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Les techniques de manipulation mentale : la porte dans le nez (5).

Explorez la stratégie de manipulation psychologique connue sous le nom de « la porte dans le nez », une technique où une grande demande est initialement faite pour être refusée, suivie par une demande plus petite, semblant plus raisonnable. Cet article dévoile comment cette méthode est utilisée pour influencer les décisions et comportements, offrant un aperçu des dynamiques de pouvoir et de persuasion dans les interactions sociales.

La technique de « la-porte-dans-le-nez » est l’inverse de celle du « pied-dans-la-porte » que nous avons vu dans le premier article de la série.

Avec « le pied-dans-la-porte », il s’agissait d’avancer discrètement pour amadouer le chaland, d’avancer pas-à-pas pour l’amener vers un acte qu’il aurait refusé de faire d’emblée. Avec « la-porte-dans-le-nez », il s’agit au contraire de frapper un grand coup dès le début pour ensuite faire une proposition raisonnable. Dès la proposition initiale, la personne refuse et vous claque « la porte au nez ». C’est pour cela que l’on parle de « porte-dans-le-nez » ou de « porte-au-nez ». Si le pied dans la porte est la technique des vendeurs d’aspirateur ou des assureurs, « la-porte-au-nez » fut utilisé massivement par des marchands de tapis ou des vendeurs de voitures d’occasion.

Nous sommes tous déjà allées en vacances au Maroc. En ce qui me concerne, je suis allé à Fès et à Meknès. On se promène tranquillement dans la médina. Le cadre est sublime, les gens sont sympas. On se sent bien, en short, t-shirt, sandalette et lunette de soleil. On cherche un plat à tajine ou un service de thé à la menthe pour mettre sur le buffet du salon.

Un vendeur nous dit « Pas cher 2 000 dirhams« . On fait le calcul dans notre tête. 2 000 dirhams, c’est 200 euros quand même. Ce n’est pas donné pour un truc en aluminium qui brille.

On s’éloigne.

Mais le vendeur revient à la charge. « Bon, parce que c’est toi, je te fais un prix 1 500 dirhams. Allez même 1 200 dirhams, je vais perdre de l’argent, mais ce n’est pas grave, je suis là pour vous faire plaisir« .

Vous vous sentez l’âme d’un négociateur, vous proposez 1 000 dirhams. Le vendeur dit non, il ne faut pas abuser de ma gentillesse tout de même. Bon aller, je fais encore un effort, ça sera 1 100 dirhams, c’est mon dernier prix.

Nous repartons avec le service complet pour le thé à la menthe, contents d’avoir fait une affaire en or.

Le lendemain, on va faire des courses dans un supermarché Marjane un peu à l’extérieur du centre historique. Nous voyons la même théière pour 200 dirhams.

Nous avons tous vécu cette scène au moins une fois dans notre vie. C’est la « porte-dans-le-nez ». Je l’appelle parfois « la technique du marchand de tapis« . Mais restons politiquement correct, en ces temps de ténèbres où l’accusation de racisme se dégaine si facilement. Nous avons beaucoup de Lucky Luke du racisme dans ce pays, qui cherche à réduire au silence les Français catholiques, en dégainant l’accusation de « racisme » plus vite que leur ombre. Et le coup est mortel médiatiquement. De même que l’humour et l’ironie sont totalement absents chez ces gens-là. Comme je ne veux aucun problème avec la confédération des vendeurs de tapis, j’ai décidé de garder l’expression, moins parlante, de « porte-dans-le-nez » qui se trouve également être la traduction d’une expression typiquement américaine « Door-in-the-face« . Et lorsque cela vient des USA, c’est toujours politiquement correct. Donc adjugé-vendus pour « porte-au-nez ».

Signalons que Robert Cialdini parle dans son livre « Influence et manipulation » dont nous reparlerons plus tard de « technique de rejet-retrait ». L’expression n’est pas très parlante. Je ne l’aime pas. Faudrait-il lui préférer, celle, plus parlante de « technique de la fausse concession ».

« La porte-dans-le-nez » a été mis en évidence par un certain nombre d’expérience de psychologie sociale (I) et fut abondamment utilisé dans le monde politique (II).

I : « La-porte-dans-le-nez » en psychologie sociale.

« La porte-dans-le-nez » fut théorisé pour la première fois dans plusieurs expériences menées par Robert Cialdini (A) qu’il explique par la théorie du contraste (B) ou par celle de la réciprocité (C).

A. Les expériences de Cialdini.

Cialdini a mis en évidence le principe de « la porte-dans-le-nez » en 1975 (1) et confirmé dans une autre expérience de 1976 (2).

1. Expérience de Cialdini sur les prisonniers (1975).

Avant de parler de l’expérience en elle-même, il faut dire quelques mots sur le livre de Robert Cialdini, « Influence et manipulation« . C’est un livre pour le grand public, très didactique. Une nouvelle version augmentée est sortie 2021. C’est sur cette dernière que je fonderais mon article. L’ancienne version, que j’ai lue aussi, existe en poche pour moins de dix euros. La version de 2021 a été augmentée d’environ deux cents pages. Il peut être intéressant de lire la nouvelle version, tant l’augmentation et le changement de plan est important.

Dans son livre, il explique avoir passé trois ans comme vendeur, en se faisant recruter et former dans plusieurs entreprises de vente. Il fut vendeur de voitures, recueilleur de dons pour des associations caritatives ou des sociétés de télémarketing. Cela lui a permis d’observer les techniques de ventes et de dégager des éléments psychologiques. Il évoque tout au long du livre, des anecdotes à ce sujet. J’en citerais quelques-unes ici, en raison de leurs intérêts.

L’auteur tirera de ses expériences impromptues dans le monde de la vente, la technique de « la-porte-dans-le-nez » ainsi que d’autres éléments dont je ne parlerais pas dans cet article. La technique permet d’obtenir un comportement coûteux d’un individu en le faisant précédée d’une demande préalable exorbitante dont on est sûr qu’elle sera refusée. Le refus initial permet de faire accepter un comportement coûteux qui aurait été refusé sans cette demande préalable.

Nous avons deux étapes :

Robert Cialdini dans son expérience de 1975, va essayer de pousser des étudiants à accompagner durant une demi-journée un jeune délinquant incarcéré dans la prison de sa ville, pour une visite du zoo. Imaginez, que l’on vous demande d’accompagner Marc Dutrout ou Guy Georges pour visiter le Louvre ou le zoo de Vincennes. Pas rassuré ? Hein !!! N’est-ce pas ?

C’est l’exploit que va tenter le psychologue américain. Pour cela, il va mettre en œuvre trois groupes :

Le groupe contrôle connaît un taux d’acceptation de 25 %, contre 50 % pour le groupe « porte-dans-le-nez » et 16 % pour le groupe choix.

La « porte-dans-le-nez » permet de doubler le taux d’acceptation d’une requête. La méthode est très efficace. Notons que lorsqu’on laisse le choix à l’étudiant le taux de réussite tombe à 16 %. Ce qui prouve bien que c’est la requête préalable exorbitante qui favorise l’acceptation d’une demande qui aurait été refusée lorsqu’elle était présenté soit seul, soit en choisissant.

Nous analyserons plus tard le mécanisme psychologique qui permet ce petit miracle.

2. Expérience de Cialdini sur le don du sang (1976).

Une autre expérience de Cialdini concerne le don du sang. Elle est très intéressante et riche d’enseignement pour comprendre le principe de la « porte-au-nez ». L’objectif de l’expérience est d’augmenter le nombre de donneurs de sang, lors du passage du camion de collecte sur un campus universitaire.

Deux groupes sont créés :

En condition contrôle, 31 % ont accepté, contre 49 % en condition « porte-dans-le-nez ». La technique permet une augmentation de 18 % du nombre de don du sang. Un score moins spectaculaire que dans l’expérience sur les prisonniers, mais qui s’explique également par le caractère très invasif de l’expérience. Beaucoup de gens sont comme moi, phobique à l’idée des piqûre et encore plus à l’idée d’une prise de sang, alors un don, je vous laisse imaginer. Donc une augmentation de 18 % n’est pas si mal que cela.

Lors de la création de la carte de donneur, le nom de la personne était noté, afin de vérifier si celui-ci était réellement venu donner son sang, le lendemain. 39 % de passage à l’acte en condition « porte-dans-le-nez », contre 35 % en condition contrôle. C’est l’une des limites de la technique de manipulation mentale. Le délai trop long entre un passage à l’acte et l’acception, permet de faire réfléchir et entraîne un changement d’avis. Le caractère très intrusif du prélèvement sanguin a dû en dissuader un certain nombre, une fois rentré chez eux.

Après le don de sang, le don en argent. La « Porte-dans-le-Nez » s’avère également efficace pour augmenter le montant moyen des dons à une association de lutte contre les maladies cardio-vasculaires (Reingen, 1977). Il suffit pour cela de demander initialement une somme élevée pour un projet puis, après le refus, de demander une petite contribution plus modeste pour un autre projet.

Les résultats montrent que 44 % ont donné en condition « porte-dans-le-nez » contre 19 % en condition contrôle.

Nous avons tous été abordé dans les rues des grandes villes françaises par des démarcheurs d’associations comme Greenpeace, Amnesty International ou la Croix rouge.

Leur technique, pour obtenir des dons est très intéressante. Elle combine le « pied-dans-la-porte » et « la-porte-au-nez ». J’ai toujours été excédé par eux et leurs méthodes bien rodées, car je connais les techniques qu’ils utilisent. Une association humanitaire qui utilise d’aussi grossières techniques de manipulation mentale pour obtenir des dons ne mérite aucun respect. Cela montre que les dirigeants de ces associations ont lu Robert Cialdini.

On découvre ainsi qu’il est possible de combiner efficacement les deux techniques.

Une technique très utilisée dans la vente avec de fausses soldes. On augmente le prix peu de temps avant les soldes et on affiche de manière ostentatoire une fausse réduction de 30 %, 40 % voir 50 %… Alors que le prix avait été artificiellement augmenté auparavant du même pourcentage. Le vendeur vend son produit au même prix qu’avant, mais fait croire au client qu’il fait une bonne affaire. Nous avons tous vécus se genre de chose dans notre vie quotidienne.

B. La théorie du contraste.

Venons-en à l’explication théorique du phénomène. Car il faut toujours chercher à comprendre ce qui rend efficace une technique de manipulation mentale. Robert Cialdini va donner deux explications : la théorie du contraste et la théorie de la réciprocité.

Laissons la parole à Robert Cialdini sur la théorie du contraste dont il parle dès le premier chapitre de son livre.

« Il existe dans la perception humaine un principe, le principe de contraste, qui affecte notre façon de percevoir la différence entre deux éléments présentés l’un après l’autre. Si le second est nettement différent du premier, nous avons tendance à le considérer comme plus dissemblable qu’il l’est en réalité. Par conséquent, si nous soulevons un objet léger, puis un objet lourd, notre estimation du poids de ce dernier est plus élevée que si nous n’avons pas d’abord soulevé le plus léger. Le principe de contraste est reconnu dans le domaine de la psychologie, et il s’applique à toutes sortes de perceptions. » (Robert Cialdini, Influence et manipulation, First Editions, p 33-34)

La « porte-dans-le-nez » s’explique donc par la théorie du contraste. Il y a contraste, car on surestime ou sous-estime la deuxième demande par contraste avec la première. Un petit schéma est plus parlant que toute les explications du monde.

Donnons un exemple à travers un marchand d’habits.

« Les magasins de vêtements en fournissent un bon exemple. Imaginons qu’un homme entre dans une boutique de vêtements pour hommes afin d’acheter un costume et un pull-over. Si vous étiez la vendeuse, lequel de ces deux articles montreriez-vous en premier afin de lui faire dépenser le plus d’argent possible ? Dans ce genre de magasins, on demande aux employés de vendre d’abord l’article le plus cher, même si le bon sens pourrait suggérer l’inverse. En effet, si un homme vient de dépenser une forte somme pour acheter un costume, il rechignera sans doute à mettre beaucoup d’argent dans un pull-over. Pourtant, les professionnels de l’habillement savent que ce n’est pas le cas. Ils agissent en accord avec le principe de contraste : il faut d’abord vendre le costume, car, lorsque l’on présentera les pull-overs, même les plus chers ne sembleront pas si coûteux en comparaison. Le même principe d’applique à un homme qui souhaite acquérir les accessoires (chemise, chaussures, ceinture) pour agrémenter son nouveau costume. Contrairement à ce que dicte le bon sens, la pratique montre que c’est le principe de contraste qui l’emporte.

Il est plus rentable pour les vendeurs de présenter en premier l’article le plus cher. En ne faisant pas, non seulement le principe de contraste perd de sa force, mais il joue en leur défaveur. En présentant d’abord un article bon marché, et seulement ensuite un autre beaucoup plus cher, ils font apparaître celui-ci comme encore plus coûteux – et ce n’est pas vraiment ce que recherchent les commerçants. Aussi, de la même façon qu’il est possible de faire paraître l’eau d’un seau plus chaude ou plus froide en fonction de la température de l’eau des seaux présentés juste avant, il est possible de faire en sorte que le prix d’un même article semble plus élevé ou plus bas en fonction du prix d’un article présenté précédemment. » (Robert Cialdini, « Influence et manipulation« , First Editions, p. 36-37)

Lorsqu’un client se présente dans un magasin d’habit, on va d’abord lui vendre l’habit le plus cher, pour qu’ensuite par contraste, les autres habits lui paraissent moins cher. Une veste de costume coûte moins cher que la chemise et la cravate qui est assortie avec le costume.

Nous retrouvons les deux étapes :

Il y a un contraste sur le prix entre un objet cher et des accessoires moins cher.

J’ai été cadre dans la fonction publique. Costume-cravate obligatoire. Donc j’ai beaucoup fréquenté les boutiques d’habillement. Effectivement, on vous propose toujours la veste en premier et les accessoires ensuite.

« Le recours judicieux à la perception contrastée n’est pas l’apanage des vendeurs de vêtements. A l’époque, où j’enquêtais incognito sur les tactiques de persuasion des agents immobiliers, j’ai découvert une technique qui recourait au principe de contraste. Pour apprendre les ficelles du métier, j’ai accompagné un agent lors d’un week-end où les acheteurs potentiels étaient invités à visiter des maisons. Le vendeur – appelons-le Phil – devait me fournir des conseils pendant ma période de rodage. Très vite, j’ai remarqué que chaque fois Phil faisait visiter des biens à un groupe de nouveaux clients, il commençait toujours par leur présenter des maisons peu reluisantes. Quand je m’en suis étonné, il a éclaté de rire. C’était ce qu’il appelait des « propriétés pièges ». L’agence conservait sur ses listes une ou deux maisons délabrées à un prix trop élevé. Elles n’étaient pas destinées à la vente, seulement à être montrées aux clients afin que les biens véritables de l’agence bénéficient de la comparaison. Tous les employés ne recouraient pas à ce subterfuge, mais Phil en était friand. Il aimait voir le regard de ses clients s’éclairer lorsqu’il leur faisait visiter les maisons qu’il comptait réellement leur vendre juste après qu’ils avaient vu les premières. « La maison que je veux leur faire acheter a toujours fière allure une fois que je leur ai montré une ou deux ruines. » (Robert Cialdini, « Influence et manipulation« , First Editions, p. 37-38)

Là encore la technique est éculée dans le commerce depuis de très nombreuses décennies.

B. La théorie de la réciprocité.

Abordons désormais la très intéressante théorie de la réciprocité. Laissons la parole à Robert Cialdini. Nous expliquerons ensuite :

« Imaginez que vous souhaitez obtenir quelque chose de ma part. Vous pouvez augmenter vos chances en me soumettant d’abord une demande plus coûteuse que je vais fort probablement rejeter. Puis, après avoir essuyé mon refus, vous allez me présenter une requête moins importante – celle qui vous intéresse véritablement depuis le début. Si vous avez adroitement formulé vos demandes, je vais considérer la seconde comme une concession que vous me faites et me sentir obligé de vous faire à mon tour une concession : accéder à votre seconde requête. » (Robert Cialdini, « Influence et manipulation« , First Editions, p. 77)

La réciprocité est un phénomène qui explique que lorsqu’on reçoit une chose, on donnera ensuite quelque chose en échange. C’est un phénomène culturel que l’on retrouve dans l’ensemble de l’humanité, quel que soit la culture ou le pays. En anthropologie, on parle de « don » et de « contre-don ». Il existe le même phénomène en psychologie, c’est la théorie de la réciprocité. C’est l’un des phénomènes les plus puissant de la psychologie. Un phénomène qui dépasse largement la technique de « la-porte-au-nez ».

Cela se passe en trois temps :

Dans le cadre de « la-porte-au-nez », il y a réciprocité, car le fait de réduire l’offre initiale va être perçu comme une faveur que l’on fait à l’interlocuteur qui va se sentir obligé de l’accepter.

L’échange entre don et contre-don peut être inégal. C’est toujours le cas dans le cadre de « la-porte-au-nez ». C’est l’objectif de la méthode. Obtenir plus que ce qu’on a donné. C’est pour cela que je vous invite à la prudence lorsque vous détectez l’usage de cette technique de manipulation mentale. Ce n’est jamais bon pour vous.

« Tout groupe humain a intérêt que ses membres œuvrent à l’accomplissement d’objectifs communs. Cependant, dans beaucoup d’interactions sociales, les participants commencent par annoncer des exigences inacceptables pour les autres. Par conséquent, la société doit faire en sorte que ces demandes irrecevables soient écartées au profit d’une coopération socialement bénéfiques. Dans ce but, elle met en place des procédures favorisant les compromis. le phénomène de concessions réciproques en fait partie.

Le principe de réciprocité déclenche les concessions réciproques de deux façons. La première est évidente : il pousse le bénéficiaire d’une concession initiale à rendre la pareille. La seconde, bien que moins manifeste, est tout aussi déterminante : en raison de l’obligation de réciprocité du bénéficiaire, les individus se sentent libres de faire la première concession, initiant ainsi un processus d’échanges avantageux. » (Robert Cialdini, « Influence et manipulation« , First Editions, p. 76-77)

La règle de la réciprocité est obligatoire, si elle n’est pas respectée, elle provoque le rejet par le groupe social. Nous sommes perçues comme un profiteur, alors même que nous n’avons pas sollicité le cadeau initial. Un conseil, lorsque vous êtes dans une situation de se genre et que vous sentez venir la technique de manipulation mentale, il faut toujours refuser le don initial. C’est un piège dont il est ensuite difficile de sortir. Il faut un terrible effort psychologique pour s’en sortir.

II : « La porte au nez » en politique.

Il nous reste à voir le cas de « la-porte-au-nez » en politique. C’est le plus intéressant, car cette technique est très utilisée dans le domaine politique. Donnons trois exemples d’utilisation de la technique de la fausse concession, lors de la crise des missiles de Cuba en 1962 (A), le scandale du Watergate en 1972 (B) et enfin la conspiration ouverte (C).

A. La crise de Cuba (1962).

Alors que nous vivons une grave crise internationale avec la guerre en Ukraine, il me semble important d’évoquer le principe de réciprocité comme solution de la crise. Ce fut le cas dans une autre crise similaire en 1962 à Cuba, entre l’URSS et les USA. Les Etats-Unis vont accuser l’URSS d’avoir installé des missiles nucléaires pointés sur l’Amérique à Cuba.

Entre le 14 et le 28 octobre 1962, le président américain John Fitzgerald Kennedy va organiser le blocus de Cuba et menace de couler tous les bateaux qui accosteraient l’île. Cela concerne aussi les navires soviétiques. Le monde est au bord de la guerre nucléaire. Le 28 octobre 1962, l’Union soviétique accepte finalement de retirer les ogives nucléaires de Cuba face à l’intransigeance de JFK.

Ça, c’est ce que veux nous faire croire la propagande officielle de la CIA, très présente au France.

La vraie histoire est très différente de l’histoire officielle. Et elle concerne la technique de « la-porte-au-nez ».

Le 14 octobre 1962, Kennedy apprend que des missiles nucléaires se trouvent à Cuba, une île proche de l’Amérique. Il convoque le conseil de défense et prend la décision d’organiser un blocus militaire de l’île. Il refuse de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU. C’est la « grosse requête ».

Le président Kennedy et le secrétaire à la Défense McNamara au conseil de défense de 1962.

Le 22 octobre 1962, quatre sous-marins soviétiques se dirigent vers les côtes cubaines. Nikita Khrouchtchev donne l’ordre de continuer leur route malgré le blocus. Entrainant de ce fait, le risque d’une confrontation nucléaire. Certains de ses sous-marins étaient doté d’ogives atomiques.

Le 26 octobre 1962, le président soviétique déclare : « Si les États-Unis veulent la guerre, alors nous nous retrouverons en enfer.« 

Le 27 octobre 1962, un U2 américain est abattu au-dessus de Cuba. JKF refuse de donner l’ordre de riposter en bombardant les silos nucléaires.

Le 28 octobre 1962, les USA lancent un ultimatum à Cuba et à l’URSS pour démanteler les ogives atomiques. A la fin de l’ultimatum, les silos seront bombardés. Jamais le monde n’aura été aussi proche de la Troisième Guerre mondiale. L’un des sous-marins soviétiques avait même engagé l’un des missiles nucléaires dans une rampe de lancement.

Le 29 octobre 1962, l’URSS va plier. Elle ordonne aux sous-marins et aux bateaux de ne pas violer le blocus et de retirer les ogives atomiques de Cuba dans les six mois. Que s’est-il passé ?

Un accord secret eut lieu entre les USA et l’URSS. Les USA ont accepté de retirer leurs missiles nucléaires de Turquie et d’Italie. C’est la « petite requête ».

Résumons la technique utilisée lors de la crise des missiles de Cuba.

Nous pouvons même soupçonner les Etats-Unis d’avoir installé des missiles en Italie et en Turquie pour pouvoir mieux les échanger contre le retrait de ceux à Cuba.

Il semble que nous ayons le même processus à l’œuvre dans la guerre d’Ukraine, entre la Russie et les Etats-Unis. Toutefois, restons prudent, car nous n’avons appris les dessous de l’affaire cubaine qu’en 2001 lors de la déclassification des documents par l’administration américaine. Sans doute, existe-t-il le même processus secret dans la crise de 2022. Les outrances verbales très médiatisées du côté russe, me font penser à celle de Khrouchtchev en 1962. La tension entre les deux puissances semblent d’ailleurs être retombé (pour l’instant) comme en 1962. Ce qui pourrait laisser supposer la mise en œuvre de « la-porte-au-nez ». Mais restons prudent. Nous ne disposons pas des informations secrètes.

B Le scandale du Watergate (1972).

Autre exemple américain. Le scandale du Watergate en 1972. J’ai vu une fabuleuse série américaine sortie en avril 2022. « Gaslit » montre les dessous du scandale et met en évidence l’utilisation de « la-porte-au-nez ».

Pour cela, il faut regarder attentivement l’épisode un qui montre comment à germé l’idée de cambrioler de l’immeuble du Watergate, alors le siège du Parti démocrate.

Le complexe immobilier du Watergate,

Richard Nixon est alors président des USA depuis 1968. Il est candidat à sa propre réélection en 1972. Il est en tête des sondages contre George McGovern, et ne risque rien. Pourtant, il va tenter cette opération délirante contre son concurrent. Certes, Nixon sera réélu, mais il devra démissionner, un an plus tard, dans la honte et l’opprobre généralisé après que le scandale ait éclaté. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le contexte de sa démission et surtout l’affaire de la communication des enregistrements dans le bureau ovale. Plusieurs stratagèmes de manipulation mentale ont été utilisés pour le pousser à la démission. Je n’en parlerais pas ici. C’est un autre sujet.

Donc, dans l’épisode 1, nous apprenons comment l’idée d’installer des micros dans le Watergate est née.

Le coupable, Gordon Liddy (avec la tête de super Mario) va s’y prendre à deux fois pour faire accepter son idée délirante. Il était pourtant connu comme étant un escroc notoire.

1er étape : nous voyons le personnage présenter son projet avec un paper board devant un nombreux auditoires. Budget d’un million de dollars, mise sur écoute du watergate, violations de domicile avec effractions, commandos armés pour faire des enlèvements, intimidations, et même un yacht remplis de putes de luxe.

Dans la scène suivante, on voit Liddy se mettre en colère, en mettant en cause ses hommes politiques incompétents qui ont osé refuser son projet.

2e étape : nous sommes quelques semaines plus tard. La série montre Liddy dans le bureau d’un responsable de la campagne de Nixon. Il rigole avec celui-ci. Il avoue avoir été un peu fort avec son premier projet. Son interlocuteur lui dit qu’il préfère sa deuxième proposition, plus modeste que la première. Liddy propose l’installation de micro dans le siège du Parti démocrate au Watergate pour 250 000 dollars.

Le deuxième projet sera mis à exécution.

Pourquoi courir le risque de tomber dans un scandale politique, alors qu’il est l’immense favori pour sa réélection.

C’est simple.

Il a été victime d’un escroc qui a mis en œuvre la technique de manipulation mentale dite de « la-porte-au-nez ».

Il faut voir comment le cambriolage est mis en œuvre par une équipe de bras-cassée. C’est dans l’épisode deux. A mourir de rire. Je vous laisse le soin de le voir par vous-même. Une histoire qui fait d’ailleurs penser a ce qui c’était passé lors de l’affaire du cambriolage du Canard enchaîné, en 1973, à la même époque que le Watergate et dans des circonstances aussi rocambolesque. Ce qui avait permis au journal satirique ce bon mot de « watergaffe » et le dépôt d’une plaque commémorative.

C. « La conspiration ouverte » de H. G. Wells (1928).

Enfin, terminons cet article, en évoquant les complotistes ou les conspirationnistes pour parler comme dans le langage de la CIA.

Une chose m’a toujours étonné, les complots de l’oligarchie sont toujours affichés ouvertement et sans vergogne, dans des livres, des vidéos ou des sites Internets. C’est d’ailleurs ce qui permet à des énergumènes comme Tristan Baphomet France et à son compère Rudy TroisièmeReishstadt de dénoncer les « complotistes ». Il n’y a pas de complot, puisque tout est affiché ouvertement. Un complot, c’est secret par nature.

Oui, oui, c’est exact.

En effet, ce qui est nouveau depuis un siècle, c’est que les complots sont désormais affichés sur la place publique, au grand jour. Nous devrions nous poser la question de savoir pourquoi cette nouvelle stratégie fut mise en place ? A partir de quand ?

La raison ne se trouve pas seulement dans la possibilité offerte à des agents d’influences de la CIA ou du Mossad de hurler au complotiste afin de nous discréditer.

La raison se trouve ailleurs.

Alors bien sûr, je ne parle pas des projets de complot révèles par des romans. Romans utopistes apparut curieusement avec la « Renaissance » et son corollaire la « Réforme protestante » :

Je ne parle pas non plus des documents tombés entre de mauvaises mains, par hasard, mais de documents publiés volontairement par les comploteurs dans le but de faire connaître au plus grand nombre leurs projets. Cela est un phénomène nouveau. Un phénomène qui semble aller à contre-courant de la définition traditionnelle du complot.

Avant cela, une conspiration se déroulait en deux phases : une phase secrète (avant la prise du pouvoir) et une phase publique (au moment de la prise du pouvoir). Par exemple dans le cadre de la synarchie, l’introduction du pacte synarchique d’empire prévoit expressément ces deux phases.

« Ce document est strictement confidentiel et doit le rester durant la phase de révolution invisible.

Il est à la base de la CSR de l’empire français, dont le but est la prise du pouvoir pour l’instauration coûte que coûte d’un régime synarchique approprié.

Notre méthode de révolution invisible et les techniques, stratégie et tactique, de la révolution en ordre dispersé qui en découlent, ont été élaborées pour réduire au possible la violence émeutière ou insurrectionnelle, inévitable quand l’idée atteignant la masse directement se dégrade en passion.

La révolution dans la rue est de deux choses l’une : ou manifestation sporadique du sentiment populaire, ou violence factieuse.

Dans l’un et l’autre cas, elle est un accident anarchique ; elle est la révolution d’en-bas.

Nous réprouvons la révolution dans la rue. Nous tentons de l’éviter partout. Nous faisons la révolution par en-haut.

Nous poursuivons la révolution synarchique dans les consciences avant tout et la propageons dans l’Etat que par surcroit : nous avons donc à la défendre avec soin contre toute publicité prématurée qui rendrait inévitable l’emprise démagogique par de troubles éléments révolutionnaires ou l’utilisation dégradante des principes synarchiques au profit de vains appétit de pouvoir.

D’où, notamment au cours de la période préparatoire, nécessité de l’action secrète menée avec une inflexible patience d’individu à individu.

Cette phase de révolution invisible en ordre dispersé, orientant des associés venus de tous les horizons politiques et de toutes les catégories sociales, sera prolongée autant qu’il le faudra pour que soit atteint le point de cristallisation synarchique du pays.

Au CSC, seul appartient d’en reconnaître le moment après étude de la conjoncture révolutionnaire, vérifiée par de prudents essais d’action à découvert.

Alors seulement l’état de révolution synarchiste sera proclamé, le présent document sera publié et chaque signataire du Pacte pourra à son gré se déclarer tel.

Dans l’attente de cette révolution à découvert au plein soleil de la vie populaire, l’esprit philosophique révolutionnaire et les principes synarchiques, doivent pénétrer partout, la pensée synarchiste se revêtant des formules employées dans le Pacte ou de n’importe quelles autres mieux appropriées à tel milieu ou à tel moment ;

Notre réseau de commandes révolutionnaires et d’influences doit être établi ou renforcé dans tous les domaines de la vie collective ;

Cependant que le Pacte et l’existence même du Mouvement – à plus forte raison de la CSR – seront en tout état de cause tenus secrets.

La propagande directe dans de telles conditions, imposées par l’état du pays, ne peut être menée que de bouche à oreille et sous réserve probatoire. »

Elle se déroule en deux phases : une phase invisible et une phase visible.

La phase invisible de la révolution vise à empêcher l’intervention des foules dans le processus. Ils veulent éviter l’émeute. La phase invisible est en réalité la préparation de la révolution elle-même. On infiltre les lieux de pouvoir par des hommes favorables à la synarchie, puis on propage les idées de la synarchie par la propagande. C’est lorsque le pouvoir a presque totalement basculé dans la synarchie que l’on entre dans la phase visible.

En 1928, les choses vont changer avec Herbert Georges Wells dit H. G. Wells et son livre « la conspiration ouverte » (open conspiracy). Un livre traduit en français l’année de sa sortie est aujourd’hui, curieusement introuvable. Il n’est pas republié alors que pourtant, il se trouve dans le domaine public. C’est une œuvre essentielle pour comprendre notre monde, comme d’ailleurs la plupart des autres livres de Wells (« Le nouvel ordre mondial » ou « la machine à voyager dans le temps« ).

La synarchie ayant échoué en 1945 dans le drame que nous connaissons tous, il a fallu trouver d’autres moyens plus « doux » pour parvenir à l’imposer. C’est là que le projet un peu délirant de H. G. Wells est venu à la rescousse.

Au chapitre un, Wells fait le constat d’un monde détruit et donc à reconstruire. Nous sommes dix ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Ce n’est qu’au chapitre deux que l’auteur évoque la notion de « conspiration ouverte« . Je vous propose un extrait du livre traduit de l’anglais par mes propres soins.

« C’est ainsi qu’il y a quelques années (vers 1927), je suis devenu très désireux de clarifier et de donner forme à un ensemble de suggestions qui me semblaient contenir la solution de cette énigme de l’adaptation de notre vie aux immenses possibilités nouvelles et aux immenses dangers nouveaux auxquels l’humanité est confrontée. Il me semblait que, dans le monde entier, des personnes intelligentes s’éveillaient à l’indignité et à l’absurdité d’être mises en danger, limitées et appauvries par une simple adhésion non-critique aux gouvernements traditionnels, aux idées traditionnelles de la vie économique et aux formes traditionnelles de comportement, et que ces personnes intelligentes qui s’éveillaient devaient constituer d’abord une protestation, puis une résistance créative à l’inertie qui nous étouffait et nous menaçait.

Ces personnes, je l’ai imaginé, diraient d’abord : « Nous sommes à la dérive ; nous ne faisons rien de valable de nos vies. Nos vies sont ennuyeuses, stupides et pas assez bonnes ». Puis ils diraient : « Que devons-nous faire de nos vies ? » Et puis, « Rassemblons-nous avec d’autres personnes de notre espèce et faisons du monde une grande civilisation mondiale qui nous permettra de réaliser les promesses et d’éviter les dangers de cette nouvelle époque. » Il m’a semblé qu’à mesure que, les uns après les autres, nous nous réveillions, c’est ce que nous devions dire. Cela revenait à une protestation, d’abord mentale puis pratique, cela revenait à une sorte de conspiration non préméditée et non organisée, contre les gouvernements fragmentaires et insuffisants et la cupidité, l’appropriation, la maladresse et le gaspillage généralisés qui sévissent actuellement. Mais à la différence des conspirations en général, cette protestation et cette conspiration de plus en plus larges contre les choses établies se dérouleraient, de par leur nature même, à la lumière du jour, et elles seraient prêtes à accepter la participation et l’aide de tous les milieux. Elle deviendrait, en fait, une « conspiration ouverte », une conspiration nécessaire, naturellement évoluée, pour ajuster notre monde disloqué.

(…)

La première Conspiration ouverte transmettait l’idée générale d’un monde reconstruit, mais elle était très vague sur la manière particulière dont telle ou telle vie individuelle pouvait être vécue par rapport à cette idée générale. Elle donnait une réponse générale à la question, « Que devons-nous faire de nos vies ? » Elle disait : « Aider à refaire le Nouveau Monde au milieu des confusions de l’Ancien. » Mais lorsque la question était posée : « Que dois-je faire de ma vie ? », la réponse était beaucoup moins satisfaisante. Les années de réflexion et d’expérience qui se sont écoulées entre-temps permettent, maintenant, d’amener cette idée générale d’un effort de reconstruction, d’une tentative de bâtir un nouveau monde parmi les dangers et les désaccords de notre état actuel, dans une relation beaucoup plus étroite et plus explicite avec le « Conspirateur Ouvert » individuel. Nous pouvons présenter la chose sous un meilleur jour et la traiter avec une touche plus sûre. » (H G Wells, La conspiration ouverte, chapitre II).

Le passage est très intéressant et éclaire d’un jour nouveau le mouvement complotiste moderne. Wells utilise, sans se rendre compte lui-même, la technique de « la-porte-au-nez ».

Il dit avoir rédigé son livre en 1927, mais publié en 1928 afin de proposer une réforme du monde afin d’éviter un nouveau cataclysme mondial. En réalité, son projet n’empêchera pas la Deuxième Guerre mondiale.

Il définit son premier projet de « protestation d’abord mentale ». Ensuite, le projet devient une « protestation pratique ». « D’abord mentale, puis pratique », nous dit-il. C’est la bataille des idées qui précède toujours les changements réels.

Wells parle de « conspiration non préméditée et non organisée« . Il oppose cette nouvelle conspiration aux « conspirations en général », car elles sont très différentes. Les anciennes se faisaient dans le secret, alors que « la conspiration ouverte » se fait « à la lumière du jour« .

Pourquoi une conspiration est-elle publique ?

Une drôle d’idée.

Les conspirateurs souhaitent obtenir l’adhésion du plus grand nombre et de tous les milieux.

Pourquoi désire-t-on obtenir l’adhésion des masses ?

Là aussi, c’est étrange. Une conspiration, par principe concerne toujours un petit nombre de personnes, pour être efficace. Sinon, ce n’est plus une conspiration.

Pour comprendre la logique de la conspiration ouverte », il faut adopter la grille de lecture de « la-porte-au-nez ». Elle correspond très exactement à la mise en œuvre de cette technique.

Recherchons donc les trois phases de « la-porte-au-nez » : grosse proposition, petite proposition et acceptation.

1er phase : la grosse proposition.

Le projet de « conspiration ouverte » initial est la « grosse proposition ». Elle est ouverte et publique, car elle doit faire le plus de bruit médiatique possible. Elle a pour objet d’impressionner et de faire peur. Elle a pour fonction d’être rejeté. C’est sa fonction. Elle doit rendre plus acceptable la véritable proposition de conspiration qui viendra ensuite.

L’auteur dit « Nous pouvons présenter la chose sous un meilleur jour et la traiter avec une touche plus sûre« .

Le caractère excessif de la « grosse proposition » permet de présenter la « petite proposition » sous un « meilleur jour » et de la faire accepter par la population d’une manière « plus sûre ».

2e phase : résistance des peuples.

La résistance des peuples, c’est le rejet de la « grosse proposition ». C’est la porte qui claque au nez de celui qui propose son projet politique.

Dans plusieurs chapitres, H. G. Wells parle de la résistance à la « conspiration ouverte ».

Au chapitre XI, c’est la résistance dans « les grandes communautés modernes « , c’est-à-dire les pays les plus civilisés, les plus industrialisés.

Au chapitre XII, il y a la résistance dans « les peuples moins industrialisés ».

3e étape : acceptation de la « petite proposition« .

La « grosse proposition » est discutée par ceux qui s’y opposent. Une phase de négociation s’ouvre et débouche sur une sorte de compromis. Les « comploteurs » font des concessions qui sont acceptées par ceux qui s’y opposent. C’est ce qui est expliqué au chapitre XIV dont l’intitulé est explicite « La conspiration ouverte commence comme un mouvement de discussion, d’explication et de propagande. » C’est une discussion qui est très orientée, car la propagande doit y jouer un grand rôle pour faire accepter « la petite proposition ».

Je ne peux pas donner plus de détail, car je ne parle du livre de Wells qu’à titre d’exemple pour expliquer le principe de « la-porte-au-nez ».

C’est comme cela que nous devons comprendre le projet de « great reset » de Klaus Schwab et le COVID 19. Autant de tapage médiatique de la dissidence et du pouvoir profond pour déboucher sur si peu de chose.

Nous avons exploré ensemble les abysses et les sommets des techniques de manipulation mentale, un voyage qui, nous l’espérons, vous a offert des clés de compréhension essentielles sur les forces invisibles qui modèlent notre perception du monde. Mais l’aventure ne s’arrête pas là, et votre voix compte dans cette exploration continue de la conscience humaine.

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