit dans mon poste, et lui, on le pendit. “

Pharaon envoya appeler Joseph, et on le fit sortir en hâte de la prison. Il se rasa, mit d’autres vêtements et se rendit vers Pharaon. Et Pharaon dit à Joseph : ” J’ai eu un songe que personne ne peut interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que, quand tu entends un songe, tu l’interprètes. ” Joseph répondit à Pharaon en disant : “ Ce n’est pas moi, c’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon. 

Pharaon dit alors à Joseph : ” Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve, et voici que du fleuve montaient sept vaches grasses de chair et de belle apparence, et elles se mirent à paître dans la verdure. Et voici qu’après elles montaient sept autres vaches, maigres, fort laides d’aspect et décharnées ; je n’en ai point vu de pareilles en laideur dans tout le pays d’Egypte. Les vaches maigres et laides dévorèrent les sept premières vaches, celles qui étaient grasses ; celles-ci entrèrent dans leur ventre, sans qu’il parût qu’elles y fussent entrées ; leur aspect était aussi laid qu’auparavant. Et je m’éveillai. Je vis encore en songe, et voici sept épis qui s’élevaient sur une même tige, pleins et beaux ; et voici, sept épis chétifs, maigres et brûlés par le vent d’orient, qui poussaient après ceux-là. Et les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. J’ai raconté cela aux scribes, et aucun d’eux ne me l’explique. “

Joseph dit à Pharaon : ” Le songe de Pharaon est un ; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. Les sept belles vaches sont sept années, et les sept beaux épis sont sept années, c’est un seul songe. Les sept vaches chétives et laides qui montaient après elles sont sept années, et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. Telle est la parole que j’ai dite à Pharaon : Dieu a fait voir à Pharaon ce qu’il va faire. Voici, sept années de grande abondance vont venir dans tout le pays d’Egypte. Sept années de famine viendront ensuite, et l’on oubliera toute cette abondance dans le pays d’Egypte, et la famine consumera le pays. On ne s’apercevra plus de l’abondance à cause de cette famine qui suivra dans le pays ; tant elle sera grande. Et si le songe a été répété à Pharaon deux fois, c’est que la chose est décidée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter. Maintenant, que Pharaon trouve un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Egypte. Que Pharaon établisse en outre des intendants sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes du pays d’Egypte pendant les sept années d’abondance. Qu’ils rassemblent tout le produit de ces bonnes années qui viennent ; qu’ils fassent des amas de blé à la disposition de Pharaon, comme provisions dans les villes, et qu’ils les conservent. Ces provisions seront pour le pays une réserve pour les sept années de famine qui arriveront au pays d’Egypte, et le pays ne sera pas consumé par la famine. “” (Genèse : XL : 1-23 ; XLI : 1-36).

Dieu envoie au pharaon deux rêves qui prédisent un même événement. C’est bien sûr le premier rêve qui nous intéresse.

Sept belles vaches arrivent en premier. Ensuite, viennent sept vaches maigres. Les vaches maigres mangent les vaches grasses.

Vache… taureau… c’est la même chose.

Joseph conseil à Pharaon de faire des réserves en prévision de sept ans de famine.

Les vaches maigres qui mangent les vaches enrobées, c’est une forme de sacrifice symbolique et c’est ce sacrifice qui provoque sept ans de malheurs. Les sept ans de malheurs sont évités, car le pharaon sur les conseils de Joseph, va profiter de la période d’abondance pour faire des réserves. C’est donc un malheur relatif car il est évité.

Le passage du Taureau au Bélier provoque des cataclysmes durant une certaine période, avant que la stabilité revienne. C’était déjà ce que sous-entendait Platon dans « La politique« .

Cependant, le véritable sacrifice aura lieu lors de l’épisode du veau d’or.

B : Le veau d’or.

Au moment de la réception de la table de la loi par Moïse, va se dérouler un autre épisode resté célèbre, celui du veau d’or.

« Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron et lui dit : « Allons, fais-nous un dieu qui marche devant nous. Car pour ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Egypte, nous ne savons ce qu’il en est devenu. » Aaron leur dit : « Otez les anneaux d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. » Tout le monde ôta les anneaux d’or qu’ils avaient aux oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, façonna l’or au burin, et en fit un veau en fonte. Et ils dirent : « Israël, voici ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Egypte. » Ayant vu cela, Aaron construisit un autel devant l’image, et il s’écria : « Demain il y aura fête en l’honneur de Yahvé. » Le lendemain, s’étant levés de bon matin, ils offrirent des holocaustes et présentèrent des sacrifices pacifiques ; et le peuple s’assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent pour se divertir.

Yahvé dit à Moïse : « Va, descends ; car ton peuple que tu as fait monter du pays d’Egypte, s’est conduit très mal. Ils se sont bien vite détournés de la voie que je leur avais prescrite ; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, et ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit : Israël, voici ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Egypte. » Yahvé dit à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple au cou raide. Maintenant laisse-moi : que ma colère s’embrase contre eux et que je les consume ! Mais je ferai de toi une grande nation. »

Moïse implora Yahvé, son Dieu, et dit : « Pourquoi, Yahvé, votre colère s’embraserait-elle contre votre peuple, que vous avez fait sortir du pays d’Egypte par une grande puissance et par une main forte ? Pourquoi les Egyptiens diraient-ils : C’est pour leur malheur qu’il les a fait sortir, c’est pour les faire périr dans les montagnes et pour les anéantir de dessus la terre ? Revenez de l’ardeur de votre colère, et repentez-vous du mal que vous voulez faire à votre peuple. Souvenez-vous d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, vos serviteurs, auxquels vous avez dit, en jurant par vous-même : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, et tout ce pays dont j’ai parlé, je le donnerai à vos descendants, et ils le posséderont à jamais. »

Et Yahvé se repentit du mal qu’il avait parlé de faire à son peuple. Moïse revint et descendit de la montagne, ayant dans sa main les deux tables du témoignage, tables écrites sur leurs deux côtés ; elles étaient écrites sur l’une et l’autre face. Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. Josué entendit le bruit que faisait le peuple en poussant des cris, et il dit à Moïse : Il y a un cri de bataille dans le camp ! » Moïse répondit : « Ce n’est ni un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends la voix de gens qui chantent. » Lorsqu’il fut près du camp, il vit le veau et les danses. Et la colère de Moïse s’enflamma ; il jeta de ses mains les tables et les brisa au pied de la Montagne. Et, prenant le veau qu’ils avaient fait, il le brûla au feu, le broya jusqu’à le réduire en poudre, répandit cette poudre sur l’eau, et en fit boire aux enfants d’Israël. » (Exode, XXXII : 1-20).

Lors de son absence, les Juifs, sous les directions d’Aaron (et ce n’est pas un hasard), vont collecter de l’or pour le faire fondre et ainsi fabriquer une statue en forme de Taureau.

Les adorateurs du veau d’orNicolas Poussin, 1633.

C’est le symbole de l’ère précédente.

Profitant de l’absence de Moïse, qui tentait d’organiser le nouveau culte autour de la symbolique du Bélier et de la Balance, le grand Prêtre va essayer de faire revenir l’ancien culte. Un grand classique que l’on retrouve à chaque fois, comme nous le verrons lors de l’ère du Poisson.

A son retour, Moïse découvre que l’ancien dieu est revenu à la vie chez ses concitoyens. Fou de colère, il jette les tables sur l’idole d’or pour le détruire.

Les tablettes symbolise la Balance et donc la nouvelle ère, au même titre que le Bélier.

Le Taureau est détruit par le nouveau culte. A noter, et c’est très important, le Taureau n’est pas tué par le Bélier, mais par l’influence secondaire, c’est-à-dire la Balance. La Balance tue le Taureau au nom du Bélier et à son profit.

Le veau d’or est ensuite entièrement brûlé, réduit en cendres, afin de laisser définitivement la place au Bélier.

Andrea Celesti, Moïse détruit le veau d’or

C : La corrida.

La corrida est une cérémonie de sacrifice du Taureau typique de l’Espagne, du Portugal et du sud de la France. C’est une survivance sans doute très ancienne, datant de deux mille ans avant le Christ, même si l’historiographie officielle situe la première trace écrite du rituel à 815 après J-C, sous le règne d’Alphonse II d’Asturie. La première trace écrite, ne signifie pas que le rituel remonte à cette date, mais que c’est le plus ancien témoignage parvenu jusqu’à nous.

La corrida s’inscrit dans le culte du Mithraïsme. Le dieu Mithra égorge un taureau après l’avoir dominé, comme dans une corrida.

Mithra rencontre le taureau primordial dans les montagnes. Il le prend par les cornes et tente de le maîtriser, cela fait penser à la septième épreuve d’Héraclès. L’animal traîne le dieu sur une très longue distance jusqu’à une grotte. Là, Mithra parvient à le tuer, en lui enfonçant un couteau dans le flanc.

Mithra romain sacrifiant le Taureau (100-200 apr. J.-C.), Louvres Lens.

Nous retrouvons le même rituel dans la corrida. A la fin du « spectacle », le torero enfonce une épée dans le cou de la bête.

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