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Les techniques de manipulation mentale : la propagande de guerre (4).

Face aux conflits actuels à l’Est, cet article se penche sur la propagande de guerre, inspiré par l’œuvre d’Anne Morelli, « Principes élémentaires de propagande de guerre« . Accessible et éclairant, ce livre devient un guide essentiel pour démêler les stratégies utilisées contre les peuples en temps de guerre. Un voyage nécessaire pour quiconque souhaite comprendre les rouages de la manipulation médiatique et politique dans les conflits modernes.

Anne Morelli propose de regrouper les principes de la propagande de guerre en dix commandements facile à retenir. Chacun de ces dix commandements constitue un chapitre de son livre.

  1. Nous ne voulons pas la guerre.
  2. Le camp adverse est seul responsable de la guerre.
  3. L’ennemi a le visage du diable.
  4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
  5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités ; si nous commettons des bavures, c’est involontairement.
  6. L’ennemi utilise des armes non autorisées.
  7. Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.
  8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
  9. Notre cause a un caractère sacré.
  10. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres.

Chacun de ses commandements concerne toutes les guerres à toutes les époques.

Ils ont pour objectif d’amener la population au consentement de la guerre.

J’ai décidé de modifier les éléments du livre d’Anne Morelli en regroupant certains commandements dans un même chapitre ou de diviser des commandements en deux éléments afin de mieux restituer le mécanisme psychologique dans la propagande de guerre. Nous avons les causes de la guerre (I), la diabolisation de l’ennemi (II), les crimes de guerre (III), la manière de mener la guerre (IV) et le soutien à la guerre (V).

Il faut lire ses éléments au regard de la crise politique actuelle, sous sa forme sociale, comme le mouvement des gilets jaunes, sous sa forme médicale, avec la dictature sanitaire ou surtout sous sa forme militaire avec la guerre en Ukraine. Je propose cet article comme une sorte de boîte à outils contre la propagande de guerre mené tambour battant du matin au soir, sept jours sur sept et trois cent soixante-cinq jours par an. On ne peut lutter contre le diable qu’en disant la vérité et en utilisant les mots exacts pour le désarmer. Il devient un roi nu sans pouvoir.

I. Les causes de la guerre.

J’ai regroupé les deux premiers commandements dans un seul chapitre, car ils constituent deux faces d’un même élément. En psychologie, on parle d’injonction paradoxale : je veux faire la paix (A), mais je suis contraint de faire la guerre en raison du comportement de mon adversaire (B). De même, il faut justifier auprès de son opinion publique les causes de la guerre (C).

A. Nous voulons la paix.

« Tous les pays, au moins dans l’histoire moderne, avant de déclarer la guerre ou au moment même d’effectuer cette déclaration, assuraient toujours solennellement en préliminaire qu’ils ne voulaient pas la guerre. La guerre et son cortège d’horreurs sont en effet rarement populaires a priori et il est donc de bon ton de se présenter comme épris de paix. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 11).

L’exemple archétypique de l’homme qui fait la guerre tout en proclamant à qui veut l’entendre qu’il est un homme de paix, c’est Adolf Hitler.

Donnons en exemple, le discours d’Adolf Hitler au « sportpalast » de Berlin du 26 septembre 1938. Il fut prononcé au moment de la crise des Sudètes. Il faudrait presque faire une analyse de l’ensemble du discours, car celui-ci constitue un modèle de propagande politique qui a été maintes fois copié par la suite. Hélas, par manque de place, je n’évoquerais que les aspects qui concernent la propagande de guerre.

A deux moments de son discours Hitler, évoque ses intentions pacifiques :

« Si quelqu’un subit pendant 20 ans une telle honte, une telle opprobre et un tel malheur comme  nous l’avons subi, on ne peut vraiment pas nier qu’il soit pacifique. Si quelqu’un a cette patience telle que nous l’avons montrée, on ne peut vraiment pas dire qu’il soit belliqueux. Car après tout, si M. Bénès a 7 millions de Tchèques, il y a ici un peuple de plus de 75 millions ! « 

« J’ai n’ai pas grand chose à rajouter, sinon que je suis reconnaissant à M. Chamberlain pour tous ses efforts. Je lui ai assuré que le peuple allemand ne voulait rien d’autre que la paix ; je lui ai aussi expliqué que je ne pouvais pas aller au-delà des limites de notre patience.« 

Nous reprendrons ce discours dans la suite des éléments de propagandes, lorsque cela sera nécessaire.

Autre discours majeur du chancelier allemand, celui devant le Reichstag, du 1er septembre 1939, après l’invasion de la Pologne. Il constitue r le modèle même du discours de propagande de guerre (plus encore que celui du « sportpalast »), en plus d’être un document historique majeur sur le nazisme et son mécanisme politique. Un autre élément me frappe plus encore. Je ne suis pas un admirateur du IIIe Reich, je combats ses idées et son régime. Cependant, il faut admettre que le texte est remarquablement bien écrit, surtout en comparaison de la médiocrité de nos hommes politiques actuels. Je peux comprendre le pouvoir de séduction que cet homme politique exerça sur des millions d’Allemands. La séduction du diable est parfois terriblement efficace.

Dans la structure du discours, nous retrouvons bien les deux étapes du discours sur les causes de la guerre : d’abord la proclamation de la paix, puis l’obligation d’entrée en guerre à cause de l’ennemi.

Dès le début, Adolf Hitler martèle ses intentions pacifiques, en utilisant à plusieurs reprises des mots comme « paix » (1), ou surtout « pacifique » (6).

« Comme toujours, j’ai tenté de résoudre cette insupportable situation par des propositions de révision pacifiques (1). Et c’est mentir que d’affirmer, comme ceux qui sont face à nous, que nous nous limitons à tenter d’imposer nos révisions par le contraire. Quinze ans, avant que le national-socialisme n’arrive au pouvoir, on avait la possibilité d’apporter ces révisions grâce à des accords pacifiques (2), grâce à la compréhension pacifique (2).« 

« Toutes ces propositions, comme vous le savez, ont été rejetées. Et il m’est inutile de vous les énumérer une par une : les propositions de restreindre l’armement et, au besoin, de supprimer l’armement, les propositions de limiter les opérations de guerre, d’abandonner certaines méthodes militaires modernes, qui sont à mes yeux difficilement conciliables avec le droit international. Vous connaissez les propositions que j’ai déposées sur la nécessité de rétablir la souveraineté allemande du Reich. Vous connaissez mes tentatives incessantes de résoudre pacifiquement (4) le problème de l’Autriche et de parvenir à un accord sur ce point, puis sur la question des Sudètes, de la Bohême et de la Moravie. Et tout cela en vain.« 

« C’est ainsi que, dans ce cas de Dantzig, du corridor, etc., j’ai essayé avec des propositions pacifiques (5) de résoudre le problème via une discussion pacifique (6).« 

« Mon amour de la paix (1) et ma patience infinie ne doivent pas être pris pour de la faiblesse ou même de la couardise ! J’ai donc décidé hier soir de faire savoir au gouvernement britannique que, dans ces conditions, je ne puis plus trouver auprès du gouvernement polonais aucune disposition à entretenir avec nous un dialogue réellement sérieux. Et cela acte l’échec des propositions de conciliation.« 

Il faut s’empresser de dire que les intentions pacifiques du Führer ne sont pas de réelle intention pacifique. C’est justement ce qui fait de son discours un discours de propagande. Car de réelles intentions de paix ne constitueraient pas une propagande. La propagande se distingue du discours « normal » par ses mensonges.

Notons les mensonges d’Adolf Hitler dans son discours, en les comparants à la réalité historique.

Dans le discours du « sportpalast » voici ce qu’il dit sur ses prétentions concernant les Sudètes :

« J’ai n’ai pas grand chose à rajouter, sinon que je suis reconnaissant à M. Chamberlain pour tous ses efforts. Je lui ai assuré que le peuple allemand ne voulait rien d’autre que la paix ; je lui ai aussi expliqué que je ne pouvais pas aller au-delà des limites de notre patience.
Je lui ai assuré et je le répète ici, qu’une fois ce problème résolu, il n’y aura plus de problème territorial pour l’Allemagne en Europe !« 

En 1938, Hitler déclare qu’il ne revendique que les Sudètes, il n’y aura plus aucune prétention territoriale en Europe.

Nous savons tous, que cela est faux, puisqu’il revendiquera ensuite d’autres territoires :

Dans le discours du Reichstag du 1er septembre 1939, il commet plusieurs mensonges qui paraissent énormes encore aujourd’hui.

« A quoi s’attend-on encore de notre part ? Je l’ai proclamé solennellement, et je le répète : nous n’exigeons et n’exigeront rien de ces pays occidentaux. J’ai garanti que la frontière entre la France et l’Allemagne était définitive. J’ai proposé à plusieurs reprises une amitié à l’Angleterre et, si nécessaire, la plus étroite des collaborations. Mais un amour ne peut pas être l’œuvre d’un côté seulement. Il doit trouver une réponse auprès de l’autre.
L’Allemagne n’a pas d’intérêts à l’Ouest. Notre Westwall est pour toujours la frontière du Reich vers l’ouest. Nous n’avons pas d’ambitions sur ce point pour l’avenir. La situation du Reich ne changera plus.« 

L’Allemagne n’exige rien des pays occidentaux. Il n’a aucune revendication territoriale à l’ouest. La frontière entre la France et l’Allemagne est définitive. Et pourtant, Hitler attaquera la Hollande, la Belgique et la France, le 10 mai 1940.

Autre mensonge concernant l’URSS.

« Mais je suis heureux de vous annoncer ici un événement particulier. Vous savez que la Russie et l’Allemagne sont gouvernées selon deux doctrines différentes. Et un aspect des choses devait être clarifié : l’Allemagne n’a pas l’intention d’exporter sa doctrine. Etant donné que l’Union soviétique ne compte pas exporter sa doctrine pour l’instant, je ne vois plus de raison à ce que nous nous affrontions de nouveau. Et nous en avons parlé très clairement entre nous : tout combat nous opposant l’un à l’autre n’aurait aucun intérêt, sinon pour des tiers. Nous avons donc résolu de conclure un pacte, qui exclut entre nous à l’avenir tout emploi de la force, qui nous oblige à nous consulter dans certaines questions européennes, qui nous permet d’entretenir une coopération économique et, surtout, qui nous assure que ces deux grands pays puissants n’utiliseront pas leur force l’un contre l’autre. Chaque tentative à l’Ouest d’y changer quoi que ce soit, échouera. Je souhaite proclamer en cet endroit, que cette décision politique représente un important tournant pour l’avenir et revêt un caractère définitif.

Je pense que l’ensemble du peuple allemand accueillera de manière favorable cette attitude politique. En effet, la Russie et l’Allemagne se sont combattues durant la guerre mondiale et, au final, elles en souffrirent toutes deux. Et cela ne peut avoir lieu une nouvelle fois.

Le pacte de non-agression et de consultation, qui est entré en vigueur le jour même de la signature, a franchi hier le plus haut degré de ratification, à Moscou comme à Berlin. Et à Moscou, le pacte fut accueilli avec un enthousiasme pareil au vôtre ici. Et je rejoins mot pour mot M. Molotov, le commissaire russe aux Affaires étrangères, dans l’allocution qu’il a tenue.« 

Le Führer promet de ne pas attaquer l’Union soviétique ou d’exporter son idéologie (ne rigolez pas). Encore un mensonge puisque l’Allemagne attaquera l’URSS, le 22 juin 1941.

On retrouve le même processus avec la guerre en Ukraine. Dans le cas russe comme dans le camp occidental.

Vladimir Poutine parle de paix dans les deux grands discours qu’il a prononcés concernant son entrée en guerre contre l’Ukraine. Il évoque la question de manière très différente d’un Hitler.

Le 21 février 2022, le président russe annonce la reconnaissance de l’indépendance des républiques du Donbass. Le document très long constitue un document historique majeur d’une importance exceptionnelle. Il restera sans aucun doute dans l’histoire pour les générations futures. Peut-être s’agira-t-il du testament politique de Vladimir Poutine, tant les propos sont politique. Il doit être lu et relu le stylo à la main et le petit cahier à spirale sur les genoux pour noter les éléments les plus importants.

Vladimir Poutine ne se présente pas comme voulant la paix en Europe. Il n’en parle pas. Lorsqu’il utilise le mot « paix », c’est pour parler de l’OTAN et de l’occident. Il le fait pour dénoncer le discours de propagande de ses adversaires. J’ai envie de dire, méfiez-vous des gens qui vous parle de paix, tout en ayant un comportement martial. Ce sont souvent les pires.

« Pourtant, on ne cesse d’essayer de nous convaincre que l’OTAN est une alliance pacifique et purement défensive. Selon eux, il n’y a pas de menaces pour la Russie. Une fois de plus, ils nous suggèrent de les croire sur parole. Mais nous connaissons le prix réel de telles paroles. En 1990, lorsque la question de l’unification allemande a été discutée, les dirigeants soviétiques ont reçu des États-Unis la promesse qu’il n’y aurait pas d’extension, ne serait-ce que d’un pouce, de la juridiction ou de la présence militaire de l’OTAN vers l’Est. Et que l’unification allemande ne conduirait pas à une extension de l’organisation militaire de l’OTAN vers l’Est.

Ils parlaient et nous donnaient des assurances verbales, mais tout cela n’était qu’un bruit vide. Plus tard, on nous a assuré que l’adhésion à l’OTAN des pays d’Europe centrale et orientale ne ferait qu’améliorer les relations avec Moscou, soulagerait ces pays des craintes nées d’un héritage historique difficile et même créerait une ceinture d’États favorables à la Russie.

Il s’est avéré que c’est exactement le contraire qui s’est passé. Les autorités de certains pays d’Europe de l’Est, colportant la russophobie, ont apporté à l’Alliance leurs complexes et leurs stéréotypes sur la menace russe et ont insisté sur le renforcement des capacités de défense collective devant être principalement déployer contre la Russie. Et cela s’est produit dans les années 1990 et au début des années 2000, lorsque, grâce à notre ouverture et à notre bonne volonté, les relations entre la Russie et l’Occident étaient à un niveau élevé.

La Russie a rempli toutes ses obligations, y compris le retrait des troupes d’Allemagne et des États d’Europe centrale et orientale, contribuant ainsi largement à surmonter l’héritage de la guerre froide. Nous avons toujours proposé diverses options de coopération, notamment dans le cadre du Conseil OTAN-Russie et de l’OSCE.« 

Poutine dénonce le discours « pacifiste » de l’OTAN. L’organisation se présente à la Russie et au monde comme « purement défensive« . Elle ne menacerait pas la Russie. C’est exactement le discours d’Hitler en 1938, puis en 1939 vis-à-vis de l’Europe de l’Ouest ou de l’URSS. Discours d’Hitler que reprend à son compte l’OTAN.

Or, dit-il, ces promesses sont un « bruit vide ». L’OTAN a fait le contraire.

Poutine entre en guerre, mais ne se présente pas comme un homme de paix. Il ne respect pas le premier commandement. Au contraire, il accuse son adversaire de parler de paix, mais d’agir comme préparant la guerre. Il dénonce le double discours de l’OTAN.

Autre discours, celui du 24 février 2022 fut prononcé par le Président Poutine au moment de l’entrée en guerre de son pays contre l’Ukraine. Le texte de Poutine, aussi remarquable au niveau des idées politiques que celui du 21 février constituera lui aussi pour les générations futures un guide indispensable pour la reconstruction du monde, car il soulève un certain nombre d’éléments qui vont au-delà de la simple guerre en Ukraine.

Dans ce discours, Vladimir Poutine évoque clairement ses intentions pacifiques.

« Dans ce contexte, revenons sur la situation à Donbass. Nous constatons que les forces qui ont réalisé un coup d’État en Ukraine en 2014, se sont emparées du pouvoir et l’ont conservé au moyen de procédures électorales essentiellement décoratives, ont définitivement refusé de résoudre le conflit de manière pacifique. Pendant huit ans, huit infiniment longues années, nous avons tout fait pour que la situation soit résolue par des moyens pacifiques et politiques. En vain.« 

Il accuse l’Ukraine d’avoir refusé de résoudre la guerre du Donbass de manière pacifique.

Notons la manière dont il qualifie le processus électoral en Ukraine et donc en occident. Ce sont des « procédures électorales, essentiellement décoratives ». Je ne résiste pas au plaisir de citer cette expression qui me fait sourire, tant le propos est juste. Certains ont beaucoup de mal à comprendre que nos scrutins sont truqués par nature et ne peuvent jamais permettre de faire émerger l’opinion du corps électoral.

Le discours de propagande est bien sûr réversible. Il s’applique également à l’occident qui tente de présenter Volodymyr Zelensky comme un homme de paix. Ils iront même jusqu’à le proposer comme candidat au prix Nobel de la paix. Un titre « essentiellement décoratif » pour parler comme le président russe.

B. L’ennemi veut la guerre.

« Nous avons été contraints de faire la guerre, le camp adverse a commencé, nous sommes obligés de réagir, en état de légitime défense ou pour honorer nos engagements internationaux. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 17).

« Chaque camp assurait avoir été contraint de déclarer la guerre pour empêcher l’autre de mettre à feu et à sang. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 19).

L’ennemi est accusé d’être le seul responsable de la guerre. On charge le mulet de tous les maux. C’est le principe de la propagande de guerre. C’est le premier principe de la politique selon Karl Schmitt. Il faut antagoniser le conflit afin de mobiliser la population de son camp contre un ennemi commun.

On retrouve cette position dans le discours d’Hitler du 1er septembre 1939 afin de justifier l’attaque contre la Pologne. Le Führer accuse la Pologne d’avoir rejeté ses propositions de paix.

« Ces propositions ont été rejetées. Et ce n’est pas tout : les réactions qu’elles provoquèrent furent d’abord des mobilisations, et ensuite une terreur renforcée, avec une pression accrue sur les Allemands de ces régions et une lente lutte d’étouffement contre la ville libre de Dantzig sur le plan économique, douanier, et finalement au cours des dernières semaines, aussi sur le plan militaire et des transports.
La Pologne a dirigé son combat contre la ville libre de Dantzig. Mais elle n’était pas disposée à régler la question du corridor d’une manière équitable et qui aurait rencontré les deux intérêts. Et, finalement, elle n’a pas pensé à remplir ses engagements vis-à-vis des minorités.

(…)

Depuis quatre mois, j’ai assisté à cette évolution avec calme, mais non sans adresser continuellement des avertissements. Ces derniers temps, j’ai renforcé ces avertissements. Voici plus de trois semaines, j’ai fait savoir à l’ambassadeur polonais que si la Pologne envoyait de nouveaux ultimatums à Dantzig, si de nouvelles mesures d’oppression étaient prises à l’encontre de tout ce qui est allemand sur place, si la Pologne essayait d’anéantir Dantzig économiquement par des mesures douanières, l’Allemagne ne resterait plus longtemps inactive ! Et je n’ai laissé subsister aucun doute sur le fait qu’à cet égard, il ne fallait pas confondre l’Allemagne d’aujourd’hui et celle qui existait avant nous. On a essayé d’excuser l’attitude envers les Allemands par le fait que les Allemands de là-bas se seraient rendus coupables de provocations. J’ignore en quoi peuvent consister les provocations des enfants ou des femmes que l’on maltraite, que l’on déporte, j’ignore de même en quoi sont censées avoir consister les provocations de ceux que, d’une manière bestiale et sadique, on a soit maltraités, soit tués. Je l’ignore. Mais il y a une chose que je sais : c’est qu’aucune grande puissance qui a un tant soit peu d’honneur ne resterait longtemps passive face à de tels faits !
J’ai encore essayé une dernière fois (bien que, je l’avoue, j’était intimement convaincu, que face au gouvernement polonais et puisqu’il dépend d’une soldatesque sauvage et déchaînée, un réel accord n’était pas sérieux), j’ai essayé une dernière fois d’accepter une proposition de conciliation émanant du gouvernement britannique. Celui-ci proposait non pas de diriger lui-même les négociations, mais il proposait de faire office d’intermédiaire entre la Pologne et l’Allemagne afin, de cette manière, de participer une nouvelle fois aux pourparlers.
Je dois insister sur un point : j’ai accepté cette proposition. J’ai mis en place les bases nécessaires à ces discussions, vous les connaissez. Réuni avec mon gouvernement, j’ai attendu durant deux journées entières pour voir si le gouvernement polonais allait ou non daigner nous envoyer un délégué. Hier soir, il ne nous a pas envoyé un délégué, mais fait savoir par son ambassadeur qu’il réfléchissait pour voir si et dans quelle mesure il lui était possible de donner suite à la proposition anglaise et qu’il communiquerait sa réponse à l’Angleterre.
Messieurs les députés ! Si l’on pouvait se comporter de la sorte envers le Reich allemand et son chef d’Etat ; si le Reich allemand et son chef d’Etat l’acceptaient, la nation allemande ne mériterait rien d’autre que de se retirer de la scène politique. Et là, on s’est fondamentalement trompé sur mon compte ! Mon amour de la paix et ma patience infinie ne doivent pas être pris pour de la faiblesse ou même de la couardise ! J’ai donc décidé hier soir de faire savoir au gouvernement britannique que, dans ces conditions, je ne puis plus trouver auprès du gouvernement polonais aucune disposition à entretenir avec nous un dialogue réellement sérieux. Et cela acte l’échec des propositions de conciliation. En effet, dans l’intervalle, la première réponse donnée à cette offre de conciliation fut la mobilisation générale de la Pologne, suivie de nouveaux actes de cruauté. Et ces faits se sont à nouveau répétés cette nuit. Après de récents incidents de frontière qui ont lieu en l’espace d’une seule nuit, il y en a eu cette nuit quatorze, dont trois d’une grande ampleur.
J’ai donc à présent décidé de parler à la Pologne en employant la même langue que celle qu’elle utilise face à nous depuis des mois !
Si des chefs d’Etat occidentaux déclarent à présent que cela affecte leurs intérêts, je ne peux que le regretter. Mais une telle déclaration ne me ferait pas hésiter une seconde sur l’accomplissement de mon devoir.

Dans cet extrait, on observe bien le contraste entre la volonté de paix d’un Hitler et les provocations polonaises. Il s’agit d’une méthode de propagande grossière utilisée massivement par tous les gouvernements afin de justifier une guerre.

Alors que le chancelier du Reich fait des propositions de paix (selon lui), la Pologne prépare la guerre en mobilisant son armée et en créant des incidents militaires à la frontière de l’Allemagne. Ce discours est un modèle du genre.

« Cette nuit, la Pologne a aussi tiré avec des soldats réguliers, pour la première fois, sur notre territoire. Depuis 5h45 des tirs de riposte ont lieu ! Et dès à présent, nous répondons à chaque bombe par une autre bombe. Ceux qui luttent avec du poison sont combattus de la même manière. Celui qui s’éloigne lui-même des règles d’une guerre humaine peut s’attendre à ce que, de notre côté, nous franchissions le même pas. Je continuerai à mener ce combat contre lui, jusqu’à ce que la sécurité du Reich soit assurée et ses droits garantis.

Ce mécanisme psychologique est utilisé par tous les hommes politiques quelle que soit la nature du régime politique. Même Vladimir Poutine va invoquer les provocations de l’OTAN dans son discours du 24 février 2022 pour justifier son attaque contre l’Ukraine.

« Je commencerai par ce que j’ai dit dans mon discours du 21 février de cette année. Je parle de quelque chose qui nous préoccupe particulièrement, des menaces fondamentales qui, d’années en années, étape par étape, sont créées de manière flagrante et sans cérémonie, année après année, par des politiciens irresponsables de l’Ouest contre notre pays. Je fais référence à l’expansion du bloc de l’OTAN vers l’Est, qui rapproche son infrastructure militaire des frontières de la Russie.
Il est bien connu que, depuis 30 ans, nous essayons avec constance et patience de parvenir à un accord avec les principaux pays de l’OTAN sur les principes d’une sécurité égale et indivisible en Europe. En réponse à nos propositions, nous nous sommes constamment heurtés soit à des tromperies et à des mensonges cyniques, soit à des tentatives de pression et de chantage, alors que dans le même, l’Alliance de l’Atlantique Nord, malgré toutes nos protestations et nos préoccupations, ne cesse de s’étendre. La machine de guerre est en marche et, je le répète, s’approche au plus près de nos frontières.

(…)

Cela inclut la promesse faite à notre pays de ne pas étendre l’OTAN d’un pouce vers l’Est. Une fois encore, ils nous ont trompé ou, dans le langage populaire, tout simplement arnaqué. Oui, on entend souvent dire que la politique est un sale métier. Peut-être, mais pas aussi sale que cela, pas à ce point quand même. Après tout, un tel comportement de pipeur de dés est non seulement contraire aux principes des relations internationales, mais surtout aux normes de moralité et d’éthique généralement acceptées. Où sont la justice et la vérité ici ? Rien que des mensonges et de l’hypocrisie.
D’ailleurs, les politiciens, les analystes politiques et les journalistes américains eux-mêmes écrivent et disent que ces dernières années qu’un véritable « Empire du mensonge » a été créé aux des États-Unis. Il est difficile de ne pas être d’accord avec cela – c’est vrai. Mais, disons-le : les États-Unis restent quand même un grand pays, une puissance à la base d’un système. Tous ses satellites ne se contentent pas de l’approuver docilement, d’acquiescer, de reprendre en cœur ses positions à chaque occasion, mais aussi de copier son comportement et acceptent avec enthousiasme les règles qu’ils leur proposent. Avec raison, on peut dire avec certitude que l’ensemble du soi-disant bloc occidental, formé par les États-Unis à son image et à sa ressemblance, est ce même « Empire du mensonge ».

Le président russe vise l’OTAN et l’Union européenne. Il a très bien compris qui étaient ses adversaires. Il accuse l’OTAN de s’approcher militairement de ses frontières et d’être contraint de contre-attaquer pour se défendre. Il accuse les Américains et leurs alliés d’être « l’empire du mensonge ». Une autre expression culte qui marquera l’histoire, j’en prend les paris.

« Dans ce contexte, revenons sur la situation à Donbass. Nous constatons que les forces qui ont réalisé un coup d’État en Ukraine en 2014, se sont emparées du pouvoir et l’ont conservé au moyen de procédures électorales essentiellement décoratives, ont définitivement refusé de résoudre le conflit de manière pacifique. Pendant huit ans, huit infiniment longues années, nous avons tout fait pour que la situation soit résolue par des moyens pacifiques et politiques. En vain.« 

Concernant l’Ukraine, Vladimir Poutine dénonce le coup d’Etat de 2014 qui a instauré un régime néo-nazi. Ce régime, instauré en 2014, ne pourra pas être renversé par des élections truquées. Le pouvoir ukrainien a refusé toutes les propositions de paix.

Dans le camp Otano-ukrainien, c’est l’inverse. On accuse la Russie d’être responsable de la guerre.

Pour les nationalistes ukrainiens, c’est le russe qui est accusé de tous les maux.

La guerre n’a pas brutalement commencé, en février 2022. Un conflit armé existait depuis huit ans dans le Donbass. L’armée ukrainienne attaque le Donbass depuis cette période et a provoqué plus de quinze mille morts. Si nos médias faisaient correctement leurs boulots, ils devraient dire que l’Ukraine est l’agresseur et la Russie est venue défendre sa population dans le Donbass. Il y a une inversion des faits, l’agressé devient l’agresseur. Effectivement, l’occident est devenu l’empire du mensonge. Et le prince du mensonge, c’est Lucifer. Sans doute pour cela, que presque toutes nos élites sont satanistes. Nous en reparlerons plus loin.

C. Une cause noble.

« La guerre a généralement pour mobile la volonté de domination géopolitique, accompagnée de motivations économiques.

Mais les mobiles de la guerre sont inavouables à l’opinion publiques.

(…)

La propagande devra donc s’efforcer de cacher certains mobiles et de faire croire à d’autres. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 55).

Anne Morelli distingue les mobiles avoués et les mobiles inavouables. Les mobiles avouables sont ceux qui sont avancés par le gouvernement qui s’engage dans une guerre. Les mobiles inavouables sont ceux qui ne sont pas donnés par le pouvoir politique. On ne peut les deviner que par l’analyse économique ou géopolitique. Je n’en parlerais pas ici, cela ne relève pas de la propagande de guerre. Je ferais un article spécifique sur ce sujet très important.

Anne Morelli donne trois motifs de guerre qui sont presque toujours utilisé dans les guerres modernes.

« Officiellement du côté Alliés, les buts de la guerre se résumaient en trois points :

– écraser le militarisme ;

– défendre les petites nations ;

– préparer le monde à la démocratie.

Ces objectifs, très honorables, sont depuis recopiés,quasi textuellement, à la veille de chaque conflit. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 58).

Les trois mobiles de guerre sont :

Adolf Hitler va entrer en guerre pour défendre les populations allemandes qui vivaient en dehors de l’Allemagne, comme il l’annonce dans son discours du 1er septembre 1939.

« Depuis quatre mois, j’ai assisté à cette évolution avec calme, mais non sans adresser continuellement des avertissements. Ces derniers temps, j’ai renforcé ces avertissements. Voici plus de trois semaines, j’ai fait savoir à l’ambassadeur polonais que si la Pologne envoyait de nouveaux ultimatums à Dantzig, si de nouvelles mesures d’oppression étaient prises à l’encontre de tout ce qui est allemand sur place, si la Pologne essayait d’anéantir Dantzig économiquement par des mesures douanières, l’Allemagne ne resterait plus longtemps inactive ! Et je n’ai laissé subsister aucun doute sur le fait qu’à cet égard, il ne fallait pas confondre l’Allemagne d’aujourd’hui et celle qui existait avant nous. On a essayé d’excuser l’attitude envers les Allemands par le fait que les Allemands de là-bas se seraient rendus coupables de provocations. J’ignore en quoi peuvent consister les provocations des enfants ou des femmes que l’on maltraite, que l’on déporte, j’ignore de même en quoi sont censées avoir consister les provocations de ceux que, d’une manière bestiale et sadique, on a soit maltraités, soit tués. Je l’ignore. Mais il y a une chose que je sais : c’est qu’aucune grande puissance qui a un tant soit peu d’honneur ne resterait longtemps passive face à de tels faits !« 

Disours Hitler, 1er septembre 1939

Même discours, même justification pour Vladimir Poutine dans la guerre d’Ukraine.

« À cet égard, conformément à l’article 51 de la partie 7 de la Charte des Nations unies, avec l’autorisation du Conseil de la Fédération de Russie et conformément aux traités d’amitié et d’assistance mutuelle avec les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ratifiés par l’Assemblée fédérale le 22 février de cette année, j’ai pris la décision de mener une opération militaire spéciale.
Son but est de protéger les personnes qui ont été soumises à des abus, à un génocide par le régime de Kiev pendant huit ans.
Et à cette fin, nous chercherons à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine, à traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Fédération de Russie.« 

Discours Poutine, 24 février 2022

La Russie va utiliser deux des trois arguments pour justifier la guerre :

Du côté de l’OTAN, on retourne les arguments de l’ennemi en invoquant la défense d’une petite nation (l’Ukraine) face à l’appétit de domination de l’ogre russe. Chacun trouve sa petite nation à défendre. Il y a aussi une défense de la « démocratie » (ne rigolez pas) en Ukraine. Il suffit de voir l’état de la démocratie en France ou au USA, pour comprendre que la croisade otanesque en Ukraine n’a rien à voir avec la défense d’une démocratie essentiellement décorative (pour reprendre l’expression de Poutine).

II. Diabolisation de l’ennemi.

L’un des aspects les plus important de la propagande de guerre est la diabolisation de l’ennemi. Il doit incarner la figure du diable afin de constituer un repoussoir absolu pour la population. Une méthode très efficace.

« On ne peut haïr un groupe humain dans son ensemble, même présenté comme l’ennemi.

Il est donc plus efficace de concentrer cette haine de l’ennemi sur le leader adverse. L’ennemi aura ainsi un visage et ce visage sera évidemment odieux.

(…)

Pour affaiblir la cause adverse, il faut présenter pour le moins ses chefs comme incapables et faire douter de leur fiabilité , de leur intégrité. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 41-42).

La diabolisation est souvent temporaire. L’ennemi était fréquentable avant le conflit et le sera de nouveau après celui-ci.

« Il ne faut pas perdre de vue que ce montre est la plupart du temps très fréquentable avant le conflit et même, dans certains cas, après la victoire ou la défaite. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 42).

L’arme absolue de la diabolisation, c’est l’hitlérisation de l’adversaire.

« Depuis la Seconde Guerre mondiale, Hitler a été considéré comme un tel paradigme du mal que tout chef ennemi doit lui être comparé, être son héritier direct ou son sosie.

Du moins au moment du conflit… car la propagande crée des Hitler par intermittence, souvent honorables avant la crise et parfois réhabilités lorsque la crise est passée. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 47-48).

Vladimir Poutine, est accusé d’être un dictateur, voir même le nouvel Hitler.

La diabolisation ne se limite pas seulement à son chef de l’Etat, mais à l’ensemble du peuple. Les Russes seront accusé d’être des alcooliques et des soudards sans foi, ni loi. Cela va très loin. On imagine la réaction que provoquerait une telle accusation similaire à l’encontre de la population israélienne dans sa guerre contre les Palestiniens. Mais comme cela concerne des chrétiens orthodoxes, cela passe comme une lettre à la poste. Comme nous le verrons plus loin la guerre est toujours de nature religieuse et surtout celle en Ukraine.

La diabolisation peut parfois aller jusqu’à l’animalisation. Dans la guerre en Ukraine, nous n’en sommes pas encore là, mais cela ne manquera pas d’arriver très rapidement.

III. Les crimes de guerre.

La propagande de guerre établit une distinction fondamentale entre les crimes de l’ennemi (A) et les simples bavures de son camp (B).

A. Les crimes de l’ennemi.

« Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre.

Cela ne veut évidemment pas dire que des atrocités n’ont pas lieu pendant les guerres. Tout au contraire, les assassinats, les vols à mains armée, le s incendies, les pillages et les viols semblent plutôt être – hélas – la monnaie courante de toutes les circonstances de guerre et la pratique de toutes les circonstances de guerre et la pratique de toutes les armées, depuis l’Antiquité et jusquaux guerres du XXie siècle.

Ce qui par contre est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier de ces faits tandis que notre propre armée est au service de la population, même ennemie, et aiméee d’elle.

La criminalité déviante devient le symbole même de la seule armée ennemie, composée essentiellement de brigands sans foi ni loi. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 75-76).

La dénonciation des crimes de guerre de l’ennemi est un grand classique de la propagande de guerre de tous les temps.

Adolf Hitler, dans son discours au « sportpalast » de Berlin du 26 septembre 1938, va justifier l’annexion des Sudètes sur le prétexte du massacre des Allemands en Tchécoslovaquie :

« A peine M. Bénès avait parlé que son joug militaire commença à se renforcer. Nous sommes les témoins d’horreurs : 10 000 réfugiés en un jour, 20 000 le lendemain, 37 000 un jour plus tard, 41 000 deux jours plus tard, puis 62 000, puis 78 000, maintenant 90 000, 107 000, 137 000 et aujourd’hui 214 000.
Des régions entières sont dépeuplées, des villages sont incendiés, on essaie d’enfumer les Allemands avec des grenades et du gaz. Mais M. Bénès siège à Prague et est convaincu: « Rien ne peut m’arriver, à la fin il y a derrière moi l’Angleterre et la France. »« 

Le même Adolf Hitler, le 1er septembre 1939 utilisera le même prétexte pour justifier l’invasion de la Pologne :

« Depuis quatre moi, j’ai assisté à cette évolution avec calme, mais non sans adresser continuellement des avertissements. Ces derniers temps, j’ai renforcé ces avertissements. Voici plus de trois semaines, j’ai fait savoir à l’ambassadeur polonais que si la Pologne envoyait de nouveaux ultimatums à Dantzig, si de nouvelles mesures d’oppression étaient prises à l’encontre de tout ce qui est allemand sur place, si la Pologne essayait d’anéantir Dantzig économiquement par des mesures douanières, l’Allemagne ne resterait plus longtemps inactive ! Et je n’ai laissé subsister aucun doute sur le fait qu’à cet égard, il ne fallait pas confondre l’Allemagne d’aujourd’hui et celle qui existait avant nous. On a essayé d’excuser l’attitude envers les Allemands par le fait que les Allemands de là-bas se seraient rendus coupables de provocations. J’ignore en quoi peuvent consister les provocations des enfants ou des femmes que l’on maltraite, que l’on déporte, j’ignore de même en quoi sont censées avoir consister les provocations de ceux que, d’une manière bestiale et sadique, on a soit maltraités, soit tués. Je l’ignore. Mais il y a une chose que je sais : c’est qu’aucune grande puissance qui a un tant soit peu d’honneur ne resterait longtemps passive face à de tels faits !« 

Vladimir Poutine évoque lui aussi le génocide des populations russophones dans le Donbass dans son discours du 21 février :

« Les radicaux qui avaient pris le pouvoir ont organisé la persécution, une véritable terreur contre ceux qui s’élevaient contre leurs actions anticonstitutionnelles. Les politiciens, les journalistes et les personnalités publiques ont fait l’objet de moqueries et d’humiliations publiques. Les villes ukrainiennes ont été submergées par une vague de pogroms et de violence, une série de meurtres bruyants et impunis ont été commis. On ne peut s’empêcher de frémir devant la terrible tragédie d’Odessa, où des manifestants pacifiques ont été brutalement assassinés et brûlés vifs dans la Maison des syndicats. Les criminels qui ont commis ces atrocités n’ont pas été punis et personne ne les recherche. Mais nous connaissons leurs noms et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les punir, les retrouver et les traduire en justice.

Maïdan n’a pas rapproché l’Ukraine de la démocratie et du progrès. Avec le coup d’État, les nationalistes et les forces politiques qui les soutenaient ont finalement bloqué la situation et poussé l’Ukraine dans l’abîme de la guerre civile. Huit ans après ces événements, le pays est divisé. L’Ukraine connaît une crise socio-économique aiguë.

(…)

Le cours de la dé-russification et d’assimilation forcée se poursuit. La Verkhovna Rada publie sans relâche des lois de plus en plus discriminatoires, y compris une loi sur de soi-disant peuples de souche qui est déjà en vigueur. Les personnes qui se considèrent Russes et qui souhaitent préserver leur identité, leur langue et leur culture ont reçu le message explicite selon lequel elles sont étrangères en Ukraine.

Les lois sur l’éducation et sur le fonctionnement de la langue ukrainienne en tant que langue d’État ont banni le russe des écoles, de toutes les sphères publiques, jusqu’aux magasins ordinaires. La loi sur la « lustration », c’est-à-dire la « purification » de l’administration, a permis de se débarrasser des fonctionnaires indésirables.

Dans le camp occidental, on utilisera la technique en abondance pour discréditer l’adversaire russe. Il suffit seulement de donner l’exemple du « massacre de Boutcha ».

Que ses massacres ou ses persécutions soient réelles (dans le Donbass) ou imaginaires (à Boutcha), il me paraît important de montrer l’utilisation de cette technique de propagande dans les deux camps.

B. Les bavures dans notre camp.

« Les violences d’une camp ou de l’autre, peuvent certes être plus ou moins cruelles et même totalement disproportionnées selon les circonstances, les moyens, la discipline ou les ordres donnés, mais la propagande de guerre doit faire croire qu’elles sont uniquement le fait de l’ennemi. Nous-mêmes ne pouvons que provoquerdes « bavures », par erreur ou inadvertance. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 87).

Corollaire du précédent principe, nos propres troupes ne commettent jamais de massacre, mais des simples bavures.

Hitler dans son discours du 28 septembre 1938 évoque la question :

« La Pologne a dirigé son combat contre la ville libre de Dantzig. Mais elle n’était pas disposée à régler la question du corridor d’une manière équitable et qui aurait rencontré les deux intérêts. Et, finalement, elle n’a pas pensé à remplir ses engagements vis-à-vis des minorités. A cet égard, il me faut établir une chose très clairement : l’Allemagne à respecté ses engagements en la matière. Les minorités qui vivent au sein du Reich allemand ne sont pas persécutées. Qu’un seul Français se lève et prétende que les 50 000 ou 100 000 Français vivant dans la Sarre sont opprimés, brimés ou que leurs droits sont bafoués. Personne ne peut l’affirmer.

Selon le Führer, il n’y aurait aucune persécution de minorité en Allemagne, comme il n’y a pas de persécutions de Russes en Ukraine. Nous devons les croire sur parole. Alors qu’à l’évidence, les faits montre le contraire.

A l’inverse, les médias occidentaux s’évertuent à nier les crimes de guerre commis contre les civils par le régime de Kiev. Par exemple les fameuses vidéos de citoyens (dont des femmes et des enfants) attachés tous nues a des poteaux ne sont pas des persécutions, mais de simple punition contre d’horribles citoyens coupables de vols. Le même mécanisme avait été utilisé contre les gilets jaunes en 2018 afin de justifier l’incroyable répression de la police. Les gilets jaunes ont été eux aussi victimes de propagande de guerre. Je me concentre uniquement sur la guerre en Ukraine, mais le même article pourrait être fait sur les gilets jaunes ou la crise du Corona-virus.

Le ton de l’article, laisse transparaître que les vidéos diffusées n’ont pas toutes été tourné en Ukraine ou au moment de la guerre et concernerais des « pillards » ce qui est d’une certaine manière une façon de minorer l’événement voire de le justifier. Le texte de l’article est étrangement neutre voire même complaisant, alors qu’objectivement, les images sont scandaleuses. L’auteur d’un vol, même en temps de guerre ne devrait pas être traité de cette manière, mais mis en garde à vue et présenté devant un tribunal pour être sanctionné. Avec la propagande de guerre, il faut justifier à tous pris l’injustifiable.

On imagine les mêmes scènes en Russie… le ton de l’article de « Libération  » aurait été autrement plus virulent pour dénoncer la dérive totalitaire du régime et la barbarie de la population russe… mais là, il ne s’agit que d’Ukrainien et les victimes sont russophone. Alors bon…

IV. La manière de faire la guerre.

La manière de faire la guerre concerne la dénonciation de l’utilisation d’armes non autorisées (A), avec des pertes faibles dans notre camp (B) et des pertes importantes chez l’ennemi (C).

A. L’ennemi utilise des armes non-autorisées.

« Non seulement nous ne commettons pas d’atrocités mais nous faisons la guerre de manière chevaleresque, en en respectant – comme s’il s’agissait d’un jeu, certes dur mais viril – les règles.

ce n’est évidemment pas le ca de nos ennemis qui refusent de s’y plier. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 99).

Il s’agit d’un élément fondamental de la propagande de guerre, sans doute même le plus important. Cela concerne la manière de faire la guerre et surtout aux niveaux des armes que l’on va utiliser pour remporter la victoire.

« De la massue à la bombe atomique, en passant par le canon et le fusil automatique, toute les armes ont été successivement considérées par les perdants comme indignes d’une guerre vraiment chevaleresque, parce que leur usage unilatéral condamnait automatiquement leur camp à la défaite. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 101).

Certaines armes vont être considérées comme « licite » et d’autre comme « illicite ».

Lors de son discours du 1er septembre 1939, Adolf Hitler va accuser les alliées de faire usage d’arme interdite. C’est un passage méconnu de son discours.

« Toutes ces propositions, comme vous le savez, ont été rejetées. Et il m’est inutile de vous les énumérer une par une : les propositions de restreindre l’armement et, au besoin, de supprimer l’armement, les propositions de limiter les opérations de guerre, d’abandonner certaines méthodes militaires modernes, qui sont à mes yeux difficilement conciliables avec le droit international.« 

Le chancelier dénonce l’utilisation de certaines méthodes militaires modernes qui seraient interdites par le droit international. Non, non, vous ne rêvez pas. Il parlait de l’utilisation d’armes chimiques et bactériologiques qui furent utilisées par les deux camps lors de la Première Guerre mondiale. Ultérieurement, il y aura la bombe atomique du côté américain et les V1, les V2 et les avions à réaction du côté allemand. La guerre permet toujours des innovations importantes dans la manière de tuer les gens. La guerre permet toujours des progrès considérables. Progrès qui prendrait plus de temps en période de paix.

La même technique sera utilisée ultérieurement par Georges Bush père, puis par Georges Bush fils lors des deux guerres du Golf. Nous nous rappelons tous des célèbres « armes de destructions massives » irakiennes.

Pour la guerre en Ukraine, la technique va être abondamment évoquée, que ce soit du côté russe, que du côté ukrainien.

Du côté russe, on accuse l’occident de livrer des missiles longue portée avec des têtes nucléaires à l’Ukraine. Missiles qui peuvent menacer de destruction certaines villes russes. Il porta cette accusation lors de son discours du 21 février 2022. Il utilisera l’expression « arme de destruction massive« , s’inspirant en cela de George Bush père et fils. Cette simple accusation, portée contre l’Irak avait suffit a justifier deux guerres en Irak et le renversement de Saddam Hussein. Alors pourquoi Poutine ne pourrait-il pas utiliser le même prétexte pour faire la même chose en Ukraine ? Deux poids, deux mesures.

« Nous savons également qu’il y a déjà eu des déclarations selon lesquelles l’Ukraine va développer ses propres armes nucléaires, et ce ne sont pas de vaines bravades. L’Ukraine dispose de la technologie nucléaire soviétique et des vecteurs pour ces armes, notamment l’aviation et les missiles Tochka-U, également de conception soviétique, d’une portée de plus de 100 kilomètres. Mais ils en feront plus, ce n’est qu’une question de temps car ils disposent déjà de certains travaux de base de l’ère soviétique.
Ainsi, il sera beaucoup plus facile pour l’Ukraine d’acquérir des armes nucléaires tactiques surtout en cas de soutien technologique de l’étranger, que pour certains autres États –que je ne nommerai pas maintenant – mais qui développent effectivement de telles armes. Et nous ne devons pas exclure une telle possibilité.
Avec l’apparition d’armes de destruction massive en Ukraine, la situation dans le monde, en Europe, et surtout pour nous, pour la Russie, va changer de façon spectaculaire. Nous ne pouvons pas ne pas répondre à ce danger réel, surtout, je le répète, que des mécènes occidentaux pourraient faciliter l’apparition de telles armes en Ukraine afin de créer une autre menace pour notre pays. Nous pouvons voir avec quelle persistance le renforcement militaire du régime de Kiev est effectué. Depuis 2014, les États-Unis ont envoyé à eux seuls des milliards de dollars à cette fin, notamment des armes, des équipements et des formations spécialisées. Au cours des derniers mois, les armes occidentales ont afflué en Ukraine à un rythme soutenu, de manière démonstrative, au vu et au su du monde entier. Les activités des forces armées et des services de sécurité ukrainiens sont dirigées par des conseillers étrangers, nous en sommes bien conscients.« 

D’ailleurs, les faits n’ont pas donné tort à Vladimir Poutine, comme le montre l’actualité militaire survenue depuis le déclenchement de la guerre.

En riposte, la Russie menaça plusieurs fois les forces de l’OTAN d’une riposte nucléaire. Menace agité dans les médias occidentaux comme un hochet pour faire peur et créer une sorte de repoussoir contre la Russie.

La Russie accuse l’Ukraine et l’OTAN de mettre en place un programme de création d’arme chimique à travers un vaste réseau de laboratoire à travers le pays. Après deux ans de crise du COVID, l’argument fait mouche dans l’opinion publique. Les sites de « fact cheking » occidentaux rament comme des malades pour tenter de contrecarrer les affirmations du président russe.

Les laboratoires biologiques ukrainiens, comme celui de Wuhan, sont présentés comme une théorie du complot par la presse occidentale. Nous reparlerons de l’accusation de complotisme à la fin de l’article.

« Par ailleurs, quand on est convaincu d’avoir fait de nombreuses victimes civiles chez l’ennemi, il est encore possible d’en attribuer la faute à l’ennemi en affirmant qu’il pratique une stratégie dite du « bouclier humain », consistant à protéger ses militaires derrière des civils. C’est probablement la tactique qui avait été utilisée par les Etats-Unis, protégeant leurs avions-espions derrière un boeing civil coréen qui fut abattu par les Soviétiques, en 1983. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 101).

Enfin, disons un dernier mot sur la technique du « bouclier humain » qui fut utilisé par la presse russe lors du siège de l’usine Azovstal à Marioupol. Un grand classique de tous les temps de la propagande de guerre.

Alors que la presse occidentale explique les civils, son venu se réfugier dans l’usine sous la protection du régiment Azov, les Russes accusent l’armée ukrainienne de prendre des civils en otage. Chacun utilise la technique pour son propre compte. A vous de choisir.

B. Des pertes faibles dans notre camp.

« L’issue de certaines batailles semble avoir été favorable aux uns ou aux autres. (…) Quant aux franches défaites, elles sont purement et simplement passées sous silence. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 118-119).

Un des grands principes de la propagande de guerre est de réduire les conséquences des victoires de l’adversaire, voir même de transformer des défaites évidentes en triomphales victoires. La guerre en Ukraine ne maque pas d’exemple à ce sujet.

Ce qui donne lieu à certains articles lunaires qui feront sans doute rire les générations futures.

« Si l’optimisme est de rigueur en ce qui concerne les pertes humaines, il doit également être de mise sur le plan financier ; la guerre doit apparaître comme ne coûtant ni sang ni argent. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 119).

C. Des pertes énormes chez nos ennemis.

« A de rares exceptions près, les êtres humains préfèrent généralement adhérer à des causes victorieuses.

En cas de guerre, l’adhésion de l’opinion publique dépend donc des résultats apparents du conflit.

Si ces résultats ne sont pas bons, la propagande devra cacher nos pertes et exagérer celles de l’ennemi. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 117).

La grande bataille des chiffres porte toujours sur le nombre de soldats tués.

15 000 soldats russes tués selon les médias occidentaux.

Alors que l’Ukraine n’aurait que 1 300 soldats morts.

Et pourtant, la Russie occupe 20 % du territoire de l’Ukraine.

Allez comprendre…

Devant une telle déroute militaire Ukrainienne, la presse commence à donner le vrai nombre de morts du côté ukrainien. Cela fait sans doute parti de la stratégie de victimisation. Cela vise à transformer un petit pays en victime expiatoire de l’ogre russe, afin de mobiliser le monde pour le défendre. Une technique de victimisation est bien connue, elle aussi. Ne pas se tromper sur l’objectif des informations qui sortent dans les grands médias occidentaux. Rien n’est dû au hasard. Il ne s’agit pas de reconnaître la défaite de l’Ukraine, mais d’un changement de stratégie.

V. Le soutien à la guerre.

Le soutien à la guerre amène les artistes et les intellectuels à soutenir la cause (A) tout en dénonçant les gens qui refusent la propagande comme des traîtres (C), car notre cause est sacrée (B).

A. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.

« La propagande, comme toute forme de publicité, se base sur l’émotion. Elle est le levier utilisé en permanence pour mobiliser l’opinion publique et on peut même dire que propagande et émotion sont, deouis toujours, consubstantielles.

or, pour créer l’émotion, on ne peut se fier à des fonctionnaires. Il faut soit s’adresser à des professionnels de la publicité (…) soit s’adresser à des artistes et intellectuels, rompus professionnellement à créer l’émotion. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 125).

La propagande de guerre doit être relayée par une armada d’artistes et d’intellectuels. On a vu le phénomène durant la crise des gilets jaunes et plus encore avec la dictature sanitaire. Il y a unanimisme dans l’élite du spectacle. La guerre en Ukraine, met une nouvelle fois en évidence, ce phénomène classique. Beaucoup d’intellectuels se sont jetés à corps perdu contre la Russie.

Citons parmi les intellectuels engagés dans la guerre, trois noms : Bernard-Henry Levy (dit Béchamel), Raphaël Enthoven et Raphaël Glucksman (dit Glucks). oui, oui…. je sais… je frôle l’antisémitisme. Deux Raphaël sur trois… Etonnant non… Raphaël est le prénom d’un des sept archanges du Ciel. Étymologiquement, il signifie « Dieu guérit ». On se demande bien ce que nos deux guerriers du clavier peuvent bien guérir. Je me pose encore la question… Ni les Ukrainiens, et encore moins les Russes… Dans la Kabbale, il y a la notion de « Tikkoun Olam », la guérison du monde. Il faut détruire le monde pour que les étincelles de lumière remontent vers Dieu (ou le diable) afin que le monde soit réparé. Une vision purement sataniste qui fut reprise et popularisée par Sabbataï Tsevi et Jakob Frank (né en Ukraine). Pour la petite histoire, j’ai fait mon service militaire dans l’Infanterie de marine à Saint-Raphaël… Alors que nos deux énergumènes n’ont jamais porté d’armes de leur vie et usurpent le prénom de l’archange. j’ai toujours attaché beaucoup d’importance aux prénoms et aux noms de lieux.

« Pour donner à l’opinion publique l’impression que c’est la nation unanime qui soutient la guerre, il est nécessaire que des artistes et intellectuels en vue appuient les initiatives belliqueuses et les présentent, selon leurs propres moyens (la chanson, la morale, le cinéma…) de manière positive. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 139-140).

B. Notre cause a un caractère sacré.

« Si notre cause est sacrée, nous devons la défendre et, si nécessaire, les armes à la main.

Mais ce caractère sacré, peut être pris soit au sens littéral, soit au sens large. Au pied de la lettre, cela voudrait dire que, si la cause est religieuse, la guerre est une croisade à laquelle on ne peut se soustraire.

Effectivement, l’argument religieux a souvent été utilisé dans la propagande de guerre. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 145).

« La cause peut être sacrée au premier degré, dans le sens où elle est celle que Dieu appuie et soutient.

Mais bien souvent, ce sont d’autres valeurs, comme la démocratie, la « civilisation », la liberté ou l’économie de marché qui vont être élevées au rang de valeurs sacrées. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 149).

La guerre est presque toujours une guerre religieuse, c’est pour cela qu’elle est sacrée. Il y a opposition d’une religion contre une autre religion. La guerre doit prendre la dimension d’une croisade pour être efficace.

Dans la deuxième Guerre mondiale, c’est l’opposition du pagano-satanisme contre le christianisme. Le christianisme qui est visé est catholique (pour l’occident) et orthodoxe (pour la Russie). De la deuxième à la troisième, rien n’a changé. Les mêmes adversaires s’opposent. Ce qui est visé en Russie, c’est le chrétien orthodoxe. En ce sens, il y a et doit avoir une solidarité entre catholique et orthodoxe contre un ennemi commun.

Beaucoup de combattants ukrainiens sont des néo-nazis, mais surtout des satanistes (cela va ensemble). Le nazisme est une des formes du satanisme. J’ai déjà expliqué la chose ailleurs. L’Ukro-nazis porte de nombreux tatouages. Des croix gammée, des signes « SS » et des « Baphomet » ou « bouc de Mendès ». Le bouc de Mendès est l’autre nom de Baphomet selon Eliphas Levy.

Coucou Tristan Mendès-France.

Trisant Mendès-France qui devra donc être rebaptiser Tristan Baphomet-France. Fils de Pierre Mendès-France… de son vrai nom Pierre Baphomet-France.

Voici un florilège de quelques combatants nationalistes ukrainiens (merci à Guillaume Lopez et Laurent Brayard pour ces photos) :

Mais cela ne s’arrête pas là. Le temple de Satan apporta son soutien à la guerre en Ukraine et accueil des réfugiés de guerre. Il y a une certaine logique dans tous ces événements lorsque l’on dispose de la bonne grille de lecture.

Lors de la libération de Marioupol, l’armée russe a retrouvé un grand nombre de symboles satanistes dans l’usine d’Azovstal, ainsi que des lieux de culte néo-païens avec des idoles en bois. Les photos ont été diffusées par « ria novosti ». C’est la preuve que le bataillon Azov n’était pas seulement néo-nazi, mais également sataniste.

Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec des propos anciens de Bernard-Henri Levy sur le satanisme. Le « philosophe », en 1979, dans l’émission « La Part de l’ombre » avoua son admiration pour le diable et surtout Lucifer.

https://www.youtube.com/watch?v=_2yAIbk3uPM

Nous comprenons donc pourquoi Béchamel tient tellement à soutenir les néo-nazis ukrainiens. Lui comme eux sont satanistes. C’est aussi toute la question du judéo-nazisme, c’est-à-dire de l’alliance entre une certaine forme de judaïsme politique et le nazisme.

J’ai évoqué la question du judéo-nazisme il y a plusieurs années dans mes livres et mes articles. Le judéo-nazisme n’est pas seulement, comme le dit le philosophe israélien Yeshayahou Leibowitz (prénom imprononçable pour moi), une alliance entre le nazisme et le judaïsme politique, mais surtout une alliance politico-religieuse, sous l’égide de Satan. Une alliance qui mène une guerre religieuse contre le christianisme.

Dans l’expression « judéo-nazisme, le terme « judéo » est abusif. Ces gens-là ne sont nullement Juifs. Il s’agit en réalité de faux Juifs. Le Juif croit en Dieu, alors que le judéo-nazi lui croit en Satan. Jésus parlait de « fils du serpent » en évoquant les pharisiens, Saint-Jean parlait lui de « synagogue de Satan ».

La vraie question du judéo-nazisme se trouve là.

Je ne parle pas des vrais Juifs qui eux croient en Dieu, mais de faux « Juifs » (avec les guillemets) dont le dieu (sans majuscule) est Satan. Il est important de bien opérer cette distinction entre Juifs (pour lequel j’ai un certains respect, malgré des différences théologiques) et « juifs » (que je combats de toutes mes forces).

Raphaël Glucksman, Raphaël Enthoven, Bernard-Henry Levy et Tristan Baphomet-France ne sont pas Juifs, ils font partie de la synagogue de Satan.

La guerre en Ukraine est une guerre sacrée. Une guerre religieuse qui prend la forme très concrète d’une guerre entre judéo-nazisme et église orthodoxe. Il faut détruire l’orthodoxie. Derrière le russe, c’est l’orthodoxe que l’on attaque. Les églises et les monastères brûlent en Ukraine.

D’ailleurs, Vladimir Poutine, dans son discours du 21 février 2022, sans toutefois parler de satanisme, évoque que l’une des cibles des nationalistes ukrainiens semble être l’Église orthodoxe.

« Kiev continue à préparer un massacre contre l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou également. Et ce n’est pas une évaluation émotionnelle, des décisions et des documents spécifiques le montrent. Les autorités ukrainiennes ont cyniquement transformé la tragédie de la scission de l’Église en un instrument de politique d’État. Les dirigeants actuels du pays ne répondent pas aux demandes des citoyens ukrainiens d’abroger les lois qui portent atteinte aux droits des croyants. En outre, de nouveaux projets de loi ont été enregistrés à la Rada contre le clergé et les millions de paroissiens de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou.« 

C. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres.

« Toute tentative de mettre en doute les récits des services de propagande était immédiatement considérée comme un manque de patriotisme, ou plutôt, comme une trahison. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 155).

« Lors de toute guerre, celui qui se veut prudent, écoute les arguments des deux camps en présence avant de se forger un point de vue ou met en doute l’information officielle, est immédiatement considéré comme complice de l’ennemi. » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 159).

Je voulais terminer sur ce passage prophétique du livre d’Anne Morelli. On y retrouve presque tous les éléments des crises que nous avons traversée depuis 2020 (crise sanitaire, guerre en Ukraine). A méditer.

« Il n’est bien sûr pas dit dans les Constitutions européennes que la liberté d’opinion doit être supprimée en temp de guerre, mais elle l’est en réalité. Une opinion largement répandue veut qu’en cas de guerre, on s’abstienne de toute opposition à son gouvernement. L’union sacrée est de rigueur.

C’est pourtant en temps de guerre, au moment où les erreurs des gouvernements peuvent coûter le plus cher, que la liberté d’opinion devrait être garantie pour pouvoir empêcher les gouvernements de nuire.

Doit-on, pour ne pas passer pour un traître, s’abstenir de toute opposition ? Ne peut-on être pour son pays s’ila raison, mais contre lui s’il a tort ?La justiceet la vérité n’exigent-t-elle pas qu’on défende nos ennemis si on les accuse de crimes qu’ils n’ont pas commis ? Au risque d’être accusé de haute trahison… » (Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre, Editions aden, p. 169).

C’est ainsi que nous avons vu s’abattre sur l’Europe une impitoyable censure pour faire taire les Russes et ceux qui les soutiennent. Si les artistes pro-guerre sont encouragé à s’exprimer, les autres doivent se taire.

La censure va même jusqu’à viser les sportifs russes et biélorusses en biathlon et hockey sur glace. Deux sports nationaux là-bas. On sait jamais, si Svetlana Mironova ou Hanna Sola décidaient de prendre la parole à la fin d’une course pour apporter leur soutien à la Russie. Aïe, aïe, aïe, cela ferait désordre.

Allons toujours plus loin, en interdisant les musiciens russes ou des écrivains morts depuis longtemps. C’est là que nous comprenons le caractère religieux de la guerre. Il ne s’agit pas seulement de faire taire les opposant au conflit, mais d’éradiquer la culture de l’adversaire. La culture russe doit disparaître de la surface de la terre.

Nous avons exploré ensemble les abysses et les sommets des techniques de manipulation mentale, un voyage qui, nous l’espérons, vous a offert des clés de compréhension essentielles sur les forces invisibles qui modèlent notre perception du monde. Mais l’aventure ne s’arrête pas là, et votre voix compte dans cette exploration continue de la conscience humaine.

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