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La bête de l’Apocalypse : la synarchie (5b).

Sans faire pour autant toute l’histoire de la synarchie en France, ce qui serait fastidieux et dépasserait le cadre d’un article nécessairement modeste, intéressons nous à trois périodes particulièrement intéressantes pour comprendre notre époque, le régime de Vichy (I), la période gaulliste (II) et la présidence d’Emmanuel Macron (III).

I. La synarchie et le régime de Vichy (1940-1944).

Dans ce texte, je n’aborderais que l’aspect synarchiste du régime de Vichy. Les conditions durant lesquelles celui-ci parvint au pouvoir ont déjà été traitées dans l’article précédent. Le Maréchal Pétain est nommé président du conseil, le 16 juin 1940 puis chef de l’Etat français le 10 juillet 1940 (A), il en profitera pour mettre en œuvre le programme économique de la synarchie (B).

A. Le rôle du chef de l’Etat français.

Le Maréchal Pétain, le chef du nouvel Etat français va jouer sur le registre, parfaitement maîtrisé du bon père de famille qui rassure la Nation (1), afin de cacher un programme révolutionnaire qui va instaurer un ordre nouveau (2).

1. Le père rassurant.

Pour donner cette image de père rassurant, il va utiliser des discours diffusé à la radio, les célèbres « paroles aux Français« . Cela contraste avec les autres leader synarchistes, les discours martiaux et virulents de Benito Mussolini ou d’Adolf Hitler. Il faut avoir entendu la voix hésitante et chevrotante du Maréchal, pour comprendre l’effet que cela a dû avoir sur la population française. Un vrai contraste avec les hurlements et les gestes exagérés de ses homologues italien et allemand.

Dans son livre sur le « mythes et mythologies politiques » Raoul Girardet, va évoquer l’existence de quatre types de sauveur ou de héros en politique inspirés de l’Antiquité : cincinnatus, Alexandre le Grand, Solon et Moïse.

Le Maréchal Pétain correspond à Cincinnatus, (519-430), un modèle de vertu et de modestie qui devint plusieurs fois dictateur à Rome au début de la République. C’est l’image d’un vieil homme à la retraite qui c’est illustré jadis par ses exploits militaires qui doit reprendre du service pour sauver le peuple d’un grand malheur. Pour cela il doit exercer une forme d’autorité que les romains appelaient la « gravitas« , c’est-à-dire « la fermeté dans l’épreuve, l’expérience, la prudence, le sang-froid, la mesure, la modération« .

Cincinnatus recevant les ambassadeurs de RomeAlexandre Cabanel, 1843.

C’est sur ce registre que va jouer le Maréchal Pétain, comme le fera d’ailleurs plus tard le général de Gaulle, en 1958, après sa traversée du désert de douze ans.

Voici le discours que prononça le Maréchal Pétain, le 17 juin 1940 après sa nomination comme Président du conseil :

« Français !

À l’appel de Monsieur le Président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que, par sa magnifique résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.

C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’obéir qu’à leur foi dans le destin de la patrie. » (Discours du Maréchal Pétain, 17 juin 1940).

Le Maréchal fait don de sa personne à la France pour atténuer les malheurs. C’est le comportement d’un père de famille ou d’un grand-père qui protège ses enfants ou ses petits-enfants. Il se présente d’emblée comme un protecteur du pays, cela donne une image rassurante au milieu des bruits de balles et des explosions. Il ne cessera de jouer sur ce registre durant toute la guerre.

Autre exemple, le discours du 25 juin 1940 durant lequel il annonça aux Français les conditions de l’armistice.

« Les conditions auxquelles nous avons dû souscrire sont sévères. Une grande partie de notre territoire va être temporairement occupée. Dans tout le Nord, et dans tout l’Ouest de notre pays, depuis le lac de Genève jusqu’à Tours, puis, le long de la côte, de Tours aux Pyrénées, l’Allemagne tiendra garnison. Nos armées devront être démobilisées, notre matériel remis à l’adversaire, nos fortifications rasées, notre flotte désarmée dans nos ports. En Méditerranée, des bases navales seront démilitarisées. Du moins l’honneur est-il sauf. Nul ne fera usage de nos avions et de notre flotte. Nous gardons les unités navales et terrestres nécessaires au maintien de l’ordre dans la métropole et dans nos colonies ; le gouvernement reste libre, la France ne sera administrée que par des Français.

Vous étiez prêts à continuer la lutte. Je le savais. La guerre était perdue dans la métropole. Fallait-il la prolonger dans les colonies ?

Je ne serais pas digne de rester à votre tête si j’avais accepté de répandre le sang des Français pour prolonger le rêve de quelques Français mal instruits des conditions de la lutte.

Je n’ai placé hors du sol de France ni ma personne ni mon espoir. Je n’ai jamais été moins soucieux de nos colonies que de la métropole. L’armistice sauvegarde le lien qui l’unit à elles ; la France a le droit de compter sur leur loyauté.

C’est vers l’avenir que désormais, nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence.

Vous serez bientôt rendus à vos foyers. Certains auront à les reconstruire. Vous avez souffert, vous souffrirez encore. Beaucoup d’entre vous ne retrouveront pas leur métier ou leur maison. Votre vie sera dure.

Ce n’est pas moi qui vous bernerai par des paroles trompeuses. Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même. Un champ qui tombe en friche, c’est une portion de France qui meurt. Une jachère à nouveau emblavée, c’est une portion de la France qui renaît.

N’espérez pas trop de l’État. Il ne peut donner que ce qu’il reçoit. Comptez, pour le présent, sur vous-mêmes et, pour l’avenir, sur vos enfants que vous aurez élevés dans le sentiment du devoir.

Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui l’observe, à l’adversaire qui l’occupe, dans tout son calme, tout son labeur et toute sa dignité. Notre défaite est venue de nos relâchements. L’esprit de jouissance détruit ce que l’esprit de sacrifice a édifié.

C’est à un redressement intellectuel et moral que, d’abord, je vous convie. Français, vous l’accomplirez et vous verrez, je vous le jure, une France neuve sortir de votre ferveur. » (Discours du Maréchal Pétain, 25 juin 1940).

Une partie de ce discours, un des plus importants prononcé par Pétain, relève de la partie suivante sur l’ordre nouveau et la nature politique du régime né de la défaite. Nous verrons cela après. Ici, intéressons-nous uniquement au registre du père qui défend ses enfants. Il nous dit qu’il ne veut plus faire couler le sang des Français. Il est là pour nous défendre et nous protéger comme un père le ferrait avec ses enfants. Il veut que les hommes rentrent dans leur foyer auprès de leur femme et de ses enfants. Il faut que chaque maison qui aura été détruite par la guerre soit reconstruite. La terre ne ment pas, elle est le cœur de la France éternelle. Un champ qui n’est plus cultivé, c’est une partie de la France qui meurt, un champ abandonné qui retrouve sa fonction agricole, c’est la France qui renaît. Que dirait-il aujourd’hui ?

Enfin, dernier exemple, le discours du 30 octobre 1940 après Montoire.

« Français,

J’ai rencontré, jeudi dernier, le Chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes ; je vous dois, à ce sujet, quelques explications. Une telle entrevue n’a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce à la dignité des Français devant l’épreuve, grâce à l’immense effort de régénération auquel ils se sont prêtés, grâce aussi à l’héroïsme de nos marins, à l’énergie de nos chefs coloniaux, au loyalisme de nos populations indigènes. La France s’est ressaisie. Cette première rencontre entre le vainqueur et le vaincu marque le premier redressement de notre pays.

C’est librement que je me suis rendu à l’invitation du Führer. Je n’ai subi, de sa part, aucun « diktat », aucune pression. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement.

A tous ceux qui attendent aujourd’hui le salut de la. France, je tiens à dire que ce salut est d’abord entre nos mains. A tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tout Français est d’avoir confiance. A ceux qui doutent comme, à ceux qui s’obstinent, je rappellerai qu’en se raidissant à l’excès, les plus belles attitudes de réserve et de fierté risquent de perdre de leur force.

Celui qui a pris en mains les destinées de la France a le devoir de créer l’atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration. Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du territoire.

Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d’agression, elle doit comporter un effort patient et confiant. L’armistice, au demeurant, n’est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins, reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d’éteindre les divergences de l’opinion, de réduire les dissidences de ses colonies.

Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C’est moi seul que l’histoire jugera. Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père : je vous tiens aujourd’hui le langage du chef. Suivez-moi ! Gardez votre confiance en la France éternelle ! » (Discours du Maréchal Pétain, 30 octobre 1940).

Le Maréchal Pétain avoue de lui-même qu’il a joué jusqu’à présent sur le registre du père qui protège sa famille. Mais maintenant, c’est terminé. Avec Montoire et l’entrée dans la collaboration, il va devenir le chef d’un régime politique. Comme nous l’avons vu dans le précédent article, le chef autoritaire est très important dans la synarchie. Il permet de mettre une chape de plomb sur le peuple qui pourrait avoir la tentation de se révolter.

2. La Révolution nationale pour un ordre nouveau.

Avec sa prise du pouvoir, le Maréchal Pétain, va renverser la République pour mettre en place un ordre nouveau. Il ne parle pas encore de Révolution nationale. Il va passer de Cincinnatus à Solon, le troisième type de héros politique, c’est-à-dire le législateur. De même, le général de Gaulle de 1958 passera du rôle de Cincinnatus a selon de Solon en fondant un nouveau régime politique.

« Les conditions auxquelles nous avons dû souscrire sont sévères. Une grande partie de notre territoire va être temporairement occupée. Dans tout le Nord, et dans tout l’Ouest de notre pays, depuis le lac de Genève jusqu’à Tours, puis, le long de la côte, de Tours aux Pyrénées, l’Allemagne tiendra garnison. Nos armées devront être démobilisées, notre matériel remis à l’adversaire, nos fortifications rasées, notre flotte désarmée dans nos ports. En Méditerranée, des bases navales seront démilitarisées. Du moins l’honneur est-il sauf. Nul ne fera usage de nos avions et de notre flotte. Nous gardons les unités navales et terrestres nécessaires au maintien de l’ordre dans la métropole et dans nos colonies ; le gouvernement reste libre, la France ne sera administrée que par des Français.Vous étiez prêts à continuer la lutte. Je le savais. La guerre était perdue dans la métropole. Fallait-il la prolonger dans les colonies ?

(…)

C’est vers l’avenir que désormais nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence.

(…)

Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui l’observe, à l’adversaire qui l’occupe, dans tout son calme, tout son labeur et toute sa dignité. Notre défaite est venue de nos relâchements. L’esprit de jouissance détruit ce que l’esprit de sacrifice a édifié.

C’est à un redressement intellectuel et moral que, d’abord, je vous convie. Français, vous l’accomplirez et vous verrez, je vous le jure, une France neuve sortir de votre ferveur. » (Discours du Maréchal Pétain, 25 juin 1940).

L’expression « ordre nouveau » sera repris en novembre 1969 par un mouvement politique. Il se forma à la suite de la démission du général de Gaulle. Il reprendra les idées du nazisme et du pétainisme afin de les remettre au goût du jour.

« Ordre nouveau » sera à l’origine de la création du Front national, en 1972, avant de s’opposer à lui en raison de divergence d’opinions avec Jean-Marie Le Pen. Il s’inscrivit pleinement dans la pensée politique du Maréchal Pétain et de sa collaboration avec le IIIe Reich. Certains de ses membres se rallieront à Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, pour l’aider dans sa campagne électorale. Cela est très logique, puisque VGE était l’héritier moderne du projet synarchiste. « Ordre nouveau », avant « SOS racisme », utilisa le symbole de la main jaune en référence à l’étoile jaune du nazisme, mais appliqué cette fois à l’immigration, dont il feront semblant de s’opposer. C’est en effet, Giscard, leur candidat de 1974, qui organisera l’invasion migratoire au profit du grand patronat.

Dans le discours du 30 octobre 1940, le Maréchal parlera même d’ordre nouveau européen :

« Celui qui a pris en mains les destinées de la France a le devoir de créer l’atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration. Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du territoire. » (Discours du Maréchal Pétain, 30 octobre 1940).

Le Nouvel ordre mondial ou le Nouvel ordre européen, c’est la même chose. L’Europe comme entité politique, c’est la grande idée de la synarchie, j’en parlerais dans le dernier article de la série. J’évoque le sujet, car « les amis » d’ordre nouveau ont repris à leurs comptes l’idée européenne dans plusieurs affiches qui font penser à l’expression pétainiste de « Nouvel ordre européen ». Bien sûr, c’est le hasard. Le fameux hasard.

De même, comment peut-on être pétainiste et écrire un livre pour démasquer le nouvel ordre mondiale, alors même que le maréchal défendait l’idée d’un nouvel ordre européen. Il y a parfois d’étrange contradiction chez certaines personnes.

Le discours du 11 octobre 1940 présente de la manière la plus complète le programme politique du Maréchal Pétain. je vous le donne en intégralité et j’analyserais ensuite son contenu pour y rechercher des éléments du programme synarchiste.

« Français,

La France a connu, il y a quatre mois, l’une des plus grandes défaites de son histoire. Cette défaite a de nombreuses causes, mais toutes ne sont pas d’ordre technique. Le désastre n’est, en réalité, que le reflet, sur le plan militaire, des faiblesses et des tares de l’ancien régime politique.

Ce régime, pourtant, beaucoup d’entre vous l’aimaient.

Votant tous les quatre ans, vous vous donniez l’impression d’être les citoyens libres d’un État libre, aussi vous étonnerai-je en vous disant que jamais, dans l’histoire de la France, l’État n’a été plus asservi qu’au cours des vingt dernières années.

Asservi de diverses manières : successivement, et parfois simultanément, par des coalitions d’intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales prétendant, fallacieusement, représenter la classe ouvrière.

Selon la prédominance de l’une ou de l’autre de ces deux servitudes, des majorités se succédaient au pouvoir, animées trop souvent du souci d’abattre la minorité rivale. Ces luttes provoquaient des désastres. L’on recourait, alors, à ces vastes formations dites « d’Union Nationale » qui ne constituaient qu’une duperie supplémentaire. Ce n’est pas, en effet, en réunissant des divergences que l’on parvient à la cohérence. Ce n’est pas en totalisant des bonnes volontés que l’on obtient « une volonté ».

De ces oscillations et de ces vassalités, la marque s’imprimait profondément dans les mœurs, tout criait l’impuissance d’un régime qui ne se maintenait au travers des circonstances les plus graves qu’en se renonçant lui-même, par la pratique des pleins pouvoirs. Il s’acheminait ainsi, à grands pas, vers une révolution politique que la guerre et la défaite ont seulement hâtée.

Prisonnier d’une telle politique intérieure, ce régime ne pouvait, le plus souvent, pratiquer une politique extérieure digne de la France.

Inspirée, tour à tour, par un nationalisme ombrageux et par un pacifisme déréglé, faite d’incompréhension et de faiblesse (alors que notre victoire nous imposait la force et la générosité), notre politique étrangère ne pouvait nous mener qu’aux abîmes. Nous n’avons pas mis plus de quinze ans à descendre la pente qui y conduisait.

Un jour de septembre 1939, sans même que l’on osa consulter les Chambres, la guerre, une guerre presque perdue d’avance, fut déclarée. Nous n’avions su ni l’éviter, ni la préparer.

C’est sur cet amas de ruines qu’il faut, aujourd’hui, reconstruire la France.

L’ordre nouveau ne peut, en aucune manière, impliquer un retour, même déguisé, aux erreurs qui nous ont coûté si cher, on ne saurait davantage y découvrir les traits d’une sorte « d’ordre moral » ou d’une revanche des événements de 1936.

L’ordre nouveau ne peut être une imitation servile d’expériences étrangères. Certaines de ces expériences ont leur sens et leur beauté. Mais chaque peuple doit concevoir un régime adapté à son climat et à son génie.

L’ordre nouveau est une nécessité française. Nous devrons, tragiquement, réaliser dans la défaite la révolution que, dans la victoire, dans la paix, dans l’entente volontaire de peuples égaux, nous n’avons même pas su concevoir.

Indépendante du revers des armes, la tâche que la France doit accomplir l’est aussi et à plus forte raison des succès et des revers d’autres nattions qui ont été, dans l’histoire, ses amies ou ses ennemies.

Le régime nouveau, s’il entend être national, doit se libérer de ces amitiés ou de ces inimitiés, dites traditionnelles, qui n’ont, en fait, cessé de se modifier à travers l’histoire pour le plus grand profit des émetteurs d’emprunts et des trafiquants d’armes.

Le régime nouveau défendra, tout d’abord, l’unité nationale, c’est-à-dire l’étroite union de la Métropole et de la France d’outre-mer.

Il maintiendra les héritages de sa culture grecque et latine et leur rayonnement dans le monde.

Il remettra en honneur le véritable nationalisme, celui qui, renonçant à se concentrer sur lui-même, se dépasse pour atteindre la collaboration internationale.

Cette collaboration, la France est prête à la rechercher dans tous les domaines, avec tous ses voisins. Elle sait d’ailleurs que, quelle que soit la carte politique de l’Europe et du monde, le problème des rapports franco-allemands, si criminellement traité dans le passé, continuera de déterminer son avenir.

Sans doute, l’Allemagne peut-elle, au lendemain de sa victoire sur nos armes, choisir entre une paix traditionnelle d’oppression et une paix toute nouvelle de collaboration.

A la misère, aux troubles, aux répressions et sans doute aux conflits que susciterait une nouvelle paix faite « à la manière du passé », l’Allemagne peut préférer une paix vivante pour le vainqueur, une paix génératrice de bien-être pour tous.

Le choix appartient d’abord au vainqueur ; il dépend aussi du vaincu. Si toutes les voies nous sont fermées, nous saurons attendre et souffrir. Si un espoir au contraire se lève sur le monde, nous saurons dominer notre humiliation, nos deuils, nos ruines. En présence d’un vainqueur qui aura su dominer sa victoire, nous saurons dominer notre défaite.

Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ».

Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve. On ne peut faire disparaître la lutte des classes, fatale à la nation, qu’en faisant disparaître les causes qui ont formé ces classes, qui les ont dressées les unes contre les autres.

Ainsi renaîtront les élites véritables que le régime passé a mis des années à détruire et qui constitueront les cadres nécessaires au développement du bien-être et de la dignité de tous.

Certains craindront peut-être que la hiérarchie nouvelle détruise une liberté à laquelle ils tiennent et que leurs pères ont conquise au prix de leur sang. Qu’ils soient sans inquiétude.

L’autorité est nécessaire pour sauvegarder la liberté de l’État, garantie des libertés individuelles, en face des coalitions d’intérêts particuliers. Un peuple n’est plus libre, en dépit de ses bulletins de vote, dès que le gouvernement qu’il a librement porté au pouvoir devient le prisonnier de ses coalitions.

Que signifierait d’ailleurs, en 1940, la liberté (l’abstraite liberté) pour un ouvrier chômeur ou pour un petit patron ruiné, sinon la liberté de souffrir sans recours, au milieu d’une nation vaincue ?

Nous ne perdrons, en réalité, certaines apparences trompeuses de la liberté que pour mieux en sauver la substance.

L’histoire est faite d’alternances entre des périodes d’autorité dégénérant en tyrannie et des périodes de libertés engendrant la licence. L’heure est venue pour la France de substituer à ces alternances douloureuses une conjonction harmonieuse de l’autorité et des libertés.

Le caractère hiérarchique du nouveau régime est inséparable de son caractère social.

Mais ce caractère social ne peut se fonder sur des déclarations théoriques. Il doit apparaître dans les faits. Il doit se traduire par des mesures immédiates et pratiques.

Tous les Français, ouvriers, cultivateurs, fonctionnaires, techniciens, patrons ont d’abord le devoir de travailler, ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen. Mais tous les Français ont également droit au travail. On conçoit aisément que, pour assurer l’exercice de ce droit et la sanction de ce devoir, il faille introduire une révolution profonde dans tout notre vieil appareil économique.

Après une période transitoire, pendant laquelle les travaux d’équipement devront être multipliés et répartis sur tout le territoire, nous pourrons, dans une économie organisée, créer des centres durables d’activité où chacun trouvera la place et le salaire que ses aptitudes lui méritent.

Les solutions, pour être efficaces, devront être adaptées aux divers métiers. Telle solution qui s’impose pour l’industrie n’aurait aucune raison d’être pour l’agriculture familiale, qui constitue la principale base économique et sociale de la France.

Mais il est des principes généraux qui s’appliqueront à tous les métiers. Ces métiers seront organisés et leur organisation s’imposera à tous.

Les organisations professionnelles traiteront de tout ce qui concerne le métier, mais se limiteront au seul domaine professionnel. Elles assureront, sous l’autorité de l’État, la rédaction et l’exécution des conventions de travail. Elles garantiront la dignité de la personne du travailleur, en améliorant ses conditions de vie, jusque dans sa vieillesse. Elles éviteront enfin les conflits, par l’interdiction absolue des « lockout » et des grèves, par l’arbitrage obligatoire des tribunaux de travail.

Le régime économique de ces dernières années faisait apparaître les mêmes imperfections et les mêmes contradictions que le régime politique : sur le plan parlementaire, apparence de liberté. Sur le plan de la production et des échanges, apparence de libéralisme, mais, en fait, asservissement aux puissances d’argent et recours de plus en plus large aux interventions de l’État.

Cette dégradation du libéralisme économique s’explique d’ailleurs aisément.

La libre concurrence était, à la fois, le ressort et le régulateur du régime libéral. Le jour où les coalitions et les trusts brisèrent ce mécanisme essentiel, la production et les prix furent livrés, sans défense, à l’esprit de lucre et de spéculation.

Ainsi se déroulait ce spectacle révoltant de millions d’hommes manquant du nécessaire en face de stocks invendus et même détruits dans le seul dessein de soutenir le cours des matières premières. Ainsi s’annonçait la crise mondiale.

Devant la faillite universelle de l’économie libérale, presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d’une économie nouvelle. Nous devons nous y engager à notre tour et, par notre énergie et notre foi, regagner le temps perdu.

Deux principes essentiels nous guideront : l’économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l’État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption. Bien loin donc de brider l’initiative individuelle, l’économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l’intérêt national. La monnaie doit être au service de l’économie, elle doit permettre le plein essor de la production, dans la stabilité des prix et des salaires.

Une monnaie saine est, avant tout, une monnaie qui permet de satisfaire aux besoins des hommes. Notre nouveau système monétaire ne devra donc affecter l’or qu’à la garantie des règlements extérieurs. Il mesurera la circulation intérieure aux nécessités de la production.

Un tel système implique un double contrôle : sur le plan international, contrôle du commerce extérieur et des changes pour subordonner aux nécessités nationales l’emploi des signes monétaires sur les marchés étrangers ; sur le plan intérieur, contrôle vigilant de la consommation et des prix, afin de maîtriser le pouvoir d’achat de la monnaie, d’empêcher les dépenses excessives et d’apporter plus de justice dans la répartition des produits.

Ce système ne porte aucune atteinte à la liberté des hommes, si ce n’est à la liberté de ceux qui spéculent, soit par intérêt personnel, soit par intérêt politique.

Il n’est conçu qu’en fonction de l’intérêt national. Il devra, dans les dures épreuves que nous traversons, s’exercer avec une entière rigueur.

Que la classe ouvrière et la bourgeoisie fassent, ensemble, un immense effort pour échapper aux routines de paresse et prennent conscience de leur intérêt commun de citoyen, dans une nation désormais unie.

Telle est, aujourd’hui, Français, la tâche à laquelle je vous convie.

Il faut reconstruire.

Cette reconstruction, c’est avec vous que je veux la faire.

La Constitution sera l’expression juridique de la Révolution déjà commencée dans les faits, car les institutions ne valent que par l’esprit qui les anime.

Une révolution ne se fait pas seulement à coups de lois et de décrets Elle ne s’accomplit que si la nation la comprend et l’appelle, que si le peuple accompagne le gouvernement dans la voie de la rénovation nécessaire.

Bientôt, je vous demanderai de vous grouper pour qu’ensemble réunis autour de moi, en communion avec les anciens combattants déjà formés en Légion, vous meniez cette révolution jusqu’à son terme, en ralliant les hésitants, en brisant les forces hostiles et les intérêts coalisés en faisant régner, dans la France nouvelle, la véritable fraternité nationale. » (Discours du Maréchal Pétain, 11 octobre 1940).

Je traiterais de l’aspect économique et social du programme de la Révolution nationale dans la partie suivante. Citant de-ci, de-là les passages du discours qui l’évoque.

Dans le discours du 11 octobre 1940, il y a deux grands absents de taille. En matière de manipulation mentale, il faut toujours avoir un œil sur ce que le discours politique ne dit pas. Car ce qui est gardé silencieux est plus important que ce qui est dit. C’est la base de la propagande. La vraie propagande.

Le Maréchal Pétain dit qu’il « maintiendra les héritages de sa culture grecque et latine« . Certes. Les racines gréco-latine sont indéniables. Je n’en disconviens pas, j’ai moi-même écrit un modeste livre sur ce sujet.

En revanche pas un mot sur les racines catholique et royale de la France. Et pour cause, puisque les gens qui sont derrière le Maréchal ne sont ni catholique, ni royaliste. Ils sont même tout l’inverse. La synarchie n’a jamais eu pour objectif de remettre un roi de droit divin sur le trône et de refaire du catholicisme la religion d’Etat. Nous en sommes très loin avec ces gens-là. Et pourtant certains dirigeant de l’Action France de l’époque, comme d’aujourd’hui, ont soutenue le régime de Vichy. Je dis bien certains. Car ce fut l’honneur de l’Action Française d’avoir été, aussi, parmi les premiers à fournir des bataillons au Général de Gaulle lorsqu’il était à Londres. Ce fut aussi l’honneur de Georges Bernanos de fuir au Brésil, dès 1938, pour échapper à la barbarie nazie et à ses séides. Je me sens plus l’héritier de ces gens-là. Il faut rétablir la vérité historique et dénoncer les mensonges de certains.

B L’organisation économique du régime de Vichy.

Le régime économique et politique crée par Vichy fut fondée sur la collaboration de classe (1) et une forme particulière de corporatisme qui n’a rien à voir avec les corporations d’Ancien Régime (2).

1. La collaboration de classe.

Le discours du 11 octobre attaque les syndicats ouvriers qui ont pactisé avec le monde politique pour trahir la classe ouvrière.

« Asservi de diverses manières : successivement, et parfois simultanément, par des coalitions d’intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales prétendant, fallacieusement, représenter la classe ouvrière.« 

En contre-partie, le Maréchal va se lancer dans une dénonciation, un peu hypocrite des coalitions et des trusts économique. Ce passage me fait sourire, surtout lorsqu’on connaît les gens qui se trouvent derrière lui et qui l’on pousser à prendre le pouvoir.

« Cette dégradation du libéralisme économique s’explique d’ailleurs aisément.

La libre concurrence était, à la fois, le ressort et le régulateur du régime libéral. Le jour où les coalitions et les trusts brisèrent ce mécanisme essentiel, la production et les prix furent livrés, sans défense, à l’esprit de lucre et de spéculation.« 

Pour rétablir l’harmonie, il propose de mettre fin à la lutte des classes.

« Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve. On ne peut faire disparaître la lutte des classes, fatale à la nation, qu’en faisant disparaître les causes qui ont formé ces classes, qui les ont dressées les unes contre les autres.« 

Une lutte des classes qui n’existera plus et permettra de donner le pouvoir a une « véritable élite » dont on devine déjà qu’elle ne sera pas ouvrière, sinon nous serions dans la dictature du prolétariat de type marxiste.

« Ainsi renaîtront les élites véritables que le régime passé a mis des années à détruire et qui constitueront les cadres nécessaires au développement du bien-être et de la dignité de tous.« 

Non, le modèle que propose de mettre en œuvre le Maréchal, c’est-à-dire la fin de la lutte des classes, doit se faire par une « collaboration de classe« .

« Que la classe ouvrière et la bourgeoisie fassent, ensemble, un immense effort pour échapper aux routines de paresse et prennent conscience de leur intérêt commun de citoyen, dans une nation désormais unie.« 

Or, je suis désolé la seule et unique manière de sortir de la lutte des classes est de restaurer les trois ordres de l’Ancien Régime, Noblesse, Clergé et Tiers-Etats. Chacun ayant ses élites et jouant son rôle dans une société harmonieuse. Le modèle proposé par Pétain est une dictature du Patronat propre à la synarchie et qui est le contre-modèle de la dictature du prolétariat. L’une comme l’autre doivent être condamné avec la plus grande vigueur.

Comme je l’ai expliqué dans mon article précédent, la collaboration de classe est le modèle que propose la synarchie. Il se trouve dans le Pacte synarchique. Il faut citer les principaux extraits afin de bien éclairer mes lecteurs.

Le point neuf concerne « la démocratie véritable » postule que l’objectif de la synarchie est « une société sans classe mais hiérarchisée« .

« 415 : L’aboutissement de la révolution synarchiste doit être la fondation d’une société sans classe, mais foncièrement hiérarchisée.

416 : Cette fin idéale écarte pratiquement et dès à présent le dogme haineux de la « lutte de classes » :

– qui est la plus grave des déviations marxistes du socialisme,

– qui dresse arbitrairement les uns contre les autres des éléments encore définissables des classes anciennes en voie de disparition, de fusion ou de dissolution,

– et qui tend ainsi à stériliser l’effort révolutionnaire.

417 : Une société sans classe exige :

– une réelle démocratie économique,

une réelle démocratie politique,

– une réelle démocratie culturelle,

– une réelle démocratie impériale.« 

La neutralisation de la lutte des classes ne concerne pas seulement les syndicats ouvriers, mais aussi les partis politiques.

« 74 : La révolution synarchiste dépasse donc toute doctrine formulée et n’appartient à personne en particulier.

75 : L’accomplissement de la révolution en mode synarchiste est au-delà des partis et de leurs divisions.

77 : La révolution actuelle en France comme partout ailleurs et comme toujours, quelles que soient les apparences et les idéologies en action ne peut être accomplie que dans la synthèse des forces politiques concentriques et des forces sociales excentriques et non pas dans l’élimination des unes par les autres : l’essai est anarchique et l’élimination impossible.

78 : aujourd’hui, cette synthèse révolutionnaire s’opère entre :

– les forces qui se réclament justement de la nation pour l’exalter comme le fondement du monde moderne,

– les forces qui, se réclamant non moins justement de la révolution sociale en vue d’abattre ce qui subsiste du capitalisme spoliateur du travail et de l’humain, veulent liquider l’économie libérale partout faillie et construire un nouvel ordre mieux en rapport avec l’ordre réel des êtres et des choses.

79 : Le génie même de la révolution synarchiste nous dresse, en France et dans l’empire français, contre deux ennemis extrémistes, aussi inhumains l’un que l’autre :

– à droite, les tenants du vieux conservatisme soi-disant libéral et du capitalisme ploutocratique appuyés sur le cléricalisme traditionnel, dussent-ils dévier en un capitalisme d’Etat, toujours plus oppresseur des consciences et des corps,

– à gauche, les tenants socialo-communistes du marxisme orthodoxe, instaurateur du socialisme d’Etat et de la collectivisation autoritaire des consciences et des corps. »

La neutralisation de la lutte des classes va se faire par la « collaboration de classe ». Bien sûr, ne soyons pas naïf, la collaboration de classe ne va aller que dans un sens, celui du plus puissant, le patronat. Les syndicats et les partis ouvriers, en allant vers le patronat, commettent une « trahison de classe ». Déjà dans les années trente, cette collaboration-trahison était présente. Ils iront en masse rejoindre l’occupant allemand et le régime de Vichy. Les figures de proue de ce mouvement seront Marcel Déat, Gabriel Marquet ou René Belin, futur ministre du travail du Maréchal Pétain.

A titre d’exemple voici deux extraits édifiants du livre de Robert Aron « La France de Vichy« .

« A l’époque, le Parti communiste ne milite pas encore contre l’occupant.

Au moment de l’entrée des troupes allemandes à Paris, une émission de la radio soviétique donne aux militants parisiens le mot d’ordre suivant : ne pas quitter Paris, quoi qu’il arrive. Faire reparaître légalement l’Humanité aussitôt l’entrée des troupes allemandes, qui se seraient trouvées ainsi devant le fait accompli.

En vertu de ces instructions, Maurice Thréand, membre du Comité Central du Parti et responsable de la formation des cadres, rentre à Paris, venant de Lille, où il a appris que le quotidien communiste la voix du Peuple paraît à Bruxelles avec l’autorisation des occupants. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’Humanité à Paris ? Il charge deux militantes du Parti, Mme Ginollin et Mme Schrodt, d’entrer en rapport avec la Kommandantur. Le 18 juin, ces deux émissaires ont une entrevue avec le lieutenant Weber, chargé du service de presse, qui se déclare d’accord et demande même que l’Humanité paraisse le plus tôt possible.

Immédiatement, la rédaction s’affaire : Mme Ginollin alerte l’imprimeur de l’Humanité avant la guerre, M. Dangon, lui verse un acompte de 50 000 francs. Le 20 au soir, Mme Ginollin, accompagnée de Mme Schrodt, rencontre, près du métro Saint-Martin, Tréand qui lui remet la copie pour le premier numéro. Mais à ce moment, 20 h 30, une rafle de la police française arrête les trois militants. On trouve sur eux des preuves indiscutables de l’action menée pour la publication de l’Humanité : en vertu des décrets d’août et septembre 1939, qui suspendaient l’Humanité et interdisaient le Parti communiste, les autorités françaises, les inculpent et les écrouent le 22 juin. Trois jours après, le 25, ils seront libérés sur intervention des autorités allemandes.

Le jour même de sa sortie de prison, Maurice Tréand, aidé par un autre membre du Comité central, Jean Catelas, et un avocat, membre du parti, Robert Foissin, adresse une lettre au Conseiller d’Etat nazi, Turner :

« Nous avons été les seuls à nous dresser contre la guerre, à demander la paix à une heure où il y avait quelque danger à la faire… L’Humanité, publiée par nous, se fixerait pour tâche de poursuivre une politique de pacification européenne et de défendre la conclusion d’un pacte d’amitié germano-soviétique et ainsi créerait les conditions d’une paix durable. »

Cette lettre, portée à son destinataire le 27 juin, est transmise par lui au Gouverneur Militaire de Paris. Finalement, les pourparlers échouèrent, peut être en raison d’une intervention du gouvernement de Vichy.

Le 1er juillet reparaissait un premier numéro clandestin de l’Humanité. Elle ne cessera pas jusqu’en juin 1941, entrée en guerre de l’Allemagne contre la Russie, de réclamer l’autorisation d’être publiée légalement et incitera dans certains cas les ouvriers français à fraterniser avec les soldats allemands. » (Robert Aron, L’histoire de Vichy, p.191-192).

« Il n’est pas jusqu’aux communistes qui ne fréquentent l’ambassade de la rue de Lille, cherchant à obtenir que l’Humanité reparaisse ouvertement. En attendant, ils invitent, dans l’Humanité clandestine, les ouvriers français à fraterniser avec les soldats allemands… » (Robert Aron, L’histoire de Vichy, p. 273-274).

2. Le corporatisme de Vichy.

En juillet 1940, la France est divisée en deux, une zone occupée par l’armée allemande et une zone libre dirigée par le Maréchal Pétain depuis Vichy. L’initiative va d’abord venir de la zone occupée par l’intermédiaire d’un représentant du DAF (Deutsche ArbeitsFront) en visite en France.

« Un certain Dr Roos, représentant en zone occupée le Front du Travail Hitlérien, cherche à provoquer la guerre civile. Il incite les syndicats ouvriers à réclamer la reconduction des conventions collectives antérieures à la défaite, c’est-à-dire à obtenir les mêmes avantages qu’en période de plein-emploi. Il empêche les patrons de satisfaire à ces demandes en réquisitionnant leurs usines, leurs stocks et en expédiant outre-Rhin leur outillage le plus moderne. En même temps, profitant du chômage qui résulte de ces mesures contradictoires, ses services commencent à embaucher des ouvriers pour l’Allemagne.

Enfin, il prépare officiellement en zone occupée française des Comités d’Organisation semblables à ceux qui, en Belgique, maintiennent à la dévotion des occupants toute l’économie de nos voisins.

Dans ce cas, Vichy cherche à réagir par la voie législative. Il promulgue deux lois protectrices de notre industrie : l’une le 16 août 1940, crée les Comités d’Organisation permettant aux industriels français de s’abriter derrière l’Etat, et devançant la mesure analogue préparée par l’occupant. » (Robert Aron, L’histoire de Vichy, p. 274).

Le système des Comités d’organisations qui a déjà été mis en place en Belgique par l’occupant va être également adopté en France par Vichy, sous la pression de l’Allemagne. La loi du 16 août 1940 va soumettre l’ensemble de l’activité économique à un contrôle étatique. Elle établit pour chaque branche un comité d’organisation chargé de diriger l’ensemble des entreprises du secteur.

Les principaux comités d’organisations sont :

Comité d’organisation des industries et commerces de la musique.

Comité professionnel des auteurs dramatiques, compositeurs et éditeurs de musique : chargé de percevoir les droits d’auteur et de les redistribuer aux auteurs. Le comité séquestrera à la demande des Allemands les droits des auteurs dit « ennemis ».

Comité d’organisation professionnel de la musique : chargé d’appliquer les interdictions de concert.

Comité d’organisation des entreprises du spectacle : gestion des théâtres et des salles de spectacles.

Comité d’organisation de l’industrie cinématographique : contrôler la production des films.

Comité d’organisation des industries, arts et commerces du livre : comprends quatre secteurs : industries graphiques, librairies, édition, imprimerie. Dois répartir le papier.

Comité d’organisation de l’industrie textile.

Comité d’organisation des soies et rayonnes.

Comité d’organisation de l’industrie aéronautique.

Comité d’organisation de l’automobile et du cycle.

Comité d’organisation du bâtiment et des travaux publics.

Comité d’organisation des industries chimiques.

Les comités vont rester sous la direction des dirigeants des Trusts et de la hautes finances.

« Au sein des Comités d’Organisation, le personnel dirigeant des Trusts devait, en fait, conserver dans la plupart des cas son influence. N’était-il pas précisé que l’Etat choisirait les chefs des Comités d’Organisation parmi des « hommes prédestinés à l’accomplissement de ces ententes industrielles… par leurs fonctions antérieures, par l’exercice habituel du commandement » » (Robert Aron, L’histoire de Vichy, p. 245).

Quelques mois plus tard, trois décrets du 9 novembre 1940 vont dissoudre simultanément les organisations syndicales patronales et ouvrières pour être remplacés par des Chartres du travail, avec la loi 4 octobre 1941. Il y a substitution de la lutte des classes par une entente entre patronat et ouvrier, à l’intérieur d’un syndicat unique organisé par branche. Il est de bon ton de parler de « corporation » concernant cette loi. Or, le mot corporation n’apparaît jamais dans le texte, il est fait référence à « l’organisation sociale des professions » à la « charte du travail« , voir même au mot « syndicat« , mais point de référence aux corporations de l’Ancien régime.

L’article premier est édifiant à ce sujet :

« Article premier :

Les activités professionnelles sont réparties entre un nombre déterminé, de familles industrielles ou commerciales.

Ces familles, et les professions qui les composent, sont organisées dans les conditions générales fixées par la présente loi en vue de gérer en commun les intérêts professionnels de leurs membres de toutes catégories et d’apporter leur concours à l’économie nationale, selon les directions des Pouvoirs publics.« 

On parle de « familles industrielles ou commerciales« .

D’ailleurs, l’article deux s’empresse de préciser que le patron reste le maître :

« Article deux :

(…)

Les employeurs jouissent dans leur entreprise de l’autorité qui correspond aux responsabilités sociales, techniques et financières qu’ils assument.« 

La structure que va créer la loi du 4 octobre 1941 parle d’organisation sociale et professionnelle.

« Article 6 :

L’organisation prévue par la présente loi est à la fois sociale et professionnelle ; les activités auxquelles elle s’applique font, en conséquence, l’objet d’une double classification.« 

Le chapitre premier du titre III s’intitule « les syndicats« . Voici certains articles qui permettent de montrer qu’il n’y a pas restauration des corporations de l’Ancien Régime, mais fusion des syndicats patronaux et ouvriers dans une structure commune.

« TITRE III

CHAPITRE PREMIER : LES SYNDICATS.

ARTICLE 9 :

Les membres des Professions sont groupés en syndicats professionnels.

Dans une même circonscription, pour une même profession, industrie ou famille professionnelle, et une même catégorie de membres, il sera formé un syndicat professionnel unique.

Les conditions dans lesquelles seront formés les nouveaux syndicats uniques en partant des, organismes existant seront fixées par décret.

« Article 12 : Toutes les personnes, quels que soient leur âge et leur nationalité, exerçant. une activité professionnelle, sont inscrites d’office au syndicat professionnel de leur catégorie, de leur circonscription et de leur profession, sous la responsabilité de ce syndicat, à moins qu’elles ne justifient de leur inscription dans l’un des organismes prévus au chapitre III du titre IV.« 

Il faut bien comprendre le processus en cause dans la loi sur la charte du travail. Le texte a été préparé et présenté par René Belin, le ministre du travail. Celui-ci était un ancien dirigeant de la CGT et synarchiste de la première heure. Il était partisan de la collaboration de classe. Dans un premier temps (le 9 novembre 1940) il va dissoudre l’ensemble des organisations syndicales patronales et ouvrières. Dans un deuxième temps, il va recréer un syndicat unique qui va regrouper dans une même structure les patrons et les ouvriers. Le pouvoir au sein du nouveau syndicat va être attribué aux patrons qui garderont leurs autorités sur les ouvriers. Enfin, le texte va rajouter une couche supplémentaire à la soumission des ouvriers à leurs maîtres en interdisant la grève comme moyens de pression.

« Article 5 :

Le lock-out et la grève sont et restent interdits.« 

Certains adorateur, catholiques et royalistes, du Maréchal Pétain se sont-ils donné la peine d’aller lire la loi pourtant disponible sur « wikisource ». Dans la réalité du texte, nous sommes très loin des corporations d’avant 1789.

II. La synarchie et le gaullisme (1958-1969).

En ce qui concerne le général de Gaulle, qui pourtant a combattu le Maréchal Pétain, nous trouvons quelques éléments du programme de la synarchie en matière économique (A) et surtout lors du référendum perdu de 1969 (B). Concernant la décolonisation, qui relève clairement de la synarchie, je traiterais du sujet dans le dernier article de la série (le 5c) sur l’organisation internationale.

A. L’organisation économique.

L’organisation économique née du gaullisme se base sur deux domaines, la planification (1) et la création de quatre secteurs économiques (2).

1. La planification économique.

Indiquons a titre préliminaire, ce qui va sans doute expliquer beaucoup de chose, que l’un des mentors économique du général de Gaulle, Jacques Rueff était cité dans le rapport Chavin comme étant un des membres de la synarchie. Il fut d’ailleurs ancien d’X et inspecteur des finances.

Jacques Rueff, en 1958, présidera une commission de relance économique qui donnera naissance au « Plan Rueff ». Le plan et de manière plus général la planification économique est un procédé typiquement synarchiste. Il fut utilisé tant par l’Allemagne d’Hitler, le communisme russe ou par la France de Vichy.

Voici ce qu’en dit le pacte synarchique :

« 434 : Dans l’état actuel du monde et pour répondre à la mentalité, aux mœurs et aux aspirations des divers peuples de l’Empire français, le nouveau régime économique devra comporter quatre secteurs :

a) un secteur étatisé (dans et par le seul Etat populaire économique et nullement dans et par l’Etat politique),

b) un secteur socialisé,

c) un secteur contrôlé,

d) un secteur libre.« 

« 441 : Suivant ce même principe humaniste, les quatre secteurs économiques doivent être coordonnés directement et indirectement par des « plans » périodiques prévisionnels, embrassant, socialisant et dirigeant l’ensemble de la vie économique de tous les pays, pour le bénéfice équitable de tous les ressortissants de l’Empire.« 

« 442 : Le « bureau du plan »,

– avec ses services dûment centralisés dans chaque Région,

– constitue en fait l’organe principal de l’Etat économique populaire (représentation et gouvernement économique de l’ordre économique du Peuple).« 

C’était déjà sous le général de Gaulle, en 1946, alors qu’il était président du conseil, que fut adopté le premier plan quainquénal qui planifiait le développement économique du pays. Ce type de plan fut maintenu, y compris lorsque de Gaulle deviendra président.

Le système de planification économique fut également utilisé en Union Soviétique entre 1929 et 1991 et en Chine, depuis 1953.

En décembre 1978, le XIe Comité central du Parti communiste chinois va désigner Deng Xiao Ping (1904-1997) comme dirigeant de la Chine. Dès son arrivée au pouvoir, il va proposer la politique dite de « la porte ouverte » qui permettra l’ouverture de l’économie chinoise au commerce mondial et l’introduction des investissements étrangers dans des zones économiques spéciales.

Les zones économiques spéciales sont des espaces ayant un régime juridique spécial afin de permettre aux investisseurs étrangers de venir s’installer (droit de douane, régime des bénéfices commerciaux particuliers, exonération d’impôts les premières années puis impôts très bas ensuite). En 1979, il y avait quatre zones économiques spéciales : Shenzhen, Zhuhai, Xiamen et Shantou. En 1984, il y aura la création de quatorze autres zones, dont Shanghai, Canton et Tianjin.

La Chine deviendra l’atelier du monde en accueillant des usines qui fabriqueront des produits pas chers pour être ensuite revendu en occident. C’est une véritable transformation politique qui c’est déroulé en Chine, du communisme, on est passé à l’ultra-libéralisme. A la même époque, l’Angleterre (1979) puis les USA (1979-1980) vont également basculer vers l’ultra-libéralisme. Deng Xiao-Ping, Thatcher et Reagan, trois dirigeants ayant les mêmes idées vont prendre le pouvoir en l’espace d’un an. Nous ne sommes toujours pas sorties de cette période, malgré les alternances politiques. La crise du corona-virus de 2020 va marquer une nouvelle mutation de l’ultra-libéralisme, par le basculement de la « démocratie » vers l’état totalitaire d’inspiration chinoise.

Il y a des grandes constantes historiques à travers les siècles dans le libéralisme. La Russie est toujours l’ennemie alors que le Chine constitue toujours le modèle à suivre. Déjà au XVIIIe siècle, chez les physiocrates, la Chine impériale (comme quoi la nature du régime politique n’a aucune importance) était le modèle idéal de l’occident. On parlait alors de despotisme éclairé. Chine impériale, Chine communiste rien n’a changé pour nos dirigeants.

2. Les quatre secteurs économiques.

La proposition 434 parle de quatre secteurs économiques :

Pour le premier secteur, il fut instauré à partir de 1936 par le Gouvernement du Front populaire dont nous avons vu, dans le précédent article qu’il fut le moment où la synachie va prendre le pouvoir en France. Il y a aura plusieurs nationalisations dans le secteur de l’armement et des transports :

Une deuxième vague de nationalisation eura lieu entre 1944 et 1946.

Va ainsi se constituer un secteur économique étatisé qui augmentera encore, en 1981, avec l’élection de François Mitterrand. Il ira jusqu’à représenter un quart du nombre de salariés.

Le deuxième secteur dit socialisé ne concerne pas la France. Ce sont les sovkhozes et les kolkhozes de l’Union Soviétique.

Le troisième secteur dit contrôlé concerne les activités professionnelles soumises à autorisation de l’Etat : taxi, débits de boisson, auto-école, etc.

Le quatrième secteur dit libre s’applique aux petits commerces, aux artisans.

B. Le référendum de 1969.

Le référendum du 27 avril 1969 qui entraîna la démission du général de Gaulle constitue « la grande réforme française de notre siècle« . Il tenta de mettre en œuvre une constitution de type synarchiste. D’ailleurs, le texte, pourtant rejeté par le peuple français fut mis en œuvre progressivement et par touches successives par les présidents qui se succéderont à la tête de l’Etat, comme se serra le cas avec le référendum de 2005 sur la Constitution européenne dont nous reparleront dans le dernier article de la série (le 5c).

J’analyserais le référendum sur deux aspects, la régionalisation (1) et la réforme du Sénat (2).

1. La régionalisation.

Voici ce que dit le pacte synarchique sur la régionalisation :

« 330 : Les Régions sont la réalité économique de base dans l’ordre synarchique.

331 : Comme telles, les Régions synarchisées sont décentralisatrices de la vie concrète de l’Empire, harmonisée en ses républiques populaires, ses patries et terroirs originaux.

332 : Toute l’économie de l’Empire s’articule directement sur les Régions.

333 : Les régions sont elles-mêmes régentes directes des économies locales, communales, syndicales, corporatives, familiales et individuelles.« 

Le titre I du projet de référendum concernait « les Régions« .

Article 1er. – L’article 72 de la Constitution est modifié comme suit :

« Les collectivités territoriales de la République sont les communes, les départements, les régions, les territoires d’outre-­mer. Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi.

Ces collectivités s’administrent librement par des conseils, dans les conditions prévues par la loi.

Les conseils des communes et des départements sont élus.

Les conseils des régions et, pour l’exercice de compétences de caractère régional, les conseils des départements d’outre-mer comprennent des élus et des représentants des activités économiques, sociales et culturelles.

Les conseils des territoires d’outre-mer sont composés d’élus et peuvent en outre comprendre des représentants des activités économiques, sociales et culturelles.

Dans les départements, les régions et les territoires, le délégué du Gouvernement a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois.« 

Avant 1969, la France comportait des départements, des communes et des territoires d’Outre-mer. Le texte de 1969 va instaurer un nouvel échelon, la Région. Le texte reprend le découpage des régions qui fut instauré par Pierre Pflimlin, en 1955, dans le cadre des programmes d’action régionale pour le développement économique. Le texte de 1955 s’étant lui, inspiré de la régionalisation du décret du 30 juin 1941, dont le découpage des régions ressemble étrangement à celui de 1955. Les lois de Vichy ont toutes été abrogé à la libération, sauf celle concernant le projet synarchique. Cela montre l’indéniable continuité entre le régime de Pétain et notre actuelle république. D’ailleurs combien de collabos ont été maintenu à leur poste après la libération. Pétain comme Hitler n’ont pas perdu la guerre en 1945, leurs idées et leurs hommes se sont maintenus au pouvoir, à partir de 1945 et jusqu’à nos jours. La seule différence, c’est qu’ils se sont faits plus discrets agissant par étapes progressives, rendant presque invisibles leurs présences et la progression de leurs idées.

Découpage des régions proposé en 1969.

Les Régions seront dotés d’un conseil composé pour trois cinquièmes d’élus et pour deux cinquièmes de représentants socio-professionnels.

Les représentants élus le seront par les conseils départements et les conseils municipaux. Il n’y a pas d’élection au suffrage universel comme pour le Conseil général et le Conseil municipal. Le peuple sera exclu du processus électoral.

Les représentants socio-professionnels seront désignés par les syndicats de salariés et d’employeurs représentatifs. Là encore, les salariés et les employeurs seront exclu de la désignation de leurs représentants. Comme nous l’avons déjà vu, avec le régime de Vichy, nous assistons à une neutralisation de la lutte des classes. Les syndicats seront regroupés dans une assemblée commune pour discuter et collaborer entre eux. C’est la collaboration de classe. Nous retrouverons la même idée avec la réforme du Sénat.

En ce qui concerne la régionalisation, le texte fut rejeté par référendum en 1969. Mais, en 1972, il fut adopté par le Parlement. La « démocratie » représentative contre le peuple. Un texte rejeté par référendum ne peut pas être adopté par une loi parlementaire, c’est inconstitutionnel. C’est un coup d’état. Sarkozy utilisera la même méthode avec la Constitution européenne. La synarchie contre le peuple, contre la démocratie. Elle doit avancer quoi qu’il arrive.

La loi n°72-619 du 5 juillet 1972 va créer les établissements publics régionaux dans vingt-deux régions. Dans chaque région, il y aura un conseil régional et un Comité économique et social. Changement cosmétique. Là où le référendum de 1969 prévoyait une assemblée unique composé de représentants des collectivités locales et des syndicats, la loi de 1972 va créer deux assemblées : une assemblée d’élus locaux et une assemblée avec les syndicats patronaux et de salariés. Plus tard, dans le futur, il ne restera plus qu’à fusionner les deux dans une assemblée unique. Il fallait y penser. Le peuple n’y a vu que du feu.

La région sera dirigée par un préfet de région.

Régions 1972.

Une loi de 1982 va transformer les établissements publics régionaux en collectivité locale. Les conseils régionaux seront élus au suffrage universel direct. La région sera constitutionnalisée en 2003.

En 2014, François Hollande va créer de grandes régions en s’inspirant des IGAM de 1948.

IGAM, 1948.
Régions de François Hollande, 2014.

2. La réforme du Sénat.

Le Titre II de la réforme constitutionnelle concerne le Sénat.

Avant 1969, la Constitution comportait deux assemblées, l’Assemblée nationale élue au suffrage universel direct et le Sénat élu au suffrage universel indirect par un collège électoral comprenant tous les élus locaux et nationaux. Les deux assemblées étaient aidés dans leurs tâches par un Conseil économique et social comportant des représentants des syndicats et des associations.

Avec le référendum de 1969, on va proposer la fusion du Sénat et du Conseil économique et social.

« Article 24 :

Le Parlement comprend l’Assemblée nationale et le Sénat.

Les députés à l’Assemblée nationale sont élus au suffrage direct.

Le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales et des activités économiques, sociales et culturelles. Les Français établis hors de France sont représentés au Sénat.

Les sénateurs représentant les collectivités territoriales sont élus au suffrage indirect. Les sénateurs représentant les activités économiques, sociales et culturelles et les sénateurs représentant les Français établis hors de France sont désignés par des organismes représentatifs, dans les conditions et suivant les règles fixées par la loi.« 

Le nouveau Sénat ne votera plus la loi, mais donnera un avis obligatoire avant le vote de la loi par l’Assemblée nationale.

« Article 34 (alinéa 1) : La loi est votée par l’Assemblée nationale après avis du Sénat. » 

« Article 45 : Les projets et les propositions de loi sont soumis à l’examen du Sénat avant d’être votés par l’Assemblée nationale.« 

III. La synarchie et Emmanuel Macron (à partir de 2017).

Pour la période actuelle, l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 marque le retour de synarchie au pouvoir, elle se maintiendra avec François Hollande, en 2012 et permettra l’ascension d’Emmanuel Macron (A) vers l’Elysée en 2017 (B).

A. L’ascension programmée de Macron.

Dans un article du « Wall Street journal » du 28 avril 2017, alors qu’Emmanuel Macron vient seulement d’être élu président de la République, on parle d’ascension programmée. En effet, il faut expliquer pourquoi la marche vers le pouvoir suprême français a été programmé de longue date. Il y eut d’abord la scolarité à l’ENA avec la promotion Léopold Sédar-Senghor (1), la participation à la commission Attali (2) et son recrutement par la banque Rothschild (3).

1. Scolarité à l’ENA, promotion Sédar-Senghor (2002-2004).

Emmanuel Macron va réussir le concours d’entrée de l’ENA à la deuxième tentative. Il terminera cinquième (selon wikipédia) ou troisième (selon le livre de Caroline Derrien et Candice Nedelec, « les Macron« , Fayard, Pluriel, 2018) au classement final, donc dans la botte, ce qui va lui permettre de choisir la prestigieuse Inspection des Finances. Parcours classique pour un membre de la synarchie.

photo de la promotion Léopold Sédar-Senghor 2002-2004

Ce qui est très intéressant avec cette promo, c’est qu’elle fut la seule de l’histoire dont le classement final fut annulé par le Conseil d’Etat. Intéressons-nous à cet arrêt, car il dévoile la face cachée des examens universitaires de troisième cycle et surtout des concours administratifs, « censé » être un facteur de promotion sociale des classes populaires dans l’élite. Alors que c’est bien connu, sous l’Ancien Régime, seul la naissance permettait d’occuper de haut postes. Cela n’existe pas sous la « république ».

Soixante-quinze élèves sur 134 ont déposé le recours. Depuis quelques années, le Conseil anonymise les décisions en indiquant seulement les initiales des requérants. Les initiales d’Emmanuel Macron (donc « M. Emmanuel M.) n’apparaissent pas dans la décision. J’ai volontairement laissé la liste des plaignants pour que chacun puisse vérifier.

RÉPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Vu le jugement n° 0401972 du 3 décembre 2004, enregistré le 2 octobre 2006 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, par lequel le tribunal administratif de Strasbourg a transmis au Conseil d’Etat, en application de l’article R. 311-1 du code de justice administrative, la requête présentée par M. Etienne BX, demeurant … ; Mme Marie-Paule A, demeurant … ; M. Jules-Armand B, demeurant … ; M. Julien C, demeurant … ; M. Samuel D, demeurant … ; Mme Brigitte E, demeurant … ; M. Pierre F, demeurant … ; Mme Véronique G, demeurant … ; M. Thomas H, demeurant … ; M. Alain I, demeurant … ; M. Francis J, demeurant … ; M. Fabrice K, demeurant … ; M. Etienne L, demeurant … ; M. Alain M, demeurant … ; M. Xavier N, demeurant … ; M. Nicolas O, demeurant … ; M. Emmanuel P, demeurant … ; M. Olivier Q, demeurant … ; M. Philippe R, demeurant … ; M. Vincent S, demeurant … ; M. Aymeric T, demeurant … ; M. Jean-Benoît U, demeurant … ; Mme Marie V, demeurant … ; Mme Tsiporah W, demeurant … ; Mme Hélène X, demeurant … ; M. Gaspard Y, demeurant … ; Mme Sheraz Z, demeurant … ; Mme Yasmina AA, demeurant … ; M. Romain AB, demeurant … ; M. Philippe AC, demeurant … ; M. Nicolas AD, demeurant … ; Mme Anne AE, demeurant … ; M. Sébastien AF, demeurant … ; M. Sébastien AG, demeurant … ; M. Yassim AH, demeurant Sous-Préfecture de Château-Salin à Château-salins (57170) ; M. Jean-Pascal AI, demeurant … ; M. Aurélien AJ, demeurant … ; M. Mathieu AK, demeurant … ; M. Nicolas AL, demeurant … ; Mme Christine AM, demeurant … ; M. Michel AN, demeurant … ; M. Emmanuel AO, demeurant … ; M. Olivier AP, demeurant … ; M. Frédéric AQ, demeurant … ; Mme Clarisse AR, demeurant … ; M. Valéry AS, demeurant … ; M. Jean-Baptiste AT, demeurant … ; Mme Christelle AU, demeurant … ; M. Laurent AV, demeurant … ; M. Franck AW, demeurant … ; M. Rodolphe AX, demeurant … ; M. Jérémie AY, demeurant … ; M. Charles AZ, demeurant … ; M. Florence BA, demeurant … ; M. Yann BB, demeurant … ; Mme Anne-Christine BC, demeurant … ; M. Yannick BD, demeurant … ; M. Pierre BE, demeurant … ; M. Judikaël BF, demeurant … ; M. Benjamin BG, demeurant … ; M. Kevin BH, demeurant … ; M. Lionel BI, demeurant … ; M. Romain BJ, demeurant … ; Mme Sophie BK, demeurant … ; M. Nicolas BL, demeurant … ; M. Olivier BM, demeurant … ; M. Stéphanie BN, demeurant … ; M. Frédéric BO, demeurant … ; M. Olivier BP, demeurant … ; M. Boris BQ, demeurant … ; M. Luis BR, demeurant … ; Mme Amélie BS, demeurant … ; M. Mathias BT, demeurant … ; Mme Mireille BU, demeurant … ; Mme Eléonore BV, demeurant … ; M. David BW, demeurant … ; le SYNDICAT SPACEF-CFDT – MINISTÈRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE L’INDUSTRIE, dont le siège est 120, rue de Bercy à Paris Cedex 12 (75572) ; M. BX et les autres requérants demandent :

1°) l’annulation pour excès de pouvoir de la décision du 12 mars 2004 par laquelle le directeur de l’Ecole nationale d’administration (E.N.A.) a arrêté le classement des élèves de la promotion 2002-2004 « Léopold Sédar Senghor » de l’E.N.A. ;

(…)

Sans qu’il soit besoin de statuer sur les autres moyens de la requête ;

Considérant qu’aux termes de l’article 45 du décret du 10 janvier 2002 susvisé : « La scolarité à l’Ecole nationale d’administration dure vingt-quatre mois. / La scolarité comporte des stages et des études. Elle est sanctionnée par un classement » ; que M.BX et les autres requérants demandent l’annulation de la décision du 12 mars 2004 du directeur de l’Ecole nationale d’administration arrêtant le classement à la fin de la scolarité des élèves de la promotion 2002-2004 « Léopold Sedar Senghor » ;

Sur l’épreuve de questions européennes et questions internationales :

Considérant qu’aux termes de l’article 47 du décret du 10 janvier 2002 susvisé : « A l’exception de l’attribution des notes prévues au troisième alinéa du présent article, aucun maître de conférences de la promotion à laquelle appartiennent les élèves intéressés et de la promotion antérieure ne peut être membre d’un jury ni examinateur » ; qu’il ressort des pièces du dossier que M. Philippe , conseiller à la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne, a fait partie des maîtres de conférences choisis par l’Ecole dans le cadre de l’enseignement de questions internationales et européennes, et est intervenu devant les élèves de la promotion Senghor ; qu’en méconnaissance des dispositions précitées, il a pourtant également été nommé membre du jury de l’épreuve de questions européennes, qui a, ainsi, été irrégulièrement composé ; que les notes attribuées par ce jury doivent par suite être annulées ;

Sur l’épreuve de gestion publique :

Considérant qu’en application de l’article 17 du règlement intérieur de l’Ecole nationale d’administration, l’enseignement de gestion publique donne lieu à deux épreuves, une note sur dossier, avec un coefficient 5, et une « soutenance orale de la note écrite », avec un coefficient 3 ;

que, par ailleurs, les élèves doivent effectuer des travaux collectifs sur option, sanctionnés par une épreuve écrite avec un coefficient 5 ; qu’il ressort des pièces du dossier que, dans ce dernier cadre, un groupe d’élèves a travaillé pendant un mois sur le thème de la réorganisation des services routiers du ministère de l’équipement et a notamment eu plusieurs entretiens approfondis avec des agents de ce ministère, dont le directeur du personnel, des services et de la modernisation ;

que, s’agissant de l’épreuve écrite de gestion publique, le jury, présidé par le même directeur d’administration centrale, a sélectionné un dossier portant sur la décentralisation de certaines compétences du ministère de l’équipement, parmi lesquelles les infrastructures routières ;

que, malgré la formulation différente des deux sujets, le thème du dossier de l’épreuve écrite de gestion publique était de nature à procurer un avantage aux élèves qui, par le travail et les démarches réalisés dans le cadre de l’épreuve de travaux collectifs, avaient pu acquérir une familiarité certaine avec le sujet et s’entretenir personnellement avec le directeur d’administration centrale, président du jury ;

que par suite, l’épreuve écrite et l’épreuve orale de gestion publique doivent également être annulées ;

Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que les épreuves de gestion publique et de questions européennes doivent être annulées ;

que M. BX et les autres requérants sont par suite fondés à demander l’annulation du classement des élèves de la promotion 2002-2004 de l’Ecole nationale d’administration ;

Considérant toutefois que, par un arrêté en date du 9 avril 2004, le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat a affecté les élèves de la promotion 2002-2004 de l’Ecole nationale d’administration ayant terminé leur scolarité au mois de mars 2004 dans les différents corps qu’ils avaient choisis ;

que cet arrêté n’a pas fait l’objet de recours contentieux ; que ces nominations, qui étaient créatrices de droits pour leurs bénéficiaires, étant devenues définitives, l’annulation prononcée par la présente décision est sans influence sur la situation individuelle des agents issus de la promotion « Léopold Sedar Senghor » ;

(…)

D E C I D E :

Article 1 : La décision du 12 mars 2004 du directeur de l’Ecole nationale d’administration arrêtant le classement des élèves de la promotion 2002-2004 « Léopold Sedar Senghor » de l’Ecole nationale d’administration est annulée.

Article 2 : L’Ecole nationale d’administration versera une somme globale de trente euros à M. BX et aux autres requérants.« 

On découvre que deux épreuves du classement final ont posé de graves problèmes : l’oral sur les questions européennes-internationales et l’épreuve de gestion publique.

Concernant l’épreuve sur l’Europe et les questions internationales, le Conseil d’Etat considère qu’il est interdit d’être à la fois enseignant d’un élève et membre du jury d’examen pour éviter les connivences ou les défaveurs, entre l’enseignant et l’élève. Cela parait logique et pourtant la pratique est très courante. Ceux qui ont passé des oraux de concours ou des partiels universitaires, parmi mes lecteurs, peuvent le confirmer. C’est une pratique généralisée. C’est même un moyen (le moyen) utilisé pour sélectionner ou éliminer les candidats conformes ou non-conforme aux intérêts du système. Si on devait suivre, à la lettre, la nouvelle décision du Conseil d’Etat, il faudrait annuler presque tous les concours et les examens universitaires français.

Avec l’épreuve de gestion administrative, se pose une autre question, tous aussi courante et généralisée. Alors que certains étudiants découvrent les sujets le jour de l’examen, d’autres le connaissaient avant l’épreuve. C’est la question de la fuite des sujets. Un grand classique. J’ai vu toutes ces choses-là durant mes études ou mon parcours dans la fonction publique. Un tabou.

Etrange décision qui dévoile la face cachée de la république.

Très étrange, que le Conseil d’Etat décide de faire tomber le masque de l’escroquerie républicaine de l’égalité d’accès aux emplois publics sur la promo d’un futur président de la République. Un président très controversé dont certains ont voulu contester l’ascension programmée.

2. La commission Attali (2007-2010).

Emmanuel Macron est nommé rapporteur adjoint de la commission Attali. Nous avions vu, que la technique de la commission ou du plan était une technique typiquement synarchiste. De plus, certaines propositions de la commission seront inspirées du Pacte synarchiste : régionalisation ou la mise en place de la flexisécurité sur le marché du travail.

Elle se compose de quarante-deux membres, un chiffre hautement symbolique. Quarante-deux, c’est la durée du règne de la bête de la mer dans l’Apocalypse.

« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.

La bête que je vis ressemblait à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité. Une de ses têtes paraissait blessée à mort ; mais sa plaie mortelle fût guérie, et toute la terre, saisie d’admiration, suivit la bête, et l’on adora le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête, et l’on adora la bête, en disant :  » Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ?  » Et il lui fut donné une bouche proférant des paroles arrogantes et blasphématoires, et il lui fût donné pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, son tabernacle et ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre ; et il lui fût donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau immolé, dès la fondation du monde. » (Apocalypse, XIII : 1-8)

Elle comprend un certain nombre de chefs d’entreprise ou de banquier.

Nous retrouvons également un syndicaliste qui discute tranquillement avec les patrons du CAC 40 (Jean Kaspar de la CFDT). C’est l’exemple typique du principe de la collaboration de classe. Les syndicats appelleront à voter sans condition pour le candidat Macron au deuxième tour.

De même, le futur président de la République, va également nouer un certain nombre de contact avec les grands patrons lors de cette commission. Ceux-ci vont faire de lui leurs hommes de confiance et le pousser dans sa fulgurante progression politique.

Au moment de la campagne électorale de 2012, François Hollande va envoyer François Rebsamen pour négocier avec le patronat.

« En janvier 2012, Hollande me dit : « Tu devrais prendre contact avec les grands patrons. » Bernard Attali (le frère de…) m’appelle : « François, on a un club, on reçoit un invité jusqu’à 22 heures, c’est secret, et puis après, on débriefe et l’invité s’en va. » Il y avait des grands patrons, progressistes. » Rebsamen accepte l’invitation. « Le message qu’ils me font passer, poursuit-il, c’est : « Il faut que Macron soit secrétaire général de l’Elysée. Si Hollande est élu, dis lui que nous, on n’a qu’une demande à formuler : que Macron soit secrétaire général à l’économie. » Je vois François, qui me demande : « C’est le seul message qu’ils t’ont fait passer ? », je lui dis : « oui, le seul. » » (Davet et Lhomme, le traitre et le néant, Fayard, p. 70-71)

Les grands patrons français ne vont poser qu’une seule exigence pour leurs soutiens à François Hollande : que Macron soit nommé comme secrétaire général à l’économie. Macron deviendra le représentant de la synarchie au sein de l’Elysée. De conseiller, il sera poussé vers le poste de président, puis de dictateur.

3. La banque Rothschild (2008-2012).

En 2008, Emmanuel Macron sera recruté par la banque Rothschild. Les liens entre la banque Rothschild et le frankisme n’est plus à démontrer. Là, où se trouve la Banque Rothschild, l’idéologie frankiste n’est pas loin.

Le mouvement frankiste s’inscrit dans la tradition antinomiste, qui distingue une élite éclairée et une masse de gueux inculte. Selon eux, il y a l’obligation de pratiquer sa religion dans le secret. Il y a aussi la promotion du péché.

« La violation de la Tora est maintenant son véritable accomplissement.

Les « radicaux » se mirent à insister sur la sainteté éventuelle du péché et il cherchèrent à justifier cette croyance en citant hors de son contexte la sentence talmudique (nazir, 23b) : « Commettre une transgression pour elle-même est plus grave que de ne pas accomplir un précepte pour lui-même ». Cette idée de la sainteté par le péché choqua et offensa plus qu’aucune autre le Juif moyen et elle provoqua entre les « croyants » et eux-mêmes le plus grave des conflits.

Quand, en histoire des religions, on rencontre la doctrine de la sainteté du péché, c’est toujours en relation avec une quelconque secte de spirituels. En particulier les « pneumatiques ». (…) L’univers spirituel dans lequel vit le pneumatique est au-dessus du monde des hommes ordinaires et les opinions que ceux-ci peuvent avoir touchant les lois nouvelles dans lesquelles le pneumatique a choisi de vivre n’ont pour lui aucun intérêt. Il est au-dessus du péché (idée commune à de nombreux groupes sectaire, et qu’on rencontre aussi parfois dans la littérature  hassidique) et par conséquent il peut faire ce que l’Esprit lui dicte sans avoir besoin de tenir compte des normes morales de la société qui l’entoure. » (Gershom Scholem, Le messianisme juif, Les belles lettres, p. 176-177).

L’existence d’un système politique et religieux antinomiste implique nécessairement « la sainteté du péché« , c’est-à-dire la pratique du péché et du mal dans la vie quotidienne. La glorification du péché est de nature sataniste.

Mayer Amschel Rothschild (1744-1812), le fondateur de la banque du même nom, est né en 1744 à Francfort-sur-le-Main. C’est justement dans la banlieue de Francfort, à Offenbach, que s’installa la célèbre cour de Jacob Frank.

La maison Rothschild dans la Judengasse de Frankfort-sur-le-Main.

Le nom de Rothschild (bouclier rouge) fut attribué à la famille en 1577 par Isaac Elchanan « Rothschild ». Le bouclier rouge apparaît au milieu du blason de la famille.

Mayer Amschel Rothschild fit ensuite fortune en gérant les biens de Guillaume de Hesse-Cassel, protecteur de Jacob Frank.

L’électeur de Hesse confie à Mayer Amschel Rothschild (1743-1812) son trésor.

Les enfants de Mayer Amschel Rothschild édifieront un puissant empire financier à travers le monde :

Les branches autrichiennes et italiennes vont disparaître, ne laissant que les Rothschild de « Londres » et de « Paris ».

Emmanuel Macron ne fut pas le premier président de la République estampillé Rothschild. Avant lui, il y eut Georges Pompidou, entre 1969 et 1974. D’ailleurs, afin de montrer le lien entre la Cinquième République et la banque, il faut noter que le siège social de l’établissement bancaire se trouve à quelques mètres de l’Elysée (47 rue du Faubourg Saint-Honoré pour Rothschild et 55 rue du Faubourg Saint-Honoré pour l’Elysée).

David de Rothschild (1942-?) est le représentant de la branche française de la banque Rothschild. Il est le président d’honneur du Cercle Abravanel, un club d’affaires qui regroupe les principaux donateurs du Fonds social juif unifié (FSJU). Il participe par exemple, à la campagne d’appel à la tsédaka.

Il faut ici dire quelques mots sur Abravanel dont le nom relève du messianisme juif. Derrière le projet Rothschild. La famille Abravanel serait venue dans la Péninsule Ibérique au moment de la destruction du Premier Temple. Ils prétendent venir du roi David, être le « rameau de Jessé » dont parle le prophète Isaïe.

« Moi, Isaac fils de Juda (que son nom soit glorifié, homme vaillant et plein de mérites en Israël), fils de Samuel, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Juda d’entre les descendants d’Abravanel, du rameau de jessé de Bethléem, de la famille de David, chef et autorité pour ma cité. » (Don Isaac Abravanel, commentaire au Livre de Josué).

J’ai abordé la question du « rameau de Jessé » dans le dernier article de ma série sur « la stratégie du Diable pour la domination du monde« .

« Un rameau sortira du tronc de Jessé, et de ses racines croîtra un rejeton. Sur lui reposera l’Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé ; Il mettra ses délices dans la crainte de Yahvé.

Il ne jugera point sur ce qui paraîtra à ses yeux, et il ne prononcera point sur ce qui frappera ses oreilles. Il jugera les petits avec justice, et prononcera selon le droit pour les humbles de la terre. Il frappera la terre de la verge de sa bouche, et par le souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice ceindra ses flancs, et la fidélité sera la ceinture de ses reins. » (Isaïe, XI : 1-5).

Pour Isaïe, le rameau de Jessé, c’est le futur roi qui doit se faire sacrer roi de Jérusalem et ramener des Juifs convertis au catholicisme en terre sainte. David Rothschild et les membres du club Abravanel pensent, de manière erronée que le futur roi sera juif, membre de la famille Abravanel et soumettra le monde à sa dictature. C’est un projet diabolique qui n’a rien à voir avec le futur Grand Monarque.

B. Emmanuel Macron à l’Elysée (2017-?).

Emmanuel Macron va atteindre l’Elysée par l’intermédiaire de plusieurs moyens, le pacte de corruption (1), de sa passion pour l’occultisme (2) et de son adoubement par des organisations internationales (3).

1. Le pacte de corruption.

Un pacte de corruption, expression utilisée par le député Alain Marleix lors d’une commission d’enquête parlementaire, est un accord entre un corrupteur et un corrompu. Le corrupteur accepte de faire quelques choses en échange d’argent ou de prestation. Emmanuel Macron a accepté la vente d’Alstom à General Electric (a) en échange d’un financement de sa campagne électorale de 2017 (b).

a. La vente d’Alsthom à General Electric.

Alors que Macron était conseiller économique de François Hollande, puis ministre de l’Économie, il va vendre quatre entreprises du CAC 40 à des étrangers. C’est pour cette raison qu’il fut promu par les patrons français.

Les quatre entreprises sont :

Le cas d’Alstom est très intéressant. Alstom est le numéro un mondial en matière de centrale électrique, de turbine et d’alternateur hydraulique. La turbine Arabelle équipe les centrales nucléaires françaises et le porte-avion Charles de Gaulle. C’est un secteur stratégique qui a été volé à la France.

La banque historique d’Alstom, c’est la banque Rothschild qui emploie également Emmanuel Macron. Il y a donc un immense conflit d’intérêt. Le PDG d’Alstom, Patrick Kron est un ami personnel de David de Rothschild. Il se côtoie au cercle Abravanel et au bureau du « Mémorial de la Shoah« .

La branche énergie d’Alstom dont le PDG est Jérôme Pécresse (le mari de Valérie Pécresse) sera vendu à General Electric. Elle fut fondée, en 1878, par Thomas Edison et le banquier JP Morgan sous le nom de « Edison General Electric ». Elle deviendra la General Electric en 1892. Nous avions vu dans l’article précédent, les liens entre Thomas Edison et l’occultisme. General Electric a hérité de cette vision sataniste du monde.

b. Le financement de sa campagne électorale de 2017.

En échange de la vente de la branche énergie d’Alstom (dont le PDG était Jérôme Pécresse) à General Electric, le candidat Macron à la présidentielle recevra de multiple dons pour financer sa campagne. La lecture des mails dans le dossier Macron-Leaks permet de voir que ceux qui ont donné sont ceux qui ont reçu de l’argent dans l’affaire Alstom comme le relate le dossier spécial de « Faits et Documents« .

Olivier Pécoux, le directeur général de Rothschild sera l’organisateur d’une levée de fonds pour En Marche. On trouve sept mails dans le dossier wikileaks, dont un échange surréalisme sur le remboursement des frais d’organisation.

Une série de mails du 14 décembre 2016 donne une liste de participants Rothschild au premier meeting d’Emmanuel Macron. Cédric O (étrange comme nom de famille) cherche une personne qu’il a croisée à la réunion et qui travaille dans la banque.

Le 14 déc. 2016 à 18:17, Cedric O <cedric.o@en-marche.fr<mailto:cedric.o@en-marche.fr>>

a écrit :

hello,

Je recherche un homme grand, blanc, de 40 ans environ travaillant chez Rotschild et qui était au meeting de samedi Est ce que ça vous dit qqch ?

Cédric

Emmanuel Miquel répond ainsi :

De : Emmanuel MIQUEL <emmanuel.miquel@en-marche.fr<mailto:emmanuel.miquel@en-marche.fr>>

Date : mercredi 14 décembre 2016 18:23 À : Cedric O <cedric.o@en-marche.fr<mailto:cedric.o@en-marche.fr>> Cc : Christian DARGNAT <christian.dargnat@en-marche.fr<mailto:christian.dargnat@en-marche.fr>>, Clara KOENIG <clara.koenig@en-marche.fr<mailto:clara.koenig@en-marche.fr>>

Objet : Re: invité rotschild au meeting

J’en ai au moins 8 en tête…

Le 14 déc. 2016 à 23:38, Clara KOENIG <clara.koenig@en-marche.fr<mailto:clara.koenig@en-marche.fr>>

a écrit :

ISTEL Yves André

yves.istel@rothschild.com<mailto:yves.istel@rothschild.com>

JOUBERT Arnaud

arnaud.joubert@rothschild.com<mailto:arnaud.joubert@rothschild.com>

BARIL Laurent

laurent.baril@rothschild.com<mailto:laurent.baril@rothschild.com>

Chertok Gregoire

gregoire.chertok@rothschild.com<mailto:gregoire.chertok@rothschild.com>

De Lacroix Vaubois Eric

eric.lacroixvaubois@rothschild.com<mailto:eric.lacroixvaubois@rothschild.com>

DE MONT-MARIN Cyril

cyril.montmarin@fr.rothschild.com<mailto:cyril.montmarin@fr.rothschild.com>

GUEZ Philippe

philippe.guez@rothschild.com<mailto:philippe.guez@rothschild.com>

ROMANO Marc

marc.romano@rothschild.com<mailto:marc.romano@rothschild.com>

Ceux la avaient leur adresse rothschild

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Macron est le cheval de Troie du grand capital et de la haute-finance sur l’Elysée pour mettre en œuvre le programme de la synarchie.

2. Emmanuel Macron et l’occultisme.

Nous avons vu que la banque Rothschild était liée au milieu occultiste et sataniste de Jacob Frank. Elle a gardé cette tradition en son sein et l’a transmis à ses employés directs et indirects. C’est donc le cas pour Emmanuel Macron, par ses liens avec la franc-maçonnerie (a), le mormonisme (b) et surtout le satanisme (c).

a. Emmanuel Macron et la Franc-maçonnerie.

Le livre sur Emmanuel Macron de Marc Endelweld, « Le grand manipulateur » comporte un long développement sur les liens entre le président de la République et la Franc-maçonnerie. Macron présenta une planche, le 21 juin 2016 (jour symbolique de la saint-Jean) à la loge Alétheia au siège du Grand orient de la rue Cadet.

« Pour préparer sa campagne Blitzkrieg, Macron ne va pas oublier les francs-maçons. Dès juin 2016, il participe ainsi à une tenue blanche fermée au grand temple Arthur-Groussier, l’un des plus importants du siège du Grand Orient de France, rue Cadet dans le 9e arrondissement de Paris, d’obédience plutôt socialiste, et la plus impliquée dans la vie politique française. Macron planche alors sur un thème qui lui est cher : « La mondialisation peut-elle être synonyme de progrès ? » L’accueil y est très chaleureux. Dans les mois qui suivent, le candidat aurait également rendu de discrètes visites dans deux loges, notamment la loge Demain qui rassemble de nombreuses personnalités.

Dans son entourage, Macron ne fréquente pourtant pas beaucoup de maçons, en dehors des grands élus de province comme Gérard Collomb, Jean-Paul Delevoye, Jean-Yves Le Drian, Richard Ferrand, Jacques Mézard
ou François Patriat. Brigitte Macron n’est pas non plus familière de ces réseaux. Ni le futur secrétaire général de l’Élysée, le techno Alexis Kohler, qui explique à son équipe vouloir organiser « une rencontre de tout le secteur », évoquant ainsi la maçonnerie, tradition philosophique et politique ayant contribué à soutenir la République, comme n’importe quel domaine de la sphère économique…

Mais, là encore, tout s’accélère au cours de cette présidentielle un peu folle. Une fraternelle En marche !, le cercle Camille Desmoulins, rassemble des maçons de toutes obédiences qui se reconnaissent dans la campagne d’Emmanuel Macron. Au Grand Orient, le grand maître d’alors, Christophe Habas, ne cache pas sa préférence auprès de son collège. Lors des dernières présidentielles, l’obédience avait tenu à préserver une certaine neutralité en recevant l’ensemble des candidats républicains, excluant de fait Marine Le Pen. Sauf qu’en 2017 ce traditionnel « grand O » n’a pas eu lieu. Faute à une désorganisation interne – un maçon évoque notamment un piratage informatique – mais également à une gêne grandissante à l’égard du candidat Fillon empêtré dans ses ennuis judiciaires, ou du candidat Dupont-Aignan qui regarde clairement du côté de l’extrême droite.

D’autres maçons expriment aussi un malaise à l’égard du « populisme de gauche » porté par Jean-Luc Mélenchon, pourtant maçon lui-même et farouche partisan de la laïcité. Ainsi, au sein de la loge République, qui rassemble des maçons très républicanistes, souvent proches des positions de Manuel Valls, beaucoup de frères préfèrent paradoxalement soutenir Emmanuel Macron, qui tient pourtant des propos assez iconoclastes à l’égard de la laïcité, au final très peu laïcards ; les mêmes accusant Jean-Luc Mélenchon de faire le jeu des « islamo-gauchistes »… Allez comprendre…

Sur les groupes Facebook qui rassemblent des maçons, on dénonce alors les « populismes », et les « extrêmes », sans faire de distinction entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Justement, une dizaine de jours avant le premier tour, sept obédiences maçonniques signent un « appel républicain », s’inquiétant des « égoïsmes nationaux et [des] pulsions identitaires », de la réapparition de « vieilles perspectives qui ont fait tant de mal dans le passé » ;
et s’opposant « au racisme, à la haine de l’autre ». Un appel qui vise en creux le Front national comme l’ont reconnu les représentants des obédiences lors de sa présentation à la presse. « On ne vise pas que le FN », a ajouté toutefois
l’un des signataires, comme le rapporte La Croix , citant sans les nommer « des courants régressifs pour les droits sociaux et d’autres mouvements, hors des partis ». Le mouvement qu’est la France insoumise est clairement visé.
Habas déclarant d’ailleurs : « On ne peut pas servir de l’eau tiède qui renforce les extrêmes. » « Le GO [Grand Orient] a donné l’impression que Macron était un vote par défaut », nous confie aujourd’hui un maçon. On sent à présent en tout cas une gêne du côté des maçons du Grand Orient pour évoquer cette période. Dans certaines loges parisiennes, les agapes – ces dîners après le travail entre maçons – ont été l’occasion de rassembler des contributions financières pour En marche.

En fin de campagne, Macron a multiplié les clins d’oeil à l’égard de la maçonnerie, utilisant à plusieurs reprises l’expression « en vos grades et qualités », notamment lors de son discours de victoire du second tour, mais aussi un peu plus tôt, en commentant le soutien public de Manuel Valls : « Que toutes celles et ceux qui se retrouvent en leurs grades et qualités dans ce projet le rejoignent, c’est formidable. Ils sont simplement en train de démontrer que j’avais raison de ne pas subir les règles du système actuel. »

Certains maçons vont tomber de haut après l’élection, notamment quand ils s’aperçoivent que Macron veut « aménager » leur totem, la loi sur la laïcité de 1905. Pour les maçons du GO, une véritable déclaration de guerre : « Le
divorce entre Macron et la franc-maçonnerie est consommé. Quand il a senti le vent tourner, Macron a reçu les représentants des obédiences à l’Élysée, mais ses déclarations sur Pétain quelques semaines plus tard lui ont été
fatales », estime l’avocat Emmanuel Pierrat, maçon déclaré. Si le désamour est perceptible chez les francs-maçons de gauche, les réseaux de droite, et notamment la GLNF (Grande Loge nationale française), très présente dans
les milieux d’affaires et en Afrique, a le vent en poupe comme sous Sarkozy
. » (Marc Endelweld, Le grand manipulateur, p. 122-124).

b. Les « mormons » de Macron.

Autour d’Emmanuel Macron, va se former une sortie de société secrète qui va se surnommer « Les Mormons« .

« La conspiration, après tout, ce sont les conjurés qui en parlent le mieux. Nombre d’entre eux, passant outre les oukases présidentiels, ont accepté de le faire. Ils ont appartenu, deux années durant, à une loge secrète dont le rôle aura été décisif dans l’ascension vers le pouvoir du Grand Maître de Bercy, œuvrant dans l’ombre pour leur idole, sapant consciencieusement de l’intérieur la seconde partie du quinquennat de François Hollande dont ils étaient supposés être, pour la plupart, des soutiens…

Car le triomphe inattendu de Macron, c’est d’abord le récit du retour de fortune d’un groupe d’amis surnommé « la bande de la Planche ».

Il ont été recrutés, façon Les Douze Salopards, par Emmanuel Macron et son disciple préféré, Ismaël Emelien. Choisis pour le libéralisme qu’ils ont implanté et enfoui en eux, sans même s’en douter parfois. Pour leurs convictions à géométrie variable, aussi. Ils ont surtout un avantage certain : ils n’ont jamais été que « petites mains », des seconds couteaux sans grande envergure politique, parfois versés dans le ressentiment car écartés, voire méprisés par le PS. » (Davet et Lhomme, le traitre et le néant, p. 208)

Le livre de Davet et Lhomme parle des Mormons en utilisant le vocabulaire de la franc-maçonnerie : « une loge secrète« , « l’ascension vers le pouvoir du Grand Maître de Bercy » ou « la bande de la Planche« , sans que le sens des termes soit expliqué. C’est une manière codée et indirect de préciser que le groupe des Mormons est issu de la Franc-maçonnerie.

Les mormons sont les adeptes de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours. C’est une secte d’inspiration chrétienne, mais elle n’est pas chrétienne, même si elle emprunte l’image de Jésus-Christ. C’est une secte millénariste comme les témoins de Jéhovah. Elle est restaurationniste, car elle propose de retrouver l’église chrétienne des premiers siècles. Avant les mormons, le monde vivait la Grande Apostasie. Ainsi, lorsque Macron parla de la bête de l’événement, son obsession du chiffre « 666 » ou de la marque de la bête, on ne peut être qu’à moitié surpris.

Voici la liste des « mormons » de Macron (7 hommes et 1 femme) :

De gauche à droite: Jean-Marie Girier, Ismaël Emelien, Stéphane Sejourné, Sylvain Fort, Julien Denormandie, Sibeth Ndiaye, Arnaud Leroy et Benjamin Griveaux lors de l’investiture du président de la République, le 4 mai 2017. Benoit Tessier/REUTERS

La photo prise sur le perron de l’Elysée, le jour de l’investiture, des huit membres des « mormons macroniens » fait penser à la tenue vestimentaire des missionnaires « mormons ». Costume foncé, chemise blanche et cravate. Ne manque que le badge « elder » (« aîné »).

Macron et ses mormons, sont-ils des missionnaires de Satan pour préparer l’avènement de la bête de l’événement, du troisième antéchrist.

La tenue de mormon est également très souvent portée par Oliver Veran et Jean Castex (dit « les frères Pétard »). Comme on dit, l’habit fait le moine.

Et ne parlons pas du chef des Mormons, Emmanuel Macron.

c. La marque satanique de Macron.

Emmanuel Macron serait né en 1977.

Or, le quatrain VIII-77 concerne le troisième antéchrist :

VIII-77 :

L’antechrist trois bien tost annichilez,

Vingt & sept ans sang durera sa guerre :

Les heretiques morts, captifs exilez,

Sang corps humain eau rougie gresler terre.

Comme je l’ai déjà indiqué, je m’étonne que le numéro du quatrain (77) donne l’année de naissance d’Emmanuel Macron. Mais pas seulement.

Les mormons et plus particulièrement son entourage proche semble être marqué par l’année 1977. C’est presque un club des 1977. Pardon, si parmi mes lecteurs, il y en a qui sont née cette année-là. Bien sûr, je ne parle que des gens qui sont aux pouvoirs. Cela ne concerne pas les gueux comme vous et moi.

Donc nous avons Emmanuel Macron : né « officiellement » le 21 décembre 1977 (date étonnante). Autres exemples, Benjamin Griveaux, né le 29 décembre 1977 ou Adrien Taquet, né le 3 janvier 1977.

Au moment de la création du mouvement « en marche« , il faut raconter comment le nom fut choisi. Cela est intéressant sur la volonté sataniste sous-jacente du groupe qui se forma autour d’Emmanuel Macron.

« Stanislas Guerini se charge d’éventer le secret tout relatif entourant l’un des autres noms envisagés : « Taquet écrit un truc, il a mis un post-it sur son frigo, se souvient-il. On réfléchissait à plusieurs solutions. « 66 M« , par exemple, pour 66 millions de Français, un truc conceptuel, qui traduisait l’idée que chaque Français doit avoir sa chance. » (Davet et Lhomme, le traitre et le néant, p. 218)

« 66M ».

Nous avons échappé à quelques choses.

Analysons le logo qui en dit long sur les idées du groupe qui c’est formé autour d’Emmanuel Macron. Vous n’allez pas en croire vos yeux.

Il y a deux « six ». 66. Il manque donc un six. Où se trouve-t-il ?

La lettre « M » en hébreux se dit « Mem ». La valeur numérique de « Mem » est de 40 dans la forme normal et de 600 dans la forme finale.

66 + 600 = 666.

De plus, « mem » en hébreux signifie « eaux », comme la bête de la mer.

Voici une copie de la page wikipédia sur la lettre « Mem »

C’est Brigitte (dite Jean-Mich) Macron qui choisira finalement le nom « En marche« . Une anecdote qui en dit également long sur le couple Macron et ses proches. Elle doit être racontée pour ceux qui auraient encore des doutes sur la réelle volonté des gens actuellement au pouvoir

« C’est Brigitte Macron qui choisi finalement En Marche ! En effet, l’unanimité n’est pas immédiate ; l’avocat François Sureau, membre de la bande quoique proche de François Fillon (en macronie, tout devient possible), n’est franchement pas fan Au cours d’un déjeuner, il s’emporte : « C’est pas possible que ça s’appelle En Marche ! Ca rappelle la Grande Marche sur Rome de Mussolini ! La définition du fascisme, c’est le mouvement, sans direction…« 

L’avocat, homme de culture, jette un froid, ses objections portent. « A ce moment-là, pour nous, le nom est flingué, opine Guerini. Et là, Brigitte dit : « Moi, j’aime bien. »

L’argument historico-intellectuel est balayé. » Encore une fois, ce que Brigitte Macron veut… » (Davet et Lhomme, le traitre et le néant, p. 219-220)

Après la marche sur Rome qui mit au pouvoir Benito Mussolini et la synarchie italienne, la marche sur Paris pour la prise de pouvoir de la synarchie française.

Le couple Macron-trogneux semble de manière très étrange obsédée par les symboles sataniste. Comme le révèle l’excellent dossier de « faits et documents » sur « le mystère Brigitte Macron (1) » (F&D n°497), la pièce montée du mariage du couple présidentiel était couronnée de deux cornes du diable. Observons le chandelier. (très étrange pour un mariage) souvent utilisé dans les rituels magiques.

Mariage d’Emmanuel et Brigitte Macron – Vidéo Dailymotion

d. La révolte de Mardochée.

Comme le souligne Faits & Documents n°494, le couple présidentiel, au moment de la crise des gilets jaunes, avait refait la décoration de la salle des fêtes de l’Elysée en installant une immense tapisserie du XVIIIe siècle représentant « le triomphe de Mardochée« .

Le figaro, 3 janvier 2018.

La tapisserie fut réalisée par Jean-François de Troy à la demande de Louis XV. Elle fait partie d’un ensemble de sept tapisseries qui relate l’histoire d’Esther. L’Elysée dispose également d’une autre tapisserie de la collection, « le dédain de Mardochée envers Aman« .

« le triomphe de Mardochée » de Jean-François de Troy.

L’histoire de Mardochée se trouve dans le livre d’Esther de l’Ancien Testament. L’histoire d’Esther et de Mardochée est hautement symbolique pour Macron et semble annoncer la crise sanitaire du Corona-virus comme celle des gilets jaunes.

Assuérus (Xercès) le roi perse va répudier la reine Vashti. Il organisa un concours de beauté pour remplacer la reine.

« Alors les serviteurs du roi, qui étaient en fonctions près de lui, dirent : « Qu’on cherche pour le roi des jeunes filles, vierges et belles de figure ; que le roi établisse dans toutes les provinces de son royaume des officiers chargés de rassembler toutes les jeunes filles, vierges et belles de figure, à Suse, la capitale, dans la maison des femmes, sous la surveillance d’Egée, eunuque du roi et gardien des femmes, qui pourvoira à leur toilette ; et que la jeune fille qui plaira au roi devienne reine à la place de Vasthi. » Le roi approuva cet avis, et il fit ainsi. » (Esther, II : 2-4).

Esther, une jeune femme juive orpheline de père et de mère fut élevée par son oncle Mardochée.

« Il y avait à Suse, la capitale, un Juif nommé Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméï, fils de Cis, de la race de Benjamin, qui avait été emmené de Jérusalem parmi les captifs déportés avec Jéchonias, roi de Juda, par Nabuchodonosor, roi de Babylone. Il élevait Edissa, qui est Esther, fille de son oncle ; car elle n’avait ni père ni mère. La jeune fille était belle de forme et d’un gracieux visage ; à la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée pour fille. » (Esther, II : 5-7).

Esther fut choisie par le roi en raison de sa grande beauté.

« Le roi aima Esther plus que toutes les femmes, et elle obtint grâce et faveur auprès de lui plus que toutes les jeunes filles. Il mit le diadème royal sur sa tête, et la fit reine à la place de Vasthi. Le roi donna un grand festin à tous ses princes et à ses serviteurs, le festin d’Esther ; il accorda du repos aux provinces et fit des largesses avec une munificence royale. » (Esther, II : 17-18).

Mais sur le conseil de son oncle elle ne devait pas révéler à son futur mari son origine juive.

« La jeune fille lui plut et gagna sa faveur ; il s’empressa de lui fournir les choses nécessaires à sa toilette et à sa subsistance, de lui donner sept jeunes filles choisies dans la maison du roi, et il la fit passer avec elles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. Esther ne fit connaître ni son peuple ni sa naissance, car Mardochée lui avait défendu d’en parler. » (Esther, II : 9-10).

Esther et Mardochée vont obtenir la faveur du roi Perse en dénonçant un complot organisé contre lui afin de le renverser.

« La seconde fois qu’on rassembla des jeunes filles, Mardochée était assis à la porte du roi. Esther n’avait fait connaître ni sa naissance ni son peuple, selon que Mardochée le lui avait ordonné ; et Esther suivait les ordres de Mardochée, comme lorsqu’elle était élevée par lui. En ces jours-là, comme Mardochée était assis à la porte du roi, Bagathan et Tharès, deux eunuques du roi, gardes du palais, poussés par la colère, voulurent porter la main sur le roi Assuérus. Mardochée eut connaissance du complot et il en informa la reine Esther, qui le redit au roi de la part de Mardochée. Le fait ayant été examiné et trouvé exact, les deux eunuques furent pendus à un bois, et cela fut écrit dans le livre des Chroniques en présence du roi. » (Esther, II : 19-23).

Le principal ministre du roi va se prendre de haine contre Mardochée et les Juifs du royaume.

« Alors Aman dit au roi Assuérus : « Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et vivant à part parmi les autres peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les autres peuples, et n’observant pas les lois du roi. Il n’est pas de l’intérêt du roi de le laisser en repos. Si le roi le trouve bon, qu’on écrive l’ordre de les faire périr, et je pèserai dix mille talents d’argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu’on les porte au trésor du roi. » Le roi ôta son anneau de son doigt et le remit à Aman, fils d’Amadatha, du pays d’Agag, ennemi des Juifs ; et le roi dit à Aman : « L’argent t’est donné et ce peuple aussi, pour que tu en fasses ce qui te paraîtra bon. »

(…)

Des lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu’on détruisit, qu’on égorgeât et qu’on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et qu’on pillât leurs biens. » (Esther, III : 8-11 ; 13).

Esther et son père adoptif vont inventer un stratagème afin de sauver les Juifs. Esther va inviter le roi et Aman a un dîner chez elle pour lui tendre un traquenard.

« Le roi et Aman allèrent au festin d’Esther. Ce second jour, le roi dit encore à Esther, lorsqu’on fut au festin du vin : « Quelle est ta demande, reine Esther ? Elle te sera accordée. Quel est ton désir ? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l’obtiendras. » La reine Esther répondit : « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, et si le roi le trouve bon, accorde-moi la vie : voilà ma demande ; accorde-la à mon peuple : voilà mon désir. Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour être détruits, égorgés, anéantis. Encore si nous étions vendus pour devenir esclaves et servantes, je me tairais ; mais maintenant, l’oppresseur ne peut compenser le dommage fait au roi. » Le roi Assuérus prenant la parole, dit à la reine Esther : « Qui est-il et où est-il celui que son cœur pousse à agir ainsi ? » Esther répondit : « L’oppresseur, l’ennemi, c’est Aman, ce méchant ! » Aman fut saisi d’effroi en présence du roi et de la reine. Le roi, dans sa colère, se leva et quitta le festin du vin pour aller dans le jardin du palais ; et Aman resta pour demander grâce de la vie à la reine Esther, car il voyait bien que, du côté du roi, sa perte était assurée.

Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin du vin, il vit Aman qui s’était prosterné sur le lit sur lequel était Esther ; et le roi dit : « Quoi ! ferait-il violence à la reine chez moi, dans le palais ? » Cette parole était à peine sortie de la bouche du roi qu’on voila le visage d’Aman. Harbona, l’un des eunuques, dit devant le roi : « Voici que le bois préparé par Aman pour Mardochée, qui a parlé pour le bien du roi, est dressé dans la maison d’Aman, à une hauteur de cinquante coudées.  » Le roi dit :  » Qu’on y pendre Aman !  » Et l’on pendit Aman au bois qu’il avait préparé pour Mardochée. Et la colère du roi s’apaisa. » (Esther, VII : 1-10).

Une fois Aman vaincue, Esther va obtenir sa maison et installer son père adoptif à sa place, comme ministre.

« Ce même jour, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d’Aman, l’ennemi des Juifs, et Mardochée se présenta devant le roi, car Esther avait fait connaître ce qu’il était pour elle. Le roi ôta son anneau, qu’il avait repris à Aman, et le donna à Mardochée ; et Esther établit Mardochée sur la maison d’Aman.

Ensuite Esther parla de nouveau en présence du roi ; se jetant à ses pieds, elle le supplia avec larmes d’écarter les effets de la méchanceté d’Aman, du pays d’Agag, et des projets qu’il avait formés contre les Juifs. Le roi tendit le sceptre d’or à Esther, qui se releva et se tint debout devant le roi. « Si le roi le trouve bon, dit-elle, et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît convenable au roi et si je suis agréable à ses yeux, qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Aman, fils d’Amadatha, du pays d’Agag, et écrites par lui dans le but de faire périr les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi. Car comment pourrais-je voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment pourrais-je voir l’extermination de ma race ? » Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée : « Voici que j’ai donné à Esther la maison d’Aman, et il a été pendu au bois pour avoir étendu la main contre les Juifs. Vous, écrivez en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l’anneau du roi ; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l’anneau royal ne peut être révoquée. » (Esther, VIII : 1-8)

Les Juifs vont obtenir du roi le droit de se défendre en cas de tentative de meurtre. Cela va déboucher sur le massacre de leurs ennemis.

« Au douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour du mois, où devaient s’exécuter l’ordre et l’édit du roi, jour où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva, et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour frapper ceux qui cherchaient leur perte, et personne ne put leur résister, car la crainte qu’ils inspiraient s’était répandue chez tous les peuples. Tous les chefs des provinces, les satrapes, les gouverneurs, les fonctionnaires du roi soutinrent les Juifs, car la crainte de Mardochée pesait sur eux. Car Mardochée était puissant dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, car cet homme, Mardochée, allait toujours grandissant.

Les Juifs frappèrent donc à coup d’épée tous leurs ennemis ; ce fut un massacre et une destruction ; ils traitèrent comme il leur plut ceux qui leur étaient hostiles. Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, et ils massacrèrent Pharsandatha, Delphon, Esphatha, Phoratha, Adalia, Aridatha, Phermestha, Arisaï, Aridaï et Jézatha, les dix fils d’Aman, fils d’Amadatha, l’ennemi des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main au pillage. » (Esther, IX : 1-10).

Mardochée fut portée en triomphe tel un roi. C’est la scène que montre la tapisserie derrière Emmanuel Macron.

« Mardochée sortit de chez le roi avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or, et un manteau de byssus et de pourpre ; et la ville de Suse témoignait sa joie par des cris d’allégresse. Il n’y avait pour les Juifs que bonheur et joie, jubilation et gloire. Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut pour les Juifs de la joie et de l’allégresse, des festins et des fêtes. Et beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis. » (Esther, VIII : 15-17).

En l’honneur de se massacrer, fut instaurée la fête de Pourrim.

« Mardochée écrivit ces choses, et il envoya des lettres à tous les Juifs qui étaient dans toutes les provinces du roi Assuérus, à ceux qui étaient près comme à ceux qui étaient loin, pour leur enjoindre de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d’Adar, comme étant les jours où ils avaient obtenu d’être laissés en repos par leurs ennemis, et le mois où avaient été changés leur tristesse en joie et leur deuil en jour de fête ; on devait donc faire de ces jours des jours de festin et de joie, où l’on s’envoie des portions les uns aux autres, et où l’on distribue des dons aux indigents. » (Esther, IX : 20-22).

Macron se prendrait-il pour un nouveau Mardochée après sa victoire « triomphale » à la présidentielle de 2017. Une fois son « triomphe » acquis il organisa le massacre du peuple français, comme le fit Mardochée en Perse. Nous pensons à la féroce répression contre les gilets jaunes et surtout à la crise sanitaire du corona-virus qui fut le début d’un génocide du prolétariat français par le refus de soigner les vraies maladies (cancer, AVC, diabète, etc) et par les terribles effets secondaires de la vaccination de masse. Et ce n’est pas fini.

3. L’adoubement par les organisations internationales.

a. Young leader de la French American foundation.

La French American Foundation a été créée en 1976 sous le mandat de Valery Giscard d’Estaing.

Elle sélectionne chaque année des trentenaires avec un profil élevé pour les former à devenir des leader. Ce sont souvent des hauts-fonctionnaires, des journalistes, des personnalités politiques débutantes, des artistes. Ils sont formés au Etats-Unis pour devenir des agents d’influences américains en France. Sans doute, peut-on supposer qu’ils sont recrutés par la CIA pour défendre les intérêts américains.

Emmanuel Macron ne fut pas le premier président young leader. Il y eut avant lui François Hollande, young leader en 1996. Dans sa promotion, se trouvaient Anne Lauvergeon, Denis Olivennes, François Villeroy de Galhau, Hedwige Chevrillon ou Pierre Moscovici.

Emmanuel Macron fut Young leader de la French American foundation en 2012. Il nommera comme Premier ministre, l’ancien young leader 2011 Edouard Philippe.

Listes des youngs leaders actuellement au pouvoir :

b. Young leader de la France China Foundation.

La French China Foundation a été créée en 2012 sous le mandat de François Hollande. Elle reprend le même programme que son homologue américaine, mais cette fois-ci avec la défense de la Chine ultra-libérale.

Emmanuel Macron fut Young leader de French China Foundation en 2013. Le président n’apparaît pas sur la liste de la promo 2013 disponible sur le site internet dans sa version anglaise. Edouard Philippe participa à la même promo. C’est sans doute à cette occasion qu’ils firent connaissance. Edouard Philippe est également absent du site internet, alors même qu’il apparaît sur la photo de la promo. Le « ménage » n’a pas été fait correctement. Il est, en effet, difficile d’effacer un homme d’une photo sans laisser de trace numérique.

La liste des membres du gouvernement issu de la branche chinoise sont beaucoup importants, que celle de son homologue américaine. Cela ne m’étonne qu’à moitié, car à partir de 2020, le pouvoir macronien sera chargé de mettre en œuvre la méthode de pouvoir issu du régime néo-libéral chinois.

Listes des youngs leaders actuellement au pouvoir :

c. Young global leader du forum de Davos.

Le forum économique de Davos dirigé par Monsieur Great reset, Klaus Schwab forma également des Young global leader pour le monde entier. Ils existent depuis 2007. Il est très difficile de retrouver trace de la participation d’Emmanuel Macron au programme de Davos comme young leader. Son nom n’est pas présent sur le site internet officiel de Davos, en revanche, plusieurs articles de 2016 mentionne sa participation. Le « ménage » a été fait pour effacer les sources primaires, en raison de l’aspect sulfureux du sujet.

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