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I-57 : La mort de Louis XVI (1793).

Louis XVI recevant le dernier sacrement de l’abbé Edgeworth.

En raison des événements de la Révolution française que Nostradamus appelle « grand discord » (« par grand discord »), l’Europe entière sera bouleversée et le principe monarchique tremblera sur ses fondements (« la trombe tremblera »).

Le contrat social établi entre le Roi et son peuple sera rompu (« accord rompu ») par la mort de Louis XVI qui sera guillotiné et sa tête brandis devant la foule amassée sur la place de la Concorde (« dressant la teste au ciel »). Puis le bourreau jettera sa tête au sol. Elle baignera dans le sang (« bouche sanglante dans le sang nagera »), alors qu’il était un souverain de droit divin sacré sur le modèle des rois d’Israël (« au sol sa face ointe de laict et miel ») Le lait et le miel fait référence à la promesse que Dieu fit à Moïse lors de son départ d’Egypte.

Notons à titre indicatif que le numéro de ce quatrain comporte une indication temporelle majeure. Cinquante-sept étant le nombre d’années qui sépare 1732 à 1789.

Article Wikipédia Louis XVI.

L’exécution de Louis XVI, en application du jugement de mise à mort du roi par décapitation prononcé par les députés de la Convention nationale à la suite de son procès (« Par grand discord la trombe tremblera« ), a eu lieu le 21 janvier 1793 à 10h22, à Paris, sur la place de la Révolution (ancienne place Louis XV, devenue en 1795 la place de la Concorde). C’est un événement majeur de la Révolution française, et plus généralement de l’histoire de France.

Accueilli par le bourreau Charles-Henri Sanson à sa descente du carrosse, le monarque désigne son confesseur à l’un des bourreaux et lui dit : « Je vous recommande le prêtre que voici. Ayez soin qu’après sa mort il ne lui soit fait aucune insulte. Calme, il ôte ensuite lui-même sa redingote brune et son foulard-cravate. À la demande de Sanson, il ouvre le col de sa chemise.

Voyant qu’on veut lui lier les mains, le roi refuse : « Me lier ! Non, je n’y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas, renoncez à ce projet. » Évoquant l’exemple du Christ, l’abbé de Firmont réussit à le convaincre. Louis XVI déclare alors à ses bourreaux : « Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu’à la lie. On lui lie alors les mains dans le dos par son propre mouchoir ; un assistant de Sanson découpe grossièrement son col puis le rabat et lui coupe les cheveux. Accompagné par des roulements de tambour, le roi, assisté de l’abbé Edgeworth, monte sur l’escalier et rejoint les cinq bourreaux (Sanson et ses quatre assistants) sur la plate-forme.

Contre toute attente, Louis XVI s’avance sur le bord gauche de l’estrade. Il fait signe aux tambours de s’arrêter et déclare d’une voix forte : « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France. » Il veut poursuivre mais Santerre donne l’ordre de faire battre à nouveau les tambours pour couvrir sa voix. Certains auteurs mentionnent que l’ordre a été donné par d’autres protagonistes : parmi les noms cités, ceux de de Dugazon, Beaufranchet d’Ayat ou du tambour Pierrard. La légende historique attribue généralement cet acte à Santerre, mais celui-ci n’aurait fait que transmettre l’ordre du général Berruyer, commandant en second de Paris L’abbé de Firmont lui crie alors : « Fils de Saint Louis, montez au Ciel !

À 10h22, la planche bascule, la lunette de bois se referme sur sa tête et le bourreau Charles-Henri Sanson actionne le couperet (« Au sol sa face ointe de laict & miel« ). Gros, un assesseur du bourreau, saisit la tête sanguinolente et la présente au peuple (« Accord rompu dressant la teste au ciel « ). Certains auteurs prétendent au contraire que la tête fut prise par Henri Sanson, le fils du bourreau. Quelques parisiens crient « Vive la Nation ! Vive la République ! Vive la liberté ! » Quelques salves d’artillerie sont tirées et certains dansent la farandole. Jacques Roux commissaire de la Commune de Paris, rédige le procès-verbal de l’exécution ; il précise que des citoyens recueillent sur l’échafaud ensanglanté le sang du roi avec leurs mouchoirs, leurs piques ou leurs sabres. Certains veulent acheter au bourreau des mèches de cheveux du roi, les bourreaux plongent leurs doigts dans le sang et se barbouillent mutuellement le visage. Le biographe Éric Le Nabour note même que l’on peut voir « un ci-devant grimper sur l’estrade, se frotter les bras avec le sang de Louis XVI, puis en asperger le public par trois fois en un sinistre et ultime rituel. » Cet homme, un révolutionnaire brestois, lance alors à la foule : « Républicains, le sang d’un roi porte bonheur ! » Le canon tonne et prévient la famille du Roi restée à la Tour du Temple que l’exécution a eu lieu.

Présentation de la tête du roi.

Vers 10h25, un homme se trouvant près de l’échafaud, Christophe Potter, parvient à duper le groupe de sans-culottes présents autour de la guillotine : il réussit à obtenir contre un louis d’or, les cheveux du roi et un mouchoir maculé de sang. Potter disparait en se fondant dans la foule et dès que possible, il va faire passer ces compromettantes reliques en Angleterre, chez son frère George Potter, prospère marchand londonien. Ce dernier fera confectionner une bague contenant quelques cheveux de Louis XVI et l’offrira au roi, George III.

Le cadavre de Louis XVI est immédiatement déposé dans la charrette de Sanson puis transporté au cimetière de la Madeleine. La Convention a en effet refusé que les restes de Louis XVI soient inhumés auprès de son père, Louis de France, le Dauphin, à Sens. Ce sont deux vicaires assermentés, fidèles à la Révolution, qui officient pour le court service funèbre célébré à l’église de la Madeleine. Le vicaire Damoureau témoigne : « Arrivé au cimetière, je fis faire le plus grand silence. Un détachement de gendarmes nous fit voir le corps. Il était vêtu d’un gilet blanc, d’une culotte de soie grise, les bas pareils. Nous psalmodiâmes les vêpres, les prières du service des morts. Le corps mis à découvert dans la bière, fut d’après les ordres du pouvoir exécutif, jeté au fond de la fosse, sur un lit de chaux, puis d’un lit de terre, le tout fortement battu et à plusieurs reprises. La tête de Louis XVI fut mise à ses pieds ». La dépouille est ensevelie dans une fosse plus profonde qu’à l’ordinaire, pour éviter les profanations et recouverte de chaux vive.

Cambacérès fut chargé de surveiller les décrets de la Convention relatifs à la destruction des restes du roi, et rendit compte de sa mission avec une impassibilité dont les royalistes se souvinrent en 1816.

Le , les restes de Louis XVI furent inhumés à la basilique Saint-Denis. En 1816, son frère le roi Louis XVIII fit élever un monument funéraire (statue de marbre de Louis XVI à genoux en orant) réalisé par Edme Gaulle.

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