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Le journal de la campagne présidentielle de 2022 (15).

18 avril 2022.

Fraude la suite. On apprend que 223 962 électeurs ont été radiés des listes électorales avant le premier tour. Comme en 2017. Une vieille habitude française.

21 avril 2022.

Jour du débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Le Canard enchaîné que j’ai reçu ce matin dans ma boite aux lettres parle de la stratégie des deux candidats. Le premier article encadré de la page 2 est très intéressant à ce sujet. Comme souvent, le Canard est très bien informé. Il annonce presque exactement ce qui va se dérouler quelques heures plus tard. Manifestement, ni Marine Le Pen, ni les membres de son équipe ne lise Le Canard enchaîné. Il suffisait de lire cet article pour deviner ce qui allait se passer le soir. Quelques heures pour préparer une riposte cinglante. Elle n’a rien préparé. L’amateurisme de la candidate du RN est exceptionnel.

L’article servira de fil rouge pour analyser le débat.

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Mais d’abord évoquons le débat de 2017 et le comportement de Marine Le Pen.

Marine Le Pen aura été très bonne lorsqu’elle attaquait Emmanuel Macron. Des attaques, qui lorsqu’on écoute le débat avec cinq ans de recul, sonne d’une étrange actualité.

Comme par exemple son propos d’ouverture du débat :

M. Jakubyszyn : « Mais avant de nous intéresser à vos propositions, une première question : après des mois de campagne, à quatre jours du second tour, et à 10 jours de votre investiture, si vous êtes élu, quel est votre état d’esprit ? C’est donc à vous, Marine Le Pen.« 

Mme Le Pen : « Ecoutez, je suis extrêmement heureuse de la manière dont se déroule ce second tour parce que la réalité c’est que le choix politique que les Français vont devoir faire est clair. Monsieur Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre du tous contre tous, du saccage économique, notamment de nos grands groupes, du dépeçage de la France par les grands intérêts économiques, du communautarisme, et tout cela piloté par Monsieur Hollande, qui est à la manœuvre maintenant, de la manière la plus claire qui soit. Monsieur Cazeneuve a d’ailleurs dit, je crois que c’était hier ou avant-hier, « voter dimanche résolument pour Emmanuel Macron, faites-le avec la fierté de ce que nous avons accompli, et le désir de voir ce que nous avons accompli se poursuivre. » Bon et bien moi je suis la candidate du peuple, je suis la candidate de la France telle que nous l’aimons, de sa culture, de sa civilisation, de son unité. Je suis la candidate de la nation qui protège nos emplois, qui protège la sécurité de nos compatriotes, nos frontières, qui nous protège face à la concurrence internationale déloyale et face à la montée en puissance du fondamentalisme islamiste. Et puis, somme toute, les Français ont aussi pu voir le vrai Macron dans ce second tour, la bienveillance a fait place à la médisance, la stratégie marketing a été reprise en main par la machine du PS, et puis le sourire étudié se transforme en rictus au fur et à mesure des meetings, l’enfant chéri du système et des élites en réalité a tombé le masque. Monsieur Macron, voilà, c’est bien, je trouve que c’est utile, on a vu les choix que vous avez faits pendant ce second tour. Des choix qui sont cyniques, l’utilisation d’arguments de campagne qui sont honteux, qui révèlent peut-être la froideur du banquier d’affaires que vous n’avez probablement jamais cessé d’être. Je pense que cette période, en réalité, de clarification a été profondément utile aux Français pour faire un choix.« 

Prononcé le 3 mai 2017 – Débat télévisé entre M. Emmanuel Macron, et Mme Marine le Pen, candidats | vie-publique.fr

Elle annonce quasiment mot pour mot le déroulement du premier mandat de Macron. On y trouve les futurs gilets jaunes, les cabinets de conseils, la guerre civile larvée, la montée de l’islamisme, etc.

Et puis il y a l’échange au sujet de SFR et d’Alsthom. Je ne résiste pas à la tentation de vous citer le passage. Un régal.

Un des journalistes demande, à Marine Le Pen, de définir sa futur politique sur le chômage. Elle passe trois minutes a critiquer la politique d’Emmanuel Macron. Vient ensuite une réponse cinglante de Macron.

« M. Macron : « Ca fait donc à peu près trois minutes que Mme. Le Pen nous parle de sa stratégie pour lutter contre le chômage en France.« 

Mme Le Pen : « Je vous ai dit, baisse des charges des TPE, PME, baisse de la fiscalité. Je vous ai tout donné Monsieur Macron. »

M. Macron : « Madame Le Pen, ce qui est extraordinaire c’est que votre stratégie, et c’est normal ça fait des décennies que ça dure, votre stratégie c’est seulement de dire beaucoup de mensonges et de dire tout ce qui ne va pas dans le pays mais vous ne proposez rien. Parce que si vous aviez suivi le film de ces dernières années, les charges ont baissé, le CICE c’est une baisse des charges.« 

Mme Le Pen : « Des grandes boites !« 

M. Macron : « Non, le CICE c’est pour toutes les entreprises.« 

Mme Le Pen : « Vous savez très bien que les TPE, PME n’en ont pas profité, elles vous l’ont dit d’ailleurs.« 

M. Macron : « Madame Le Pen, c’est pour cela que le projet que je porte, il propose de baisser de 6 points les charges des TPE, PME. C’est pour cela que je propose de baisser l’impôt sur les sociétés à 25%. Vous ne proposez rien. »

Mme Le Pen : « Pour toutes les entreprises y compris pour les grosses. Alors que moi je donne une priorité totale aux TPE, PME. Je pense que ce sont elles qui créent l’emploi. Vous simplifiez encore une fois la vie des grands groupes.« 

M. Macron : « Vous ne proposez rien.« 

Mme Le Pen : « C’est normal, ce sont vos amis. C’est ceux avec qui vous buvez des coups à la Rotonde. »

M. Macron : « Madame Le Pen, les Français et les Françaises méritent mieux que cela, je vous assure. Ils méritent d’abord la vérité plus que les insinuations parce que si vous étiez bien renseignée sur tous les cas industriels que vous avez cités, vous sauriez que c’est très différent. Je n’étais pas ministre quand SFR a été vendu et SFR était la propriété d’un groupe totalement privé qui était Vivendi.« 

Mme Le Pen : « Pardon, vous n’étiez pas ministre ?« 

M. Macron : « Non, je n’étais pas ministre. »

Mme Le Pen : « Vous avez déjà commis ce mensonge devant 10 millions de personnes lors du débat que nous avions eu, et quand Monsieur Dupont-Aignan vous a posé cette question. Evidemment vous étiez ministre, vous avez été à la manœuvre sur l’intégralité de ce dossier. M. Montebourg refusait que SFR, précisément, soit vendu à M. Drahi. Et le jour où M. Montebourg a été remplacé par vous, Monsieur Macron, et immédiatement, vous avez signé la vente. C’est ça la réalité.« 

M. Macron : « SFR était la propriété d’un groupe privé qui s’appelle Vivendi. Nous sommes dans un Etat où la propriété privée est respectée. C’est le groupe Vivendi qui l’a vendue, ne dites pas de bêtises. Vous en dites beaucoup. Ce n’est qu’une des bêtises que vous avez proférées toute à l’heure. Surtout, cela ne fait pas avancer le pays.« 

Mme Le Pen : « Mais votre prédécesseur, il ne voulait pas la vendre. »

M. Macron : « Mais personne ne voulait la vendre. Simplement quand vous avez un groupe privé qui est détenu par des capitaux privés. Oui, cherchez dans vos dossiers. Vous feriez bien. Vérifiez, allez-y.« 

Mme Le Pen : « Oh oui, je vais vous retrouver ça immédiatement et vous allez être en difficulté une fois de plus. »

M. Macron : « Je connais un peu les dossiers et l’économie française.« 

Mme Le Pen : « Janvier 2015, devant l’Assemblée : « J’ai pris la décision pour Alstom » vous avez dit à Dupont-Aignan « ce n’est pas moi ».« 

M. Macron : « Mais Madame Le Pen, vous ne parlez pas du même sujet. Vous parlez d’Alstom et de General Electric. Mais nos concitoyens méritent mieux que ça. »

Mme Le Pen : « Laissez-moi terminer. Le lendemain du départ de Montebourg, vous avez accordé alors qu’il le refusait, la vente de SFR. C’est la réalité, pourquoi vous ne l’assumez pas ? Assumez-le.« 

M. Macron : « Mais je l’assume.« 

Mme Le Pen : « C’est ce que vous faites le mieux, de dépecer des entreprises et de faire des fusions acquisitions. Ça, vous savez très bien le faire, y a aucun problème.« 

M. Macron : « Madame Le Pen, vous êtes en train de lire une fiche qui ne correspond pas au dossier que vous avez cité. C’est triste pour vous, car ça montre votre impréparation à nos concitoyens.« 

Prononcé le 3 mai 2017 – Débat télévisé entre M. Emmanuel Macron, et Mme Marine le Pen, candidats | vie-publique.fr

Marine Le Pen est très bonne dans son attaque sur SFR et Alsthom. Elle est redoutable lorsqu’elle dit de lui qu’il est « le candidat du patronat« .

Vous noterez avec moi, la stratégie de l’évitement, adopté par Monsieur Macron, pour ne pas répondre sur le fonds. La même stratégie qu’il utilisa contre le retraité alsacien. C’est la méthode Macron pour échapper aux difficultés.

Macron accuse Marine Le Pen de se noyer dans ses fiches, voir de lire une mauvaise fiche.

Rappelons également toute la polémique à l’époque du débat, sur l’oreillette et l’étrange refus de TF1 de donner les images pour vérifier si le candidat avait une oreillette.

Il ment d’abord en disant ne pas être ministre au moment de la vente de SFR, avant de finalement avouer. Il le fera uniquement lorsqu’il fut acculé dans les cordes. Il assume avoir autorisé la vente de SFR à Drahi, le patron de BFM. Sans doute, Marine Le Pen aurait-elle dû aller jusqu’au bout de son attaque et évoquer le pacte de corruption et en particulier le soutien de BFM à Macron en échange de la vente de SFR. C’est toute la limite de la candidature Le Pen. C’est dommage, car le reste n’était pas si mal.

M. Macron : « Non mais le parti des affaires ce n’est pas le mien, c’est le vôtre. Le parti qui ne va pas devant les juges, c’est le vôtre, pas le mien.« 

Mme. Le Pen : « Le parti des affaires c’est le mien ? Faites attention à ce que vous dites Monsieur Macron.« 

M. Macron : « C’est la réalité Madame Le Pen« 

Mme. Le Pen : « J’espère qu’on n’apprendra rien dans les quelques jours ou quelques semaines.« 

M. Macron : « Oh, vous savez beaucoup ont bien cherché, y compris vos amis, beaucoup ont dit du mal.« 

Mme Le Pen : « C’est bon, je peux parler ?« 

M. Macron : « C’est bon, allez-y, Madame Le Pen.« 

Mme Le Pen : « Personne n’a compris les explications que vous avez données sur votre patrimoine, en l’occurrence.« 

M. Macron : « Le fisc et les autorités l’ont compris. Ils n’ont pas compris le vôtre et l’ont envoyé au juge.« 

Mme Le Pen : « Le président de la Haute Autorité, qui est un ami de M. Hollande qui, comme par hasard, a appelé à voter pour lui en 2012. Mais il y a là, encore, une pétition qui circule de professeurs d’universités et d’avocats qui vous demandent des explications sur quinze points. Ils ne comprennent pas comment vous avez réussi à dépenser un smic par jour.« 

M. Macron : « C’est faux, c’est une fois encore un mensonge. La différence qu’il y a entre vous et moi, c’est que vous êtes, vous, sous le coup d’une procédure judiciaire. Que la Haute Autorité qui a regardé mon dossier, qui a vu qu’il n’y avait pas de problème.« 

Mme Le Pen : « Présidé par l’ami de M. Hollande ?« 

M. Macron : « Mais qui est indépendante, ce sont nos institutions. Quand les juges ne vous arrangent pas vous dites qu’ils ne sont pas honnêtes. L’institution judiciaire, elle est forte dans notre pays.« 

Mme Le Pen : « D’accord, d’accord.« 

M. Macron : « Mais oui, Madame Le Pen, ne plaisantez pas avec ça.« 

Mme Le Pen : « J’espère qu’on n’apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas ou je ne sais pas, j’en sais rien moi.« 

M. Macron : « Non Madame Le Pen, ça c’est des diffamations. Vous on sait, en tout cas que vous avez un patrimoine qui est sous-évalué et vous on sait en tout cas que vous êtes sous le coup d’une procédure judiciaire. Ça n’est pas mon cas. C’est la grande différence qu’il y a entre vous et moi. Vous, vous avez des affaires, moi je n’en ai pas, Madame Le Pen.« 

M. Jakubyszyn : « Madame Le Pen, votre réponse sur…« 

Mme Le Pen : « C’est probablement pour ça que ça a été fait…« 

M. Macron : « Vous savez y a une chose qui nous différencie…« 

Mme Le Pen : « Vous ne cessez de me couper la parole Monsieur Macron !« 

M. Macron : « Vous savez y a une chose qui nous différencie c’est que demain, Madame Le Pen, l’un ou l’autre d’entre nous devra être le garant de nos institutions. Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites, en permanence du mal des juges, dès qu’ils ne vous arrangent pas, vous êtes, par ces propos, pas digne d’êtres, demain, garante des institutions parce que vous les menacez. C’est cela votre problème et ce problème on l’a depuis le début.« 

Mme Le Pen : « Monsieur Macron, votre problème à vous c’est que vous êtes en conflit d’intérêt permanent et moi, figurez-vous, je serai la meilleure garante des institutions parce que je les connais bien. J’ai été avocat pendant un certain nombre d’années, figurez-vous, et je connais très bien comment fonctionne la justice. Je connais très bien la manière dont, parfois, des fonctionnaires, on leur demande des choses qui ne sont pas admissibles et on leur demande des choses qu’ils sont obligés de faire. C’est malheureux et c’est de ça dont je veux les protéger, c’est de l’influence du pouvoir politique sur leur indépendance et sur la manière dont ils respectent la loi, voyez-vous.« 

M. Macron : « Vous êtes indignes à l’égard de nos juges.« 

Mme Le Pen : « Non, je connais très, très bien tout ce qui se passe et comment ça se passe, croyez-moi. Un jour, je vous expliquerai, vous viendrez me voir, je vous dirai exactement comment ça se passe.« 

M. Macron : « Mais Madame Le Pen, n’ayez pas d’arrogance.« 

Mme Le Pen : « Moi je suis pour le référendum d’initiative populaire.« 

M. Macron : « N’ayez pas cette arrogance.« 

Mme Le Pen : « Je voudrais juste pouvoir parler et vous m’empêchez de parler depuis dix minutes.« 

M. Macron : « Madame Le Pen, je n’irai pas vous voir pour obtenir quelques leçons que ce soit et nos concitoyens ne viendront pas non plus.« 

Mme Le Pen : « Ça fait dix minutes que vous m’empêchez de parler.« 

Mme Saint-Cricq : « Il a deux minutes de retard par rapport à vous, Madame Le Pen.« 

M. Macron : « Vous venez encore de montrer à quel point vous êtes indigne en insinuant que nos juges ne sont pas indépendants. Je le regrette, Madame Le Pen, la France mérite mieux que vous.« 

Mme Le Pen : « Nos juges ? Ah, nos juges sont indépendants, globalement les juges sont tout à fait indépendants. Les juges du syndicat de la magistrature, ce qui ont épinglé des responsables politiques et des parents de victimes sur un « mur des cons », ceux-là, non Monsieur, ils sont politisés.« 

M. Macron : « Je ne parle pas d’un syndicat, je parle d’un magistrat.« 

Mme Le Pen : « Mais moi je vous en parle Monsieur. Il y a des magistrats qui sont politisés, cette situation est inadmissible mais ça vous arrange parce qu’ils sont politisés de votre côté. Et ça c’est absolument malheureux.« 

M. Macron : « Mais, Madame Le Pen, n’ajoutez pas à votre indignité personnelle celle de nos institutions de grâce.« 

Mme Le Pen : « Mais oui, c’est ça, soumettez-vous Monsieur.« 

M. Macron : « Je ne me soumets à personne.« 

Mme Le Pen : « Vous êtes à plat ventre, en permanence devant l’Allemagne, devant le syndicat de la magistrature, devant l’UOIF, devant les communautaristes, devant les puissances d’argent, devant les banques, à plat ventre. Le candidat à plat ventre.« 

M. Macron : « Mais Madame Le Pen, moi je suis debout mais pour être debout je n’ai pas besoin de salir. Vous en permanence vous salissez les étrangers, vous salissez les juges, comme on vient de le voir, vous salissez les uns et les autres. Madame Le Pen, notre pays n’a pas besoin de ça, il a besoin d’apaisement et d’efficacité. Je le regrette.« 

Mme Le Pen : « Les uns et les autres ? Vous voulez dire les ouvrières de Gad que vous avez traité d’illettrées ? Vous voulez dire les chômeurs que vous avez envoyés acheter un costard ? Vous voulez dire les habitants du Nord que vous avez traité d’alcooliques ? »

M. Macron : « J’en viens du Nord.« 

Mme Le Pen : « Vous voulez dire les Rapatriés que vous avez traité de criminels ?« 

M. Macron : « Les ouvriers de Gad je suis allé leur parler, je suis allé les voir. Tout ça c’est ce que vous faites circuler sur internet. »
Mme Le Pen : « Et d’ailleurs les neuf millions d’électeurs, les miens et ceux de Nicolas Dupont-Aignan, que vous avez tenté de salir pendant tout ce second tour. Ça commence à faire du monde, Monsieur Macron, ça en fait des millions de Français.
« 

M. Macron : « Mais Madame Le Pen, les Françaises et les Français qui ont voté pour vous comme pour M. Dupont-Aignan, je les ai toujours respectés, je n’ai jamais fait de leçons de morale. Mais je les connais aussi, j’en ai dans ma ville, dans ma région…« 

Mme Le Pen : « Vous les avez injuriés. C’est eux dont vous disiez : « Regardez, ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes, ils sont sur les réseaux sociaux-» Des envahisseurs !« 

M. Macron : « Je parlais du parti de l’extrême droite, celui que vous dirigez, le parti de l’extrême droite qui dit des mensonges sur les réseaux sociaux, qui pousse à la haine, qui moleste des journalistes, qui prodigue partout un traitement… la grande brutalité. »

Mme Le Pen : « Qui moleste les journalistes ? C’est un mensonge.« 

M. Macron : « Mais oui, Madame Le Pen, qui est venu à plusieurs reprises devant mes rassemblements publics menacer et frapper. Je l’ai vécu, Madame Le Pen, c’est la vérité. Donc c’est le parti du Front National, votre parti, qui est un parti d’extrême droite qui ne ressemble pas à notre pays qui ne ressemble pas à notre France. Mais tous vos électeurs je les respecte et je vous le dis, je les respecte parce qu’ils sont en colère, parce qu’ils sont en désarroi. Je les connais, je viens d’une ville qui a aussi voté pour vous. Mais ils ne méritent pas votre colère, vous n’apportez pas de réponse. Leur colère vous l’attisez, vous la manipulez. Mais Madame Le Pen, c’est tout ce que je dis.« 

Mme Le Pen : « On comprend plus rien là.« 

M. Macron : « Oui, vous ne voulez pas comprendre. Vous ne voulez pas comprendre parce que vous ne proposez pas, c’est tout ce que je sais. Ils méritent mieux que ça.« 

Mme Le Pen : « Ok, c’est bon là ?« 

Prononcé le 3 mai 2017 – Débat télévisé entre M. Emmanuel Macron, et Mme Marine le Pen, candidats | vie-publique.fr

A la fin du débat, nous avons eu droit à un échange extraordinaire entre Macron et Le Pen. Il montre que Marine Le Pen a quasiment tout dit contre son adversaire, mais indique aussi la limite d’une critique modérée de la République. Elle avait déjà presque tout dit, en 2017, sans que cela n’empêche « l’élection » d’Emmanuel Macron. Et pourtant, on lui reprocha de ne pas l’avoir redit en 2022. Le résultat, aurait-il été différent ?

Toutefois, il est intéressant de chercher à comprendre pourquoi cela n’a pas fonctionné en 2017. Outre que l’élection de 2017, comme celle de 2022, a été falsifiée, comme je l’ai déjà montré ailleurs. Ecartons, temporairement l’hypothèse de la fraude, pour ne tenir compte que du débat en lui-même. Je me rappelle qu’à l’époque, j’avais clairement ressenti, que Marine Le Pen, avait été catastrophique. Non pas sur le fonds, mais sur la forme.

En 2017, le principal défaut de Marine Le Pen n’était pas ce qu’elle disait ou ce qu’elle oubliait de dire, mais dans sa communication non-verbale… et oui, toujours et encore la communication non-verbale.

Il faut ici, reprendre ce que j’expliquais dans le précédent « journal de la présidentielle » sur la différence de perception de l’enjeu politique, entre la bourgeoisie et le peuple. Voici un extrait de la « note sur la suppression générale des partis politiques » de Simone Weil :

« Le mot parti est pris ici dans la signification qu’il a sur le continent européen. Le même mot dans les pays anglo-saxons désigne une réalité tout autre. Elle a sa racine dans la tradition anglaise et n’est pas transplantable. Un siècle et demi d’expérience le montrent assez. Il y a dans les partis anglo-saxons un élément de jeu, de sport, qui ne peut exister que dans une institution d’origine aristocratique ; tout est sérieux dans une institution qui, au départ, est plébéienne. » (Simone Weil, Ecrits de Londres, Note sur la suppression générale des partis politiques).

Marine Le Pen durant le débat, va se comporter comme « une bourgeoise », en considérant ce débat comme un jeu, comme du sport. Elle rigole, elle ironise sans cesse, face à un Emmanuel Macron très sérieux. Alors que les deux débatteurs sont des bourgeois, l’un va tenter de s’habiller faussement des habits du prolétariat, en considérant la lutte pour le pouvoir comme quelque chose de sérieux. Le contraste est fort entre les deux attitudes.

Marine Le Pen rigole, Marine Le Pen souri de manière excessive, alors que la situation des Français est grave. Les Français souffrent, mais Marine Le Pen s’amuse en politique. On retrouvera d’ailleurs cette manière désinvolte de concevoir la lutte pour le pouvoir, le soir de sa défaite de 2017, en dansant sur du Jean-Jacques Goldman. Quel décalage entre sa conception de la politique et les difficultés quotidienne du petit peuple.


Non Stop Zapping
Marine Le Pen danse toute la nuit pour fêter sa défaite

Venons-en à la communication non-verbale. Pendant qu’Emmanuel Macron parle, Marine Le Pen réagit avec des sourires ironiques, des attitudes méprisantes ou des mimiques insupportables. Emmanuel Macron reste toujours très sérieux lorsque Marine Le Pen parle. Le décalage dans la communication non-verbale des deux candidats est frappant.

Son sourire ressemble à celui de Voldemor Harry Potter. Cela n’est pas très rassurant. Beaucoup de Français ont vu les films, soit lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents, soit avec leurs propres enfants. Etre la caricature d’une des incarnations du mal dans le cinéma moderne, cela ne donne pas envie de voter pour vous. Elle devrait arrêter de forcer son sourire.

C’est là où s’est joué le débat. C’est sur ce registre-là que Marine Le Pen a perdu la bataille.

A-t-elle compris, le pourquoi de sa défaite ? Pas sûr… Alors qu’Emmanuel Macron a très bien perçu ce qui se passait.

Un échange surréaliste, à la fin du débat le prouve.

M. Macron : « Ce qu’on vient de vivre en dit long sur ce que vous êtes. On vous demande une carte blanche et vous salissez l’adversaire, vous proférez des mensonges comme depuis le début de ce débat. Parce que le pays vous importe peu, vous n’avez pas de projet pour lui. Votre projet c’est de dire « cette personne est atroce, c’est de mener une campagne de mensonges et de falsifications ». Votre projet c’est un projet qui vise la peur, c’est ce qui vous nourrit, c’est ce qui a nourrit votre père pendant des décennies. C’est ce qui a nourri l’extrême droite française et ce qui vous a fait vous. Mais ce n’est pas la France que je veux, parce que la France que je veux elle ne sera pas divisée. Mais pour cela il faut sortir, en effet, d’un système qui vous a coproduit. Vous êtes la coproduction du système que vous dénoncez. Parce que vous en vivez, vous êtes son parasite. »

Mme Le Pen : « Très bien, très classe.« 

M. Macron : « Parce que l’inefficacité des politiques de droite et de gauche c’est le Front National qui s’en nourrit. Alors moi j’entends la colère de nos concitoyens, je la vis, sans cynisme, sans le vôtre. Mais je veux y apporter une réponse en profondeur par une vraie politique de transformation du pays tel qu’on n’a jamais faite depuis trente ans. Avec moi, avec nos concitoyens.« 

Mme Le Pen : « A la schlag. »

M. Macron : « Non pas à la schlag, avec nos concitoyens. N’ayez pas ce genre de thème Marine Le Pen ça pourrait prêter à une ambiguïté venant de vous.« 

Mme Le Pen : « C’est l’Europe à la schlag.« 

M. Macron : « Non, pas chez moi. Chez moi, c’est la construction qui vient du bas, avec les associations, avec les territoires dont on a trop peu parlé, les initiatives populaires. Mais des vraies transformations, des vrais changements. Pour lutter contre le chômage, pour l’école, pour le changement du pays mais surtout pour sa réconciliation. Dans cinq ans, si je suis élu président, je veux une France qui aura gagné la bataille face au chômage, face à l’illettrisme¸ parce qu’il n’y aura pas les divisions-« 

Mme Le Pen : « Mais vous avez déjà réconcilié le Medef et la CGT, ils étaient prêts à voter pour vous. Mais oui, tout le système appelle à voter pour vous. »

M. Macron : « Vous savez il n’y a pas de quoi rire. Moi je ne ris pas avec l’état de notre pays. Il m’inquiète, il me préoccupe.« 

Mme Le Pen : « Le Medef et la CGT, l’UOIF et tout.« 

M. Macron : « Continuez, vous n’avez que ça à la bouche, vous n’avez pas de projet pour notre pays et les citoyens l’ont vu.« 

Mme Le Pen : « C’est vous qui n’avez pas de projet Monsieur Macron – Si la dissolution de la France.« 

M. Macron : « Ce que je propose, justement, c’est un vrai renouvellement.« 

Mme Le Pen : « Avec tous les socialistes, tous les ministres socialistes, tous les députés socialistes.« 

M. Macron : « Avec des vrais visages nouveaux. Pas un parti d’extrême droite qui depuis des décennies occupe la place. Avec des politiques qui n’ont jamais étés conduites.« 

Mme Le Pen : « Avec Estrosi, avec Bertrand, avec NKM mais dites-le !« 

Mme Saint-Cricq : « S’il vous plaît« 

M. Macron : « Madame Le Pen, calmez-vous, le pays mérite mieux que cela.« 

Mme Le Pen : « Le pays il mérite de savoir la vérité. »

M. Macron : « La vérité, je la lui ai toujours donnée.« 

Mme Le Pen : « Alors qui sera votre premier ministre ?« 

Mme Saint-Cricq : « Ah non on va pas recommencer. Emmanuel Macron on s’arrête, c’est la fin.« 

M. Macron : « Mais moi je réponds, je termine.« 

Mme Saint-Cricq : « Alors faites une phrase, vous terminez c’est tout. »

M. Macron : « De manière très simple c’est que je veux une France réconciliée et je veux une France vraiment transformée.« 

M. Jakubyszyn : « Vous allez pouvoir conclure.« 

Marine Le Pen hilare mitraille Emmanuel Macron de propos ironique… sur l’Europe à la schlag… puis soudain Macron lui jette à la figure « Vous savez il n’y a pas de quoi rire. Moi, je ne ris pas avec l’état de notre pays. Il m’inquiète, il me préoccupe. » Le propos ne suscitera aucune réaction chez Madame Le Pen, qui n’a sans doute même pas compris l’allusion. Elle continuera jusqu’à la dernière minute d’ironiser. Un moment de stupeur pour les téléspectateurs qui attendaient mieux de l’adversaire de Monsieur Macron.

Emmanuel Macron a sans doute lu la « note sur la suppression générale des partis politiques » de Simone Weill… Marine Le Pen non…

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Après cette longue introduction, nécessaire pour comprendre les enjeux du débat, venons-en au débat de 2022.

L’article du Canard Enchaîné, que n’a pas lu Marine Le Pen, évoque l’arrogance d’Emmanuel Macron et son agacement lorsque ses conseillers osent aborder le sujet avec lui.

« Emmanuel Macron s’est agacé, dimanche, devant ses conseillers, avec qui il préparait le « grand débat » de mercredi.

« Cessez de me dire qu’il faut éviter l’arrogance ! Vous me l’avez répété cent fois, j’ai compris. Et même avant que vous me le disiez. On n’est pas dans un cours de yoga. »

Et le président sortant d’ajouter :

« Je n’ai pa besoin de coach comportemental. Cherchez plutôt des arguments percutants. » (Canard enchainé, 21 avril 2022)

Nous pouvions donc deviner qu’Emmanuel Macron, pour cette année, n’allait pas se retenir pour cacher son arrogance et son mépris. Son adversaire, informé sur ce sujet, aurait pu préparer une attaque pour le déstabiliser. Elle ne ferra rien.

Marine Le Pen aurait pu (aurait du) jouer sur le registre « Parent » face à un « Enfant » dans le cadre de la psychologie transactionnelle. Ce que Macron avait fait en 2017 en lui rappelant qu’elle ne devait pas rire dans un débat politique. C’est l’image du « Parent » qui gronde son ‘Enfant » dissipé. Cela aurait été dévastateur.

« Un président de la République ne devrait pas mettre les coudes sur la table ou appuyer sa tête sur sa main, cela n’est pas respectueux de votre fonction et surtout de votre adversaire, l’heure est grave, la guerre, la crise économique, les pénuries, blabla…« 

D’ailleurs, les internautes ne s’y sont pas trompés, en reproduisant toutes les poses inadéquates qu’adopta Emmanuel Macron.

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L’article du « Canard Enchaîné » évoque la future « punch line » d’Emmanuel Macron sur la banque russe de Marine Le Pen. Le matin du débat, elle était informée de la future attaque de son adversaire et ne prépara aucune riposte à la hauteur.

« Là-dessus, tout le monde est tombé d’accord : le président sortant devait « démasquer » Marine Le Pen. Insister, en premier lieu, sur le financement totalement bancal de son programme, sur ses propositions xénophobes et sur ses liens avec la Russie. Autant de thèmes qu’il a rodé avec son équipe.

(…)

Après quoi, Macron et son équipe ont cherché quelques formules chocs, susceptibles de déstabiliser l’adversaire. Sur l’attirance de Le Pen pour Poutine, par exemple, Macron pourrait dire :

« Vous êtes son interlocutrice préférée, vous êtes sa débitrice, vous finissez par passer pour sa complice » (Canard enchainé, 21 avril 2022)

Voici comment se déroula la célèbre scène durant le débat :

« EMMANUEL MACRON : « Ce sont les votes. Et c’est d’ailleurs, ce que vous venez de dire, complètement le contraire des positions que vous avez historiquement tenues. Vous avez été je pense, une des premières responsables politiques européennes dès 2014 à reconnaître le résultat de l’annexion de la Crimée. Je rappelle qu’en droit international on reconnaît rarement, c’est-à-dire qu’on ne le fait plus depuis la deuxième guerre mondiale des territoires qui sont annexés par la force. Alors même que Vladimir Poutine avait reconnu que les conditions de ce référendum en Crimée étaient les siennes. Vous l’avez fait pourquoi ? Et je le dis avec beaucoup de gravité ce soir parce que pour notre pays c’est une mauvaise nouvelle, parce que vous dépendez du pouvoir russe et que vous dépendez de M. Poutine. Parce que quelques mois après avoir dit ça Mme Le Pen, vous avez contracté un prêt en 2015 auprès d’une banque russe, la First Check Russian Bank, proche du pouvoir, en septembre 2014 puis vous avez ensuite reboutiqué ce prêt auprès d’autres acteurs. Tout cela est totalement transparent, connu, notifié, notarié. Ils sont impliqués d’ailleurs ensuite dans la guerre en Syrie et donc vous ne parlez pas à d’autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand vous parlez avec la Russie. C’est ça le problème Mme Le Pen.« 

LÉA SALAMÉ : « Alors peut-être que Madame Le Pen…« 

EMMANUEL MACRON « Et c’est aussi ce qui fait qu’on le voit bien dès qu’il y a des positions courageuses et difficiles à prendre, ni vous, ni vos représentants ne sont là. Ni vous, ni vos représentants. Ça n’est pas un hasard s’il y a cinq ans la Russie était intervenue dans la campagne ce qui a été prouvé, pour me déstabiliser et si vous avez toujours été ambiguë sur le sujet parce que vous n’êtes pas dans une situation de puissance à puissance. Vous ne pouvez pas défendre correctement sur ce sujet les intérêts de la France parce que vos intérêts sont liés à des gens proches du pouvoir russe.« 

LÉA SALAMÉ : « Marine Le Pen vous avez évidemment le pouvoir de répondre à ce que vient de dire Emmanuel Macron« .

MARINE LE PEN : « Merci, Merci« .

LÉA SALAMÉ : « Vous dépendez du pouvoir russe, vous dépendez de Vladimir Poutine ?« 

MARINE LE PEN : « D’ailleurs Emmanuel Macron parce qu’il a accès à l’intégralité des informations des services français sait pertinemment que ce qu’il dit est faux. Il sait pertinemment que je suis une femme absolument et totalement libre et que je défends parce que je suis une patriote et que je l’ai démontré toute ma vie, la France et les Français, toujours, en toutes circonstances. Maintenant, ce que vous dites est faux, plusieurs fois. D’abord je vous ai retrouvé un tweet que j’avais fait le 9 novembre 2014. « Je soutiens une Ukraine libre qui ne soit soumise ni aux États-Unis ni à l’Union européenne, ni à la Russie ». Voilà ma position, c’est la même. C’était la même en Irak en 2003. C’est la même pour l’Ukraine aujourd’hui.« 

EMMANUEL MACRON : « Une Ukraine sans la Crimée, Mme Le Pen« .

MARINE LE PEN : « Mais monsieur…« 

EMMANUEL MACRON : « Non, mais pardon.« 

MARINE LE PEN : « Nous allons y venir Monsieur Macron. Nous allons y venir. La Crimée n’a pas dû vous poser énormément de problèmes non plus puisque vous avez reçu M. Poutine en grandes pompes à Versailles.« 

EMMANUEL MACRON : « Je l’ai reçu comme un chef d’État« .

MARINE LE PEN : « Vous l’avez reçu« .

EMMANUEL MACRON : « Comme un chef d’État pas comme un banquier« .

MARINE LE PEN : « Vous l’avez reçu en 2017« .

EMMANUEL MACRON : « Madame Le Pen« .

MARINE LE PEN : « En 2017, vous avez reçu M. Poutine à Brégançon sur votre lieu de vacances et vous avez d’ailleurs tenu à cette occasion exactement les mêmes propos. Les propos que je tiens. Vous avez dit à cette occasion que la Russie devait être réarrimée à l’Europe. Vous avez dit qu’il fallait faire l’Europe de Lisbonne à Vladivostok. Donc ce que vous faites aujourd’hui c’est être…« 

EMMANUEL MACRON : « Je ne dis pas le contraire« .

MARINE LE PEN : « Non mais je vais vous dire. C’est d’être dans une posture« .

EMMANUEL MACRON : « Est-ce que ce que je dis est faux ?« 

MARINE LE PEN : « Je crois que ce n’est pas digne« .

EMMANUEL MACRON : « Est-ce que ce que je dis est faux ? Ce n’est pas digne Mme Le Pen« .

MARINE LE PEN : « Maintenant je vais aller sur le fond« .

EMMANUEL MACRON : « Est-ce que ce que je dis est faux ? Je ne reviens sur aucune de mes déclarations sur la Russie dans le cadre de l’architecture de sécurité européenne. Bien entendu. Et ce que j’ai défendu mais j’ai parlé d’un point précis qui touche le financement de votre parti. Est-ce que j’ai dit est faux, Mme Le Pen ?« 

MARINE LE PEN : « Oui, M. Macron. C’est faux et c’est assez malhonnête, il faut être honnête« .

EMMANUEL MACRON : « Très bien et tout ça est public donc nos compatriotes pourront se rendre compte« .

MARINE LE PEN : « Parce que si j’ai été obligée de faire un prêt à l’étranger…« 

EMMANUEL MACRON : « Donc vous l’avez fait« .

MARINE LE PEN : « …c’est parce que. Mais bien sûr, mais tout le monde le sait, c’est de notoriété publique. C’est parce qu’aucune banque française n’a voulu m’accorder de prêt. Et vous trouviez ça à l’époque tellement scandaleux que vous avez fait voter une loi sur la banque de la démocratie. Vous ne l’avez jamais mise en œuvre. Pourquoi d’ailleurs Monsieur Macron ne l’avez-vous pas fait ? Pourquoi n’êtes-vous pas aller au bout de cette banque de la démocratie dont vous saviez qu’elle comblait un déficit démocratique des banques qui avaient l’air de choisir leur parti politique ou d’ailleurs pendant les élections, les candidats qu’elles soutenaient ou ne soutenaient pas ?« 

EMMANUEL MACRON : « Mme Le Pen…« 

MARINE LE PEN : « M. Macron, je vais vous dire quelque chose qui va…« 

EMMANUEL MACRON : « Vous avez contracté ce prêt en 2015« .

MARINE LE PEN : « … M. Macron je vais vous dire…« 

EMMANUEL MACRON : « Vous avez contracté ce prêt en 2015, vous ne l’avez toujours pas remboursé. Ce n’est pas un sujet de banque de la démocratie. D’autres candidats à cette élection qui défendaient des idées proches des vôtres comme M. Zemmour, ils n’ont pas été cherchés des prêts en Hongrie ou en Russie. Voyons !« 

MARINE LE PEN : « Ils ont trouvé des prêts en France. Mais M. Macron, oui c’est long, c’est long à rembourser. Et nous remboursons sous le contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne. Et croyez-moi, la commission des comptes de campagne est extrêmement sévère et rigoureuse. Voilà. Donc, et puis j’ai autre chose à vous dire M. Macron, il y a des millions de Français qui dans les cinq dernières années sont allés dans des banques françaises pour faire des prêts, pour acheter des voitures, pour faire des emprunts pour leur maisons et ils ne vous doivent rien. La seule chose qu’ils doivent c’est rembourser leur prêt. Exactement comme moi.« 

EMMANUEL MACRON : « Et comme votre serviteur aussi. Simplement Mme, ils vont comme vous l’avez dit dans des banques françaises pour payer leur voiture ou autre. Ils ne vont pas chercher plusieurs millions dans une banque russe liée au pouvoir qu’ils ne remboursent pas. C’est ça la différence. Et je pense…« 

MARINE LE PEN : « M. Macron je ne peux pas vous laisser dire…« 

EMMANUEL MACRON : « Tout le monde le comprendra« .

MARINE LE PEN : « Je ne peux pas vous laisser dire. Non, je ne peux pas vous laisser dire…« 

EMMANUEL MACRON : « Vous le dites-vous-même« .

MARINE LE PEN : « Non M. Macron. Je ne peux pas vous laisser dire que nous ne remboursons pas. Nous remboursons tous les mois, rubis sur l’ongle« .

EMMANUEL MACRON : « En 2020, vous l’avez dit…« 

MARINE LE PEN : « Sous le contrôle de la commission nationale des comptes de campagne. Je ne peux pas vous laisser dire ça« .

EMMANUEL MACRON : « Vous n’avez toujours pas remboursé ce prêt« .

MARINE LE PEN : « C’est assez long M. Macron. Oui, c’est vrai. Nous sommes un parti pauvre mais ce n’est pas déshonorant« .

EMMANUEL MACRON : « Mais je n’ai jamais considéré que c’était déshonorant mais mon problème Mme Le Pen, vous le reconnaitrez avec moi c’est que ceci crée une dépendance« .

MARINE LE PEN : « Je n’ai pas d’autre dépendance que de rembourser mon prêt« .

EMMANUEL MACRON : « Non mais votre prêt n’a pas été contracté auprès d’une banque lambda même en Russie mais auprès des intérêts et du pouvoir. Et chacun pourra le vérifier. Assumez-le. Assumez-le, Mme Le Pen« .

MARINE LE PEN : « M. Macron…« 

EMMANUEL MACRON : « Mais beaucoup de vos choix derrière s’expliquent par cette dépendance. Je ne vous en fait pas grief. Je dis simplement que d’autres candidats défendant des idées proches des vôtres n’ont pas fait les mêmes choix et qu’ils ont trouvé des financements dans des banques françaises, européennes, que vous, vous avez fait un choix qui manifestement vous a contraint ensuite dans vos choix politiques et qui ne vous rend pas indépendante sur cette question. C’est un fait« .

MARINE LE PEN : « C’est faux. Je vous le redis« .

EMMANUEL MACRON : « Mais vous pourrez asséner. Je vous regarde faire« .

MARINE LE PEN : « Et je crois…« 

EMMANUEL MACRON : « Asséner des « c’est faux »« . 

MARINE LE PEN : « Et objectivement…« 

EMMANUEL MACRON : « On est tous à vous écouter« .

MARINE LE PEN : « …je crois que les Français…« 

EMMANUEL MACRON : « Moi aussi j’ai des prêts devant des banques et j’en ai eu comme tous nos compatriotes qui pour acheter une maison, qui pour acheter un véhicule. C’est l’exemple que vous avez pris. Aucun d’entre nous ne sommes allés les chercher auprès de banque russe et encore moins des banques qui étaient proches du pouvoir« .

MARINE LE PEN : « C’est quand même assez malhonnête de m’empêcher…« 

EMMANUEL MACRON : « Ce n’est pas malhonnête, c’est un fait« .

MARINE LE PEN : « M. Macron c’est malhonnête de m’empêcher de…« 

EMMANUEL MACRON : « Ça ne vous fait pas plaisir mais c’est un fait« .

MARINE LE PEN : « Monsieur Macron c’est malhonnête de m’empêcher d’obtenir un prêt dans une banque française et de me reprocher après de partir à l’étranger pour en chercher un« .

EMMANUEL MACRON : « Vous rigolez ou quoi ? En 2015, je vous ai empêché de trouver un prêt dans une banque française ?« 

MARINE LE PEN : « Vous étiez bien ministre de l’Économie à l’époque« .

EMMANUEL MACRON : « Je n’étais pas ministre des Finances. L’économie, il n’y a pas les banques« .

LÉA SALAMÉ : « Emmanuel Macron…« 

EMMANUEL MACRON : « Et en plus personne n’est intervenu. Vous le savez très bien« .

Prononcé le 20 avril 2022 – debat televise 20042022 emmanuel macron marine le pen candidats | vie-publique.fr

Emmanuel Macron a dû travailler sa « punch line » entre le moment où l’information a été communiquée au « Canard enchaînée » et le soir du débat.

Il devait dire :

« Vous êtes son interlocutrice préférée, vous êtes sa débitrice, vous finissez par passer pour sa complice« .

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Il dira finalement :

« vous parlez à votre banquier quand vous parlez avec la Russie. C’est ça le problème Mme Le Pen.« 

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C’est la seule phrase que le grand public a retenue du débat.

Nous sommes ici encore dans le cadre de la psychologie transactionnelle avec une transaction de « Parent » à « Enfant ».

Papa Manu dispute sa fille Marine. Et la petite Marine va accepter de jouer le rôle de la petite fille que son papa engueule. Elle baisse la tête, en signe de soumission et dit :

« D’ailleurs Emmanuel Macron parce qu’il a accès à l’intégralité des informations des services français sait pertinemment que ce qu’il dit est faux. Il sait pertinemment que je suis une femme absolument et totalement libre et que je défends parce que je suis une patriote et que je l’ai démontré toute ma vie, la France et les Français, toujours, en toutes circonstances. Maintenant, ce que vous dites est faux, plusieurs fois. D’abord je vous ai retrouvé un tweet que j’avais fait le 9 novembre 2014. « Je soutiens une Ukraine libre qui ne soit soumise ni aux États-Unis ni à l’Union européenne, ni à la Russie ». Voilà ma position, c’est la même. C’était la même en Irak en 2003. C’est la même pour l’Ukraine aujourd’hui.« 

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Réponse surréaliste : « non non, c’est faux, je n’ai pas volé le pot de confiture… d’ailleurs, je n’aime pas la confiture« .

Durant tout l’échange, elle va accepter d’endosser le costume de la vilaine petite fille que son papa engueule.

MARINE LE PEN : « Parce que si j’ai été obligée de faire un prêt à l’étranger…« 

EMMANUEL MACRON : « Donc vous l’avez fait« .

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La petite Marine dit a son papa : « je n’avais pas le choix… j’avais faim« .

Et papa Manu de répondre : « Ha donc tu avoues avoir volé le pot de confiture !!!« .

Moment surréaliste à montrer dans toutes les écoles de communication politique.

C’est l’instant décisif où Marine Le Pen a perdu le débat.

Elle aurait dû lui retourner la question et lui dire, « et vous qui est votre banquier ? De qui êtes-vous dépendant ? Avez-vous été libre de vos choix politiques par rapport à vos financeurs ? » A ce moment-là, nous avons tous pensé à la même chose, sauf Marine Le Pen… Nous avons tous pensé à ses liens avec la banque Rothschild, avec black rock, avec Pfizer ou McKinsey… Sauf la présidente du Rassemblement National. C’est quand même étrange.

D’autant qu’à plusieurs reprises Emmanuel Macron va lui ouvrir la porte pour une réplique mortelle :

1er porte ouverte :

LÉA SALAMÉ : « Vous dépendez du pouvoir russe, vous dépendez de Vladimir Poutine ?« 

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2e porte ouverte :

« Je l’ai reçu comme un chef d’État« .

(…)

« Comme un chef d’État pas comme un banquier« .

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3e porte ouverte :

« j’ai parlé d’un point précis qui touche le financement de votre parti. Est-ce que j’ai dit est faux, Mme Le Pen ?« 

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4e porte ouverte :

« Vous avez contracté ce prêt en 2015« .

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5e porte ouverte :

« Vous avez contracté ce prêt en 2015, vous ne l’avez toujours pas remboursé. Ce n’est pas un sujet de banque de la démocratie. D’autres candidats à cette élection qui défendaient des idées proches des vôtres comme M. Zemmour, ils n’ont pas été cherchés des prêts en Hongrie ou en Russie. Voyons !« 

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6e porte ouverte :

« Et comme votre serviteur aussi. Simplement Mme, ils vont comme vous l’avez dit dans des banques françaises pour payer leur voiture ou autre. Ils ne vont pas chercher plusieurs millions dans une banque russe liée au pouvoir qu’ils ne remboursent pas. C’est ça la différence. Et je pense…« 

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7e porte ouverte :

« Mais je n’ai jamais considéré que c’était déshonorant mais mon problème Mme Le Pen, vous le reconnaitrez avec moi c’est que ceci crée une dépendance« 

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8e porte ouverte :

« Mais beaucoup de vos choix derrière s’expliquent par cette dépendance. (…) que vous, vous avez fait un choix qui manifestement vous a contraint ensuite dans vos choix politiques et qui ne vous rend pas indépendante sur cette question. C’est un fait« .

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9e porte ouverte :

« Moi aussi j’ai des prêts devant des banques et j’en ai eu comme tous nos compatriotes qui pour acheter une maison, qui pour acheter un véhicule. C’est l’exemple que vous avez pris. Aucun d’entre nous ne sommes allés les chercher auprès de banque russe et encore moins des banques qui étaient proches du pouvoir« .

Prononcé le 20 avril 2022 – debat televise 20042022 emmanuel macron marine le pen candidats | vie-publique.fr

Dix fois Marine Le Pen restera apathique face aux attaques d’Emmanuel Macron.

Jamais elle ne parlera de la banque Rothschild, des young leaders, de sa formation au USA ou en Chine, de ses liens avec le forum de Davos, de ses choix politiques influencé par ses financeurs américains ou israéliens. Elle semblait neutralisée, comme anesthésiée, par son adversaire qui se permettait toutes les outrances en sachant qu’elle ne répondrait pas. D’ailleurs, est-il allé trop loin ? Ce qu’il dit de Marine Le Pen avec la Russie, il pourrait se l’appliquer à lui-même. A coup sûr, cette tirade, lui reviendra, un jour ou l’autre, à la figure comme un boomerang.

C’est toute la limite de l’opposition électorale. Comme on participe à la mascarade électorale et médiatique, on ne peut pas critiquer intégralement le régime.

Pire, Marine Le Pen a décidé de renier ses engagements antérieurs en condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle se range, comme les autres, derrière l’Ukraine judéo-nazi. Nécessairement, avec ce revirement, elle se met elle-même en difficulté. Elle prête le flanc à la critique. C’est catastrophique. Le maintien de son opinion initiale aurait été plus courageux.

De même, elle n’attaque pas Macron sur ses liens avec les Etats-Unis et Israël, car elle sait que l’ensemble des médias français sont entre leurs mains. Ce serait un suicide politique. Elle ne peut pas le faire, car elle désire rester dans le jeu très lucratif de la politique française. Voilà pourquoi elle n’a rien dit sur le financement de Monsieur Macron.

Pareil pour les Young leaders. Nicolas Dupont-Aignan fut aussi Young Leader. Elle s’allia avec lui en 2017. Son adversaire n’aurait pas manqué de lui jeter à la figure.

Seul une critique total et radicale du système politique républicain peut fonctionner. Pas de demi-mesure dans ce domaine. Emmanuel Macron a raison sur ce point précis. Ceux qui vous financent vous tiennent dans vos choix politiques. Marine Le Pen n’est pas seulement financé par la Russie, mais par l’Union européenne, par la République et par les médias.

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Je voudrais terminer en évoquant ce qui c’est passé au début du débat.

LÉA SALAMÉ : « Bonsoir et bienvenus à tous pour ce grand débat du second tour de l’élection présidentielle, moment très attendu de la vie démocratique de notre pays. Bonsoir Gilles« .

GILLES BOULEAU : « Bonsoir Léa, bonsoir à tous, bonsoir Marine Le Pen, bonsoir Emmanuel Macron. Vous avez deux heures trente ce soir pour exposer votre projet, votre vision de la France, ce qui vous sépare mais aussi votre personnalité« .

LÉA SALAMÉ : « Alors les règles du jeu. Nous sommes là avec Gilles Bouleau pour faire respecter la stricte égalité de vos temps de parole. Et les chronomètres que vous voyez à l’écran feront foi« .

GILLES BOULEAU : « Nous sommes aussi là pour faire respecter l’impartialité, la clarté, la bonne tenue des échanges. Précisons aussi que vous êtes chacun responsable de vos propos, des chiffres, des faits, des dates que vous donnerez ce soir. Votre adversaire aura bien sûr la possibilité de les contester« .

LÉA SALAMÉ : « Alors nous évoquerons la place de la France en Europe et dans le monde alors que la guerre en Ukraine fait rage. Nous parlerons aussi de l’environnement. Un sujet très attendu notamment par les jeunes qui nous regardent ce soir mais aussi la santé, l’hôpital, les retraites« .

GILLES BOULEAU : « L’attractivité de la France, la sécurité, l’éducation, l’immigration. Nous vous demanderons aussi quel président ou quelle présidente vous serez et comment vous exercerez le pouvoir ?« 

LÉA SALAMÉ : « Et nous commençons par la préoccupation numéro un des Français depuis des mois, le pouvoir d’achat. C’est parti, on y va. Marine Le Pen c’est vous qui avez été tirée au sort pour prendre la parole en premier« .

MARINE LE PEN : Inaudible (musique du générique)

GILLES BOULEAU : « Marine Le Pen, oserais-je alors que le débat a à peine commencé vous interrompre. Juste pour vous rappeler que nous voulions avec Léa vous poser à l’un et à l’autre dans les mêmes termes pour une durée d’une minute trente la question suivante ce qui ne vous empêchera évidemment pas de vous exprimer. Vous avez donc 1 minute 30 l’un et l’autre. Et vous donc d’abord Marine Le Pen. En quoi seriez-vous une meilleure présidente que votre adversaire Emmanuel Macron ?« 

MARINE LE PEN : « J’ai démarré avant même que …« 

LÉA SALAMÉ : « Vous avez démarré sur la musique, vous pouvez reprendre« .

GILLES BOULEAU : « Ce crédit vous sera redonné« .

MARINE LE PEN : « J’en suis navrée« .

LÉA SALAMÉ : « On n’a pas enlevé les secondes« .

MARINE LE PEN : « J’en suis absolument navrée. J’en étais à dire que le plus grand atout de la France, c’est son peuple. Un peuple volontaire, un peuple solidaire, un peuple créatif. Notre peuple, je le connais bien. Ça fait des années que je vais à sa rencontre et je suis obligée d’être témoin que depuis cinq ans, je l’ai vu souffrir, je l’ai vu s’inquiéter, s’inquiéter d’un déclassement, d’une sorte de précarité qu’il ressent généralisée et puis je l’ai vu s’inquiéter aussi de l’avenir et douter. Je voudrais lui dire qu’un autre choix est possible fondé sur le respect, fondé sur le bon sens. Si le peuple français me fait l’honneur de m’apporter sa confiance dimanche prochain, je serai la présidente du régalien c’est-à-dire de la renaissance démocratique, des protections collectives, de la liberté, de la souveraineté et puis de sa sécurité. Je serai aussi la présidente du quotidien, de la valeur travail, du pouvoir d’achat, de l’école – creuset du savoir-, de la santé partout, pour tous de l’assimilation républicaine mais aussi de la promotion sociale. Mais surtout je serai la présidente de la concorde restaurée entre les Français. Je serai la présidente de la justice. Je serai la présidente de la fraternité nationale. Je serai la présidente de la paix civile. La fraternité nationale, c’est celle qui unit les Français et qui autour d’un projet collectif leur permet de se projeter ensemble dans l’avenir« .

Prononcé le 20 avril 2022 – debat televise 20042022 emmanuel macron marine le pen candidats | vie-publique.fr

Léa Salamé donne la parole à Marine Le Pen. Marine Le Pen commence à parler et le réalisateur de l’émission lance le générique du débat. Marine Le Pen va parler durant tout le générique sans qu’aucun téléspectateur ne l’entende. Personne ne va l’interrompre. Il faudra attendre la fin du générique pour que Gilles Bouleau là coupe pour lui dire que personne ne l’a entendue.

Etonnante scène qui me laisse pantois.

Elle a été piégé c’est évident.

Encore une fois, Marine Le Pen ne dira rien, elle ne dénoncera rien, se contentant de dire plusieurs fois, « je suis navrée… »

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