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Le Grand Monarque et la restauration du Royaume franc de Jérusalem.

Cet article fascinant s’immerge dans un récit captivant de prophéties historiques et de légendes enveloppant la figure mystique du Grand Monarque. Cette exploration ne se limite pas à une analyse superficielle, mais plonge profondément dans les racines culturelles et historiques de cette figure légendaire, explorant son impact et sa résonance à travers les âges. Découvrez des perspectives inédites sur la façon dont ces prophéties continuent d’influencer les idéologies et les espoirs contemporains, tout en se mêlant à la restauration du royaume franc de Jérusalem, un sujet empreint d’histoire et de controverse. Engagez-vous dans cette odyssée à travers le temps, où le mystère et l’histoire se rencontrent, et laissez-vous inspirer par les récits de ceux qui ont cherché à façonner l’avenir à l’image des légendes du passé. Participez à cette conversation en partageant vos pensées et perspectives, et aidez à enrichir notre compréhension collective de ces mythes captivants.

Dans une série d’articles, j’évoque depuis plusieurs années le destin exceptionnel du Grand Monarque. Un roi, à mon sens totalement inconnu du grand public, qui se cache au sein du petit peuple et doit surgir tel un lion libéré de sa cage pour restaurer l’antique monarchie française, l’empereur d’Occident et le trône de Jérusalem. C’est la mise en forme du mythe du roi endormi qui va se réveiller après un long sommeil afin de rétablir l’ordre au sein de la société.

Un mythe peut, et je dirais même doit, s’incarner dans le vrai monde. C’est la fonction psychologique du mythe. Le mythe n’est que l’expression consciente d’un archétype de l’inconscient collectif. Les archétypes s’incarnent toujours dans des mythes ou dans des contes de fées, puis se projettent sur des objets, des personnes ou des animaux. Il faut lire à ce sujet les travaux du psychologue Carl Gustav Jung ou de l’anthropologue Lucien Lévy-Bruhl et sa très intéressante notion de participation mystique. Il y a nécessairement dans la société, une personne qui sur laquelle le peuple va projeter l’archétype du sauveur.

Cela se passe toujours comme cela dans l’histoire. D’ailleurs, il faut aussi avoir l’honnêteté de reconnaître que certains groupes politiques au pouvoir ou dans l’opposition connaissent ces mécanismes psychologiques et savent organiser habilement l’émergence d’un sauveur. C’est un grand classique de l’histoire politique, surtout en France.

Un article est en cours d’écriture sur le sujet. Il est long à écrire, mais sortira prochainement.

Je suis souvent interrogé publiquement ou en privé par mes lecteurs sur le Grand Monarque. Va-t-il réellement venir ? Pourquoi n’est-il pas encore là ? Louis XX, est-il le Grand Monarque ? La dernière question est d’ailleurs celle qui m’est le plus posée. Je sens, à travers ces questions, une réelle angoisse du petit peuple pour cette question, dont ils sentent instinctivement qu’elle est fondamentale sans pouvoir d’ailleurs conceptualiser de manière théorique ce qu’ils pressentent instinctivement. D’ailleurs, l’évolution de l’audience de mon site montre cet intérêt croissant pour ces questions. Le nombre de vues a explosé depuis deux ans, atteignant des chiffres astronomiques ces derniers mois. 3, 2 millions de pages vues pour l’année 2023, avec une pointe en novembre 2023 à 1, 2 millions de pages vues. Les articles ayant l’expression « Grand Monarque » dans le titre caracolent en tête. C’est un signe que la question intéresse au plus haut point les gens.

Concernant Louis XX, ce n’est pas à moi de répondre, mais à lui de décider s’il veut restaurer la monarchie en France. Si, par le plus grand des hasards, il lit mes articles, il doit savoir que le moment du choix va venir très vite. Il doit faire le choix de son destin. Sinon, une autre personne jouera le rôle à sa place.

Souvent, l’incarnation du mythe du saveur choisi comme support un homme (ou une femme) totalement inconnu, quelques semaines ou quelques mois avant sa prise de pouvoir ou son émergence médiatique. Personne ne connaissait Sainte Jeanne d’Arc lorsqu’elle décida d’aller voir le « gentil Dauphin à Chinon, le Général de Gaulle était totalement inconnu du grand public lorsqu’il lança son fameux appel du 18 juin. Lénine était anonyme au sein de la population russe quatre mois avant sa prise de pouvoir. Il est apparu au-devant de la scène politique au moment de la tentative de coup d’État de Kornilov, en juillet 1917 et prit le pouvoir sans effort en octobre 1917. Ce qui est un exploit incroyable que l’on ne peut expliquer que par le rôle très puissant du mythe du sauveur qui avait choisi de s’incarner en lui. Des exemples d’émergences miraculeuses de ce type, l’histoire du monde en est remplie. Mais je dois le dire, c’est surtout une spécialité française.

Il faut également, et c’est un point important, que les circonstances soient favorables. Avant, il ne se passe rien. C’est souvent une période de désespoir et de résignation pour le petit peuple. Souvent, le sauveur est là, mais il n’y a aucun relais médiatique pour le faire connaître, pour permettre son émergence. Il est pauvre et désargenté, il vit dans une chambre miteuse, seul et méprisé. Une lourde chape de plomb l’empêche de se faire connaître. Il attend le moment favorable pour accomplir sa mission. Il la connaît depuis sa plus tendre enfance, car Dieu le prépare en lui envoyant de nombreux messages. Il sait ce qu’il doit faire, mais il doit attendre avec patience. Et puis les circonstances arrivent à point nommé pour faire connaître aux yeux d’un grand public qui attend sa venue. Il fait exploser l’Ancien Monde. Il ringardise l’éclair d’un instant, ceux qui étaient au pouvoir ou ceux qui faisaient semblant de s’opposer. C’est ce long processus qui permet au sauveur de surgir comme un coup de tonnerre et de se faire connaître par la foule. Aucune étape ne doit manquer, chacune joue son rôle dans le processus psychologique. Un processus très complexe qui alterne entre projection et identification psychologique. Jeanne d’Arc durant la Guerre de Cent Ans, le général de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale sont deux exemples parmi d’autres pour bien comprendre ce qui va se passer.

Je vous raconte tout cela, car je suis intimement persuadé que des événements vont arriver prochainement, c’est presque écrit. Le scénario est déjà écrit par Dieu, mais il n’attend que d’être joué au grand jour. Des nuages noirs commencent à s’amasser sur l’occident, sur la tête de la République. De mauvaises nouvelles arrivent du côté de la Russie et de la guerre en Ukraine, du côté d’Israël et de l’Iran. Il n’y a plus beaucoup de temps à attendre, quelques semaines, au pire quelques mois. J’espère ne pas me tromper, ne pas être déçu. Il ne faut voir mes propos que comme une hypothèse prudente, une analyse de ce qui pourrait arriver.

En attendant, il faut prendre sa patience à bras-le-corps et agir le moment venu. Actuellement, il faut se préparer à l’épreuve qui arrive, car je préfère également le dire dès maintenant, l’avènement du Grand Monarque sera très violent, d’une très grande brutalité pour ceux qui auront la bonne idée de le suivre. J’ai plusieurs quatrains et textes de Nostradamus qui en parle. je les réserve pour d’autres articles ultérieures Ne pas dévoiler toutes ses armes avant la guerre qui arrive.

Le futur Grand Monarque de la fin des temps entre dans ce cadre mythologique de l’archétype du sauveur. Outre son titre de roi de France et d’Empereur d’Occident, il occupera le trône de Jérusalem. Il sera en cela l’héritier des rois d’Israël tels que David ou Salomon (I), et régnera sur un vaste territoire entre deux grands fleuves, le Nil et l’Euphrate (II).

I. Le sacre du roi de Jérusalem.

Il faut distinguer le sacre des rois avant le Christ (A) et les sacres qui ont eut lieu après le Christ (B).

A. Le sacre avant le Christ.

Nous avons principalement trois rois dont il faut parler du sujet du sacre des souverains d’Israël nous avons Saül (1), David (2) et Salomon (3).

Le roi Salomon (à droite), à côté du roi David, par Juan Bautista Monegro, monastère El Escorial (Espagne)

1. Saül (1050-1010).

Saül devient le premier roi d’Israël.

« Samuel prit une fiole d’huile, et la versa sur la tête de Saül ; puis il le baisa et dit : «Yahvé ne t’a-t-il pas oint pour chef sur son héritage ? » (1 Samuel, X : 1).

Samuel versa de l’huile sur la tête de Saül, comme le feront ultérieurement les évêques de Reims ou les patriarches russes pour sacrer les rois de France et les Tsars de Russie. Ce sacre servira de modèle aux deux autres.

Nous ne connaissons pas le lieu du sacre. Jérusalem n’était pas encore la capitale du Royaume d’Israël.

2. David (1010-970).

En raison des fautes de Saül, Yahvé lui retire le trône et le confie à David.

Nous avons deux sacres de David, l’un à Bethléem (a) et l’autre à Hébron (b).

a. Le sacre de Béthléem.

« Yahvé dit à Samuel : «Jusqu’à quand pleureras-tu sur Saül, alors que je l’ai rejeté, afin qu’il ne règne plus sur Israël ? Remplis ta corne d’huile et va ; je t’envoie chez Isaï de Béthléem, car j’ai vu parmi ses fils le roi que je veux.»

Samuel dit : «Comment irais-je ? Saül l’apprendra, et il me tuera. »

Et Yahvé dit : «Tu prendras avec toi une génisse, et tu diras : C’est pour offrir un sacrifice à Yahvé que je suis venu. Tu inviteras Isaï au sacrifice, et je te ferai connaître ce que tu auras à faire, et tu oindras pour moi celui que je te désignerai.»

Samuel fit ce que Yahvé avait dit, et il se rendit à Bethléem. Les anciens de la ville vinrent inquiets au-devant de lui et dirent : «Ton arrivée est-elle pour la paix ?»

Il répondit : «Pour la paix ! Je viens pour offrir un sacrifice à Yahvé. Sanctifiez-vous et venez avec moi au sacrifice.» Et il sanctifia Isaï et ses fils et les invita au sacrifice.

Lorsqu’ils furent entrés, Samuel aperçut Eliab et dit : «Certainement l’oint de Yahvé est devant lui.»

Et Yahvé dit à Samuel : «Ne prends pas garde à sa figure et à la hauteur de sa taille, car je l’ai écarté. Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Yahvé regarde le coeur.

Isaï appela Abinadab et le fit passer devant Samuel ; et Samuel dit : «Ce n’est pas encore celui-ci que Yahvé a choisi.» Isaï fit passer Samma ; et Samuel dit : «Ce n’est pas encore celui-ci que Yahvé a choisi.» Isaï fit passer ses sept fils devant Samuel ; et Samuel dit à Isaï : «Yahvé n’a choisi aucun de ceux-ci.»

Alors Samuel dit à Isaï : «Sont-ce là tous les jeunes gens ?» Il répondit : «Il y a encore le plus jeune, et voilà qu’il fait paître les brebis.» Samuel dit à Isaï : «Envoie-le chercher, car nous ne nous mettrons point à table qu’il ne soit venu ici.»

Isaï l’envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. Yahvé dit : «Lève-toi, oins-le, car c’est lui !» Samuel, ayant pris la corne d’huile, l’oignit au milieu de ses frères, et l’Esprit de Yahvé fondit sur David à partir de ce jour et dans la suite.
Samuel se leva et s’en alla à Ramatha.

L’Esprit de Yahvé se retira de Saül, et un mauvais esprit venu de Yahvé fondit sur lui. » (1 Samuel, XVI : 1-14).

Yahvé choisit le plus modeste des hommes pour en faire le roi d’Israël. Il est le dernier enfant de sa famille, rejeté par les siens, condamné à faire des tâches subalternes. Une sorte de Cendrillon en Terre sainte. Il n’est pas seulement modeste par sa condition sociale, mais également par sa constitution physique. Il est petit et frêle. Dieu ne regarde pas la richesse ou l’apparence, mais le cœur.

L’onction avec de l’huile permet à l’esprit de Yahvé de pénétrer dans le corps du roi. L’esprit de Yahvé, c’est l’Esprit Saint de la Trinité. Lors du sacre des rois de France et des tsars de Russie, le même phénomène se produisait avec pénétration du Saint-Esprit dans le corps du roi.

b. Le sacre d’Hébron.

Un deuxième sacre sera organisé à Hébron.

« Après cela, David consulta Yahvé, en disant : «Monterai-je dans une des villes de Juda ? »Yahvé lui répondit : «Monte. »

David dit : «Où monterai-je ?»

Et Yahvé répondit : «A Hébron.»

David y monta, avec ses deux femmes, Achinoam de Jezraël et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal. David fit aussi monter les hommes qui étaient avec lui, chacun avec sa famille ; ils habitèrent dans les villes d’Hébron. Et les hommes de Juda vinrent, et là ils oignirent David pour roi sur la maison de Juda. » (2 Samuel, II : 1-4).

Le deuxième sacre fut public, il était là pour officialiser son règne. Il se déroula à Hébron, un lieu qui deviendra en quelque sorte la cathédrale de Reims des rois israéliens.

« Toutes les tribus d’Israël vinrent auprès de David, à Hébron, et dirent : «Nous voici : nous sommes tes os et ta chair. Autrefois déjà, quand Saül était notre roi, c’était toi qui menais et ramenais Israël. Et Yahvé t’a dit : «C’est toi qui paîtras mon peuple d’Israël, et c’est toi qui seras prince sur Israël.» Ainsi tous les anciens d’Israël vinrent auprès du roi, à Hébron, et le roi David fit alliance avec eux devant Yahvé, à Hébron, et ils oignirent David pour roi sur Israël.

David était âgé de trente ans lorsqu’il devint roi, et il régna quarante ans. A Hébron, il régna sur Juda sept ans et six mois, et il régna à Jérusalem trente-trois ans sur tout Israël et Juda. » (2 Samuel, V : 1-5).

Hébron deviendra la capitale d’Israël avant l’avènement de Jérusalem. Hébron est une ville sainte dès l’origines du judaïsme. C’est ici que furent enterrés, Abraham, Sarah, Isaac et Ismaël. Ensuite, Jérusalem prendra de l’importance. On observe le même phénomène avec le passage de témoin de Kiev à Moscou pour la Russie.

3. Salomon (970-931).

Concernant le sacre de Salomon, nous ne disposons pas de la description de celui-ci, mais d’une référence indirecte à travers une demande de son père David.

« Le roi David dit : « Appelez-moi le prêtre Sadoc, Nathan le prophète, et Banaïas, fils de Joïadas. » Lorsqu’ils furent entrés en présence du roi, le roi leur dit : « Prenez avec vous les serviteurs de votre maître, faites monter mon fils Salomon sur ma mule, et vous le ferez descendre à Gihon. Là, le prêtre Sadoc et Nathan le prophète l’oindront pour roi sur Israël ; et vous sonnerez de la trompette et vous direz : Vive le roi Salomon ! Puis vous remonterez après lui ; il viendra s’asseoir sur mon trône, et il régnera à ma place, car c’est lui que j’établis pour être chef d’Israël et de Juda. » Banaïas, fils de Joïadas, répondit au roi : « Amen ! Qu’ainsi l’ordonne Yahweh, le Dieu de mon seigneur le roi ! Comme Yahweh a été avec mon seigneur le roi, qu’il soit de même avec Salomon, et qu’il élève son trône au-dessus du trône de mon seigneur le roi David !  » (1 rois, I : 32-37)

On en déduit que le sacre a sans doute eu lieu, mais la scène n’est pas relatée.

4. Les autres rois de Juda.

Salomon aura vingt successeurs qui régneront à Jérusalem sous le titre de roi de Juda :

  1. Roboam (931-913).
  2. Abijam (914-911).
  3. Asa (911-870).
  4. Josaphat (870-845).
  5. Joram (851-843).
  6. Ochozias (843-842).
  7. Athalie (842-835).
  8. Joas (842-802).
  9. Amasias (805-776).
  10. Ozias (788-736).
  11. Jotham (758-742).
  12. Achaz (742-726).
  13. Ezéchias (726-697).
  14. Manassé (697-642).
  15. Amon (642-640).
  16. Josias (640-609).
  17. Joachaz (609).
  18. Joiaqim (609-598).
  19. Joachin (598-597).
  20. Sédécias (597-586).

La dynastie davidiques s’éteindra avec Sédécias et la déportation des Juifs à Babylone.

Les rois de France se considéraient comme les continuateurs des rois de Juda et uniquement de Juda (de Saül à Sédécias). Les rois d’Israël qui concurrencèrent le royaume de Juda étaient une usurpation de la monarchie juive. Il est d’ailleurs étonnant que l’actuel Etat d’Israël ait repris le nom de la monarchie du même nom, au lieu d’adopter le nom de Juda (la « Judée »). Il est des signes qui ne trompent pas.

La filiation entre les rois de France et les rois de Juda se manifesta concrètement par de nombreuses statues dans nos cathédrales. La plus impressionnante étant celle de Notre-Dame de Paris. Elle se situe sur le haut de la façade principale. Elle fut détruite en 1793 par les révolutionnaires qui pensaient qu’elle représentait les rois de France (l’inculture crasse de la classe politique était présente à l’époque).

On peut admirer la fresque originale des rois de Juda sur la façade de Notre-dame dans le jeu vidéo « Assassin s creed Unity » qui reproduit le Paris de la Révolution. Il y a d’ailleurs dans le jeu, toute une série d’énigmes à résoudre sur Nostradamus, Madame Lenormand, Fulcanelli ou sur baphomet, ce qui rend le jeu assez étonnant, montrant un Paris occulte et ésotérique qui peut en intéresser certains.

Les statues des rois seront reconstruites à l’identique, en 1845-1846, par Violet-Leduc.

En 1977, les débris des statues originales furent redécouverts miraculeusement dans les combles d’un hôtel particulier parisien. On parvient à identifier la tête de la statue du roi David.

tête n°20 du roi David.

Après, de faux « Juifs », mais athées, viennent nous expliquer que les rois de France étaient « antisémites », comme le seraient d’ailleurs les Français de souche.

B. Le sacre a partir du Christ.

Les croisades au tournant de l’an mille vont tenter de faire ressurgir l’antique monarchie de Jérusalem (1) qui ressurgira temporairement avec Frédéric II (2).

1. Le royaume de Jérusalem (1099-1187).

Nous aurons comme roi de Jérusalem, Godefroy de Bouillon (a), Baudouin Ier (b) et ses successeurs (c). Il faut lire à ce sujet le remarquable livre de Jacques Heers, « La première croisade, libérer Jérusalem, 1095-1107« .

a. Godefroy de Bouillon (1099-1100).

Godefroy de Bouillon est une figure emblématique de la première croisade. Il était duc de Basse-Lotharingie avant de se joindre à l’expédition en Terre Sainte. Il prendra la croix en 1096. Il a vendu ou engagé une grande partie de ses terres pour financer son expédition, ce qui témoigne de son engagement envers la cause croisée.

Illustration des « quatre chefs de la première croisade » pour « L’histoire de France : depuis les temps les plus reculés jusqu’en 1789, racontée à mes petits-enfants » de François Guizot.

Les croisés ont traversé l’Europe vers Constantinople, puis ont continué à travers l’Asie Mineure, souvent confrontés à de grandes difficultés et à des conflits avec les populations locales. En 1098, après un long siège, les croisés ont pris Antioche, un événement clé qui a renforcé leur contrôle en Syrie. Le 15 juillet 1099, les croisés ont capturé Jérusalem.

Peu après la prise de Jérusalem, les chefs croisés ont commencé à organiser le territoire conquis en une royauté féodale. C’est à ce moment-là que fut créé le royaume de Jérusalem.

La vie et l’action de Godefroy de Bouillon durant la première croisade sont des exemples de la façon dont les motifs religieux et les intérêts terrestres se sont entrelacés dans les expéditions croisées, et de l’influence durable de ces événements sur la mémoire collective européenne. C’est pour cette raison qu’il fus choisi comme dirigeant du royaume de Jérusalem. Cependant, il refuse le titre de roi, se désignant plutôt comme « Advocatus Sancti Sepulchri« , c’est-à-dire « Défenseur du Saint-Sépulcre« .

Godefroy est resté à Jérusalem après la croisade et a travaillé à consolider les gains des croisés, sécurisant les territoires et établissant des défenses. Malgré ses efforts pour établir une base stable, son règne fut court, car il mourut en 1100.

b. Baudouin Ier (1100-1118).

Baudouin Ier, qui portait également le titre de Baudouin de Boulogne, fut l’un des chefs de la Première Croisade. Il était le frère cadet de Godefroy de Bouillon. Il fut initialement désigné comme Comte d’Edesse, un Comté qui fut créé au Proche-Orient en même temps que le royaume de Jérusalem.

Baudouin Ier par Merry-Joseph Blondel.
Salles des Croisadeschâteau de Versailles.

Après la mort de Godefroy, Baudouin fut couronné roi de Jérusalem, devenant ainsi le premier à porter officiellement le titre de roi. Le sacre eut lieu le 25 décembre 1100 dans l’église de la Nativité à Bethléem.

Le sacre de Baudouin, tel qu’illustré dans un texte du XIIIe siècle (Bibliothèque nationale de France
)

Sous son règne, Baudouin Ier s’est concentré sur l’expansion du royaume. Il a mené plusieurs campagnes militaires réussies qui ont permis d’étendre les frontières, avec des victoires importantes contre les armées musulmanes permettant la sécurisation de ports clefs le long de la côte méditerranéenne. Ces conquêtes étaient essentielles pour assurer des routes de ravitaillement et de communication avec l’Europe.

Baudouin Ier meurt en 1118, laissant un royaume bien plus grand et organisé qu’il ne l’avait trouvé. Sa capacité à sécuriser et à étendre le royaume a joué un rôle crucial dans la viabilité à long terme de l’entreprise croisée en Terre Sainte.

c. Les successeurs de Baudouin Ier (1118-1187).

Avec le décès de Baudouin Ier, en 1118, on désigne Baudouin II comme nouveau roi de Jérusalem. Il sera couronné pour le dimanche de Pâques, le 14 avril 1118. Le sacre se fera à l’intérieur du Saint-Sépulcre. Un lieu qui deviendra l’endroit traditionnel du sacre des rois de Jérusalem.

Couronnement de Baudouin II. Enluminure du xve siècle.

Baudouin II va choisir sa fille, Mélissandre pour lui succéder. Mélissandre sera mariée avec le comte d’Anjou, Foulques V. Le couple sera co-souverain de Jérusalem. Ils régneront ensemble de 1131 à 1143. Ils seront sacrés roi et reine au saint-Sépulcre, le 14 septembre 1131.

A la mort de Foulques, en 1143, son fils, Baudouin III (1143-1162) lui succéda. Mais il y aura la régence de sa mère Mélissandre jusqu’à sa majorité. Il sera couronné le jour de Noël de 1143, mais régnera directement, à partir de 1152.

Couronnement de Baudouin III, enlumineur du XVe siècle — Guillaume de Tyr, Historia et continuation (BNF Richelieu Manuscrits Français 68, folio 233)

A la mort de Baudouin III, en 1162, il y aura plusieurs rois qui seront couronnés à Jérusalem :

Couronnement d’Amaury Ier Guillaume de TyrHistoria (BNF, Mss.Fr.68 [archive], folio 297v).

Le siège puis la prise de Jérusalem par Saladin, en 1187, vont entraîner la chute du royaume de Jérusalem.

2. Frédéric II (1194-1250).

Frédéric II va tenter de se faire passer pour le Grand Monarque de la fin des temps. Roi de Sicile depuis 1198, il va monter un a un, tous les échelons du pouvoir européen et occidental. D’abord empereur du saint-Empire romain germanique, en 1215. Il entreprend la sixième croisade (1228-1229) afin de se faire couronner roi de Jérusalem.

Frédéric II parvient à négocier avec le sultan la restitution de Jérusalem aux Chrétiens. Il fait son entrée solennelle dans la ville le 17 mars 1229 et ira se faire couronner au saint-Sépulcre. Il n’organisa pas la défense de la ville et quittera la Terre sainte un mois plus tard, sous les sifflets de la population. Cela ne correspond guère à l’image que l’on peut se faire du Grand Monarque.

Portrait contemporain tiré du « manuscrit Manfred » (Biblioteca Vaticana, Pal. lat 1071) de De arte venandi cum avibus.

Frédéric II eut un rapport conflictuel avec le Pape. Il fut même excommunié. Or, nous savons que le Grand Monarque sera accompagné du Grand Pape.

Enfin, Frédéric II ne fut jamais roi de France.

C. Le sacre du Grand Monarque.

Depuis Frédéric II, il n’y a plus eut de roi sacré à Jérusalem. C’est le rôle que doit jouer le Grand Monarque à la fin des temps.

Le Grand Monarque doit être sacré roi de France à Reims et Empereur d’Occident à Aix-la-Chapelle, comme le relate un quatrain célèbre de Nostradamus.

IV-86 :

L’an que Saturne en eau sera conjoint,

Avecques Sol, le Roy fort et puissant,

A Reims et Aix sera receu et oingt,

Après conquestes meutrira innocent.

Le Grand Monarque devra libérer Constantinople avec l’aide de l’armée russe. C’est une prophétie bien connue en Russie.

Enfin, dans un troisième temps, il ira en Terre sainte se faire couronner roi de Jérusalem. Je vous en parle depuis plusieurs mois. Le sujet est fort méconnu et mérite d’être rendu public.

1er étape : roi de France et empereur d’Occident.

2e étape : libération de Constantinople.

3e étape : roi de Jérusalem.

Dans un précédent article, j’évoquais les sources bibliques du sacre du Grand Monarque à Jérusalem, et en particulier le merveilleux Cantique des Cantiques qui, n’en déplaise à certains, fut l’une des sources d’inspiration de la monarchie française, en particulier lorsqu’elle fit le choix de la fleur de lys comme symbole.

Il faut compléter mes travaux en citant les nombreux passages de Nostradamus qui évoque l’idée d’un grand roi de France qui deviendra roi de Jérusalem. Un événement qui s’annonce comme le plus grand bouleversement géopolitique de l’histoire. C’est ce que dit ouvertement Nostradamus dans son épître à Henri. Nous pouvons d’ailleurs imaginer sans grande peine le séisme politique que constituera le sacre d’un roi français en Terre Sainte. Tellement immense, tellement incommensurable que certains ont beaucoup de mal à le voir se réaliser. C’est cela qui rendra visible aux yeux de la population la nature miraculeuse et donc d’origine divine de ce qui se passera.

« Et ne seront du tout leurs assaillement vains et au lieu que ladite fut l’habitation d’Abraham, sera assaillie par personne qui auront en vénération les Jovialistes. Et cette cité d’Achem sera environnée et essaillie de toute parts en très grande puissance de gens d’armes. » (Nostradamus, épître Henri, 65).

Un très grand nombre de soldats en armes arriveront en Terre Sainte pour occuper l’ancien territoire d’Abraham. Il est également question de la « cité d’Achem » ou plutôt devrait-on dire la « cité d’Hachem« . La cité d’Hachem est une expression du judaïsme qui veut dire « la cité de Dieu« . C’est pour moi, de manière évidente, Jérusalem, trois fois sainte pour les trois grandes religions.

Ses soldats seront dirigés par le « Jovialiste« . Le « jovialiste » est l’un des nombreux surnoms que donne Nostradamus au Grand Monarque. L’expression, encore énigmatique de nos jours, pourrait renvoyer à la planète Jupiter ou au jeudi. Deux quatrains (I-50 et X-71) font allusion à un grand homme qui instaurera une fête ayant lieu un jeudi. De même, la planète Jupiter semble devoir jouer un rôle crucial dans la vie du Grand Monarque. Mais nous sommes dans un domaine purement spéculatif, donc je n’en dirais pas plus.

« Et demeurera le sépulcre de tant grande vénération par l’espace de long temps sous le serain à l’universelle vision des yeux du ciel, du soleil et de la lune. Et sera convertie le lieu sacré en hébergement de troupeau menu et grand, et adapté en substance profanes. » (Nostradamus, épître Henri, 67).

Un peu plus loin das l’épître à Henry, il est question d’un sépulcre vénéré depuis très longtemps et qui le sera encore plus dans le futur. Nous pensons tous au Saint-Sépulcre de Jérusalem. C’est là que le Christ est mort puis fut ressuscité. Nous l’avons également vu, c’est là que les rois de Jérusalem étaient sacrés et enterrés. C’est donc, en toute logique, à l’intérieur du saint-Sépulcre que le Grand Monarque sera sacré roi de Jérusalem. C’est également là qu’il sera enterré à sa mort. C’est ce que nous dit Nostradamus.

VIII-99 :

Par la puissance des trois Rois temporels,

En autre lieu sera mis le sainct Siege :

Où la substance de l’esprit corporel,

Sera remis & receu pour vray siege.

Le quatrain VIII-99 évoque le déplacement du saint-siège de Rome à Jérusalem. Notez avec moi le numéro du quatrain (99) qui fait penser à l’année de naissance du Grand Monarque. C’est à cet endroit que s’incarna le Fils de Dieu, le Christ (« Où la substance de l’esprit corporel« ). C’est également là qu’aura été sacré et sera enterré le Grand Monarque. Après sa mort, les gens viendront des quatre coins du monde pour vénérer le lieu.

II. Le territoire du royaume de Jérusalem.

Il faut terminer cet article en évoquant la question territoriale. Quelle a été le territoire dirigé par les royaumes hébreux (A), par le royaume de Jérusalem né des croisades (B) ou du futur grand royaume de Jérusalem dirigé par le Grand Monarque (C).

A. Les royaumes hébreux.

La période des royaumes hébreux doit être divisée en deux sous-périodes, celle du royaume unifié (1) et celle des deux royaumes concurrents (2).

1. Le royaume unifié.

Le royaume unifié en Terre Sainte comprenait un vaste territoire comprenant les deux rives du Jourdain. Le territoire allait de Sidon (actuel Liban) au Nord à Kadesh au Sud. L’actuelle bande de Gaza faisait partie du royaume philistin.

Royaume unifié sous Saül et David.

2. Les deux royaumes : Juda et Israël.

Avec la mort de Salomon, le royaume des Juifs fut divisé en deux. Au Nord, nous avons le royaume d’Israël avec comme capitale Samarie. Au Sud, nous trouvons le royaume de Juda avec comme capitale Jérusalem.

Carte du royaume d’Israël (bleu) au ixe siècle av. J.-C.

B. Le royaume franc de Jérusalem.

Avec la première croisade, va se former un royaume franc de Jérusalem, auquel va se joindre ultérieurement deux comtés (Édesse et Tripoli) et une principauté (Antioche).

L’armoirie du royaume de Jérusalem avait comme armoirie la croix dite de Jérusalem, formée d’une grande croix centrale et de quatre petites croix sur chaque côté.

rmoiries du royaume de Jérusalem : la croix de Jérusalem.

C. Le grand royaume d’Israël.

Nous arrivons donc au futur royaume de Jérusalem du Grand Monarque dont la taille est évoquée dans l’Ancien Testament. Dans la Genèse, Yahvé donne à Abraham un territoire allant du Nil à l’Euphrate.

« En ce jour-là, Yahvé fit alliance avec Abram, en disant :  » Je donne à ta postérité ce pays, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve de l’Euphrate : le pays des Cinéens, des Cénézéens, des Cadmonéens, des Héthéens, des Phéréséens, des Rephaïm, des Amorrhéens, des Chananéens, des Gergéséens et des Jébuséens. » (Genèse, XV : 18-21)

Nous avons vu que Nostradamus, au sujet du futur Grand Monarque, évoque « l’habitation d’Abraham« , qui est sans doute une référence à la promesse de la Genèse.

La promesse sera réitérée à Moïse, comme le relate le Livre des Nombres.

« Yahvé parla à Moïse, en disant : « Commande aux enfants d’Israël et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays de Chanaan, voici le pays qui vous tombera en partage : le pays de Chanaan, selon ses limites, savoir :

Le côté du midi sera pour vous le désert de Sin, jusqu’à Edom, et votre frontière méridionale partira de l’extrémité méridionale de la mer Salée, vers l’orient, et votre frontière inclinera au sud par la montée d’Akrabbim, passera par Sin, et arrivera jusqu’au midi de Cadès-Barné ; elle continuera par Hatsar-Adar et passera vers Asemon ; et depuis Asemon, la frontière arrivera jusqu’au Torrent d’Egypte, pour arriver à la mer.

Quant à la frontière occidentale, vous aurez pour frontière la grande mer : ce sera votre limite à l’occident.

Voici quelle sera votre frontière septentrionale : à partir de la grande mer, vous la tracerez pour vous par le mont Hor ; depuis le mont Hor, vous la tracerez jusqu’à l’entrée de Hamath, et la frontière arrivera à Sedada ; et la frontière continuera par Zéphron, pour arriver à Hatsar-Enan : ce sera votre limite au septentrion.

Vous tracerez votre frontière orientale de Hatsar-Enan à Sépham ; et la frontière descendra de Sépham vers Rébla, à l’est d’Aïn ; et la frontière descendra et s’étendra le long des collines qui flanquent la mer de Cénéreth à l’orient, et la frontière descendra le long du Jourdain, pour arriver à la mer Salée. Tel sera votre pays selon les frontières tout autour. » » (Nombres, XXXIV : 1-12)

La description du territoire dans le livre des Nombres est très précise. Elle donne une liste de villes sur la frontière, aux quatre points cardinaux. Des cartes circulent sur Internet avec des étendues de territoires plus ou moins vastes.

Alors que nous refermons le chapitre sur le mystérieux Grand Monarque et la quête épique de la restauration du royaume franc de Jérusalem, nous vous invitons à poursuivre cette exploration en partageant vos propres pensées et interprétations. Chaque commentaire enrichit notre voyage commun à travers ces légendes captivantes. Si vous avez été fasciné par les récits et les analyses présentés, nous vous encourageons à explorer davantage en découvrant nos publications disponibles. Chaque achat soutient notre travail et ouvre de nouvelles avenues de réflexion et de découverte.

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