Le journal de la campagne présidentielle de 2022 (2)
7 décembre 2021.
Le sondage du jour va faire grand bruit. Après sa désignation par le Congrès des Républicains, Valoche va bondir de onze points et s’installer en deuxième position (20 %) derrière le Maréchal Macron (23 %), Marine Le Pen (15%) et Eric Zemmour (14 %).
Hidalgo devient « Madame 3 % », comme jadis, il y avait « Monsieur 3 % » (Hollande). Quel incroyable effondrement pour le Parti socialiste.
Un deuxième tour Macron-Pécresse serait remporté par Valérie Pécresse. Duel intéressant entre deux agents de la CIA, deux youngs leaders de la French American Fondation. Deux comparses qui se connaissent bien via l’affaire Alstom. Le pacte de corruption qui a permis à Emmanuel Macron d’atteindre l’Elysée. Le Pacte de corruption, comporte-t-il aussi un volet Pécresse en permettant à Valoche d’accéder au poste de Président. Valérie Pécresse, est-elle la femme qui doit succéder à Emmanuel Macron selon Jacques Attali. Il n’y a que moi pour m’étonner de cette étrange coïncidence.
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La phrase du jour :
« Il est le grand vide. C’est un adolescent qui se cherche. On a l’impression d’un type qui n’est pas fini. On a l’impression de quelqu’un qui n’a pas les idées claires sur rien. Ce type dit tout et le contraire de tout » (Eric Zemmour sur BFM)
Eric Zemmour reprend le titre du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « le traître et le néant« . Là où les deux journalistes du « Monde » avaient le droit de critiquer le président, Eric Zemmour va se prendre un tombereau d’insultes et de reproches. Double standard de notre « démocratie ». Certains ont le droit de dire ce que d’autres ne peuvent pas dire.
8 décembre 2021.
8 décembre, jour de l’Immaculée-Conception, Macron part en voyage à Vichy.
Ha Vichy.
Vichy et son (ancien) maire Claude Malhuret. Une ville maudite pour l’éternité. Le Maréchal Pétain en 1940, Claude Malhuret en 2020. Un florilège de ses discours… Avec le masque, s’il vous plaît.
Bon alors fini de rigoler. Maintenant, il faut évoquer les choses sérieuses, très sérieuses même. Derrière son discours pince-sans rire se cache un immense conflit d’intérêt. Voici l’en-tête de sa page wikipédia.
Médecin. Fondateur avec Laurent Alexandre du site internet « Doctissimo ». C’est du joli tout ça. On comprend mieux pourquoi il est aussi virulent contre les anti-vax et ceux qui dénoncent (comme moi) la dictature sanitaire. Une dictature à laquelle il participe. On imagine bien, le Maréchal ou le Fürher (Nein !!!) avouer qu’ils ont instauré une dictature qui leurs rapportent plein de pognon et de prestige. Combien lui a rapporté « doctissimo », depuis la crise du Corona-virus. Personne ne lui pose la question.
Petit délice personnel. J’ai adoré l’entendre évoquer le Léviathan comme image de la dictature sanitaire (discours du 24 juillet 2021). M’a-t-il lu ? Est-il tombé par hasard sur un de mes articles ? J’ai évoqué cette question, avant lui, dans plusieurs articles. J’ai été le premier à le faire.
Claude Malhuret et son comparse Laurent Alexandre sont les représentants d’une tendance lourde de la vie politique française qui se considère comme une élite supérieure à la masse des gueux. Gueux pour lesquels ils ont un incroyable mépris. Des ânes, des incultes.
Macron en visite à Vichy, c’est un hommage à son prédécesseur le Maréchal. D’ailleurs, il faut se rappeler qu’au moment du centenaire de la fin de la Grande Guerre, le président avait tenu des propos élogieux sur Pétain. Des propos très douteux qui annonçaient déjà la future dictature sanitaire.
Macron prend la pose photo devant une plaque qui rend hommage aux quatre-vingts parlementaires qui se sont opposé aux pleins pouvoirs de Pétain. Combien étaient-ils lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Macron ?
9 décembre 2021.
Débat Eric Zemmour-Bruno Lemaire. J’ai regardé l’émission en entier devant ma tablette. J’ai eu l’impression de voir se rejouer deux vieux débats culte des années quatre-vingt. D’abord, semble se rejouer la confrontation entre Bernard Tapie contre Jean-Marie Le Pen dont j’ai parlé dans un article. Ensuite et surtout le fameux duel entre Jacques Chirac et Laurent Fabius dont je vais vous dire quelques mots.
Bruno Le Maire : « Vous enfoncez les portes ouvertes« .
Eric Zemmour : « J’enfonce des portes ouvertes parce que ça vous déplaît. Je donne des chiffres que vous ne donnez pas (…) Monsieur Le Maire est l’employé de la Commission de Bruxelles, il doit négocier en permanence« .
Bruno Le Maire : « Je laisse monsieur Zemmour s’enfoncer tranquillement« .
« Un employé de la Commission de Bruxelles ». Ce n’est pas faux.
Eric Zemmour : « Jamais le général de Gaulle n’aurait autorisé que le Conseil constitutionnel étende ses pouvoirs à ce point« .
Bruno Le Maire : « Le général de Gaulle avait lui-même dit qu’à soixante-dix ans, il n’avait pas l’âge de devenir un dictateur. Mais je pense qu’à soixante-trois ans, vous, vous avez toutes les prédispositions pour le devenir« .
Comment ne pas sourire en entendant cette tirade hallucinante de Bruno Le Maire sur le danger Zemmour. Venant d’un membre du gouvernement Macron qui viole chaque jour la Constitution, qui a mis fin aux libertés publiques appuyée par une impitoyable répression policière, d’abord contre les gilets jaunes, puis maintenant contre les résistants à la tyrannie sanitaire.
J’ai trouvé la réponse d’Eric Zemmour très gentillette. Elle n’était pas à la hauteur du danger qui menace la France. Il s’évertue avec minutie à ne jamais dénoncer la dérive totalitaire d’Emmanuel Macron. Il aurait dû répondre que Macron avait, lui, commencé sa carrière de dictateur à 40 ans. C’est toute la limite du personnage.
Il ne peut pas lui retourner l’accusation de dictature, car Eric Zemmour a validé tous les éléments de la tyrannie covidienne : vaccination (il est vacciné), pass sanitaire (il a le pass sanitaire), confinement (il n’a pas été réellement confiné en raison de sa carte de presse). Le Maire le sait et c’est pour cela qu’il se permet de lui jeter à la figure son futur destin de dictature sans prendre le risque de se voir retourner l’argument.
Ce que ne comprend pas Eric Zemmour, comme beaucoup d’autres, c’est qu’un système politique est global. Il est économique, politique, social et culturel. Comme dans la publicité avec Jean Rochefort, « Amaguiz », on ne peut pas critiquer l’immigration sans avoir une critique radicale de l’ensemble du système. Il y a les immigrées, victimes comme le peuple français et il y a ceux qui permettent cette immigration. Il passe, hélas, à côté de la vraie bataille.
Eric Zemmour : « Ils doivent choisir entre les lois islamiques, le code, la charia et la République«
Bruno Le Maire : « Je crois que c’est un peu trop compliqué pour moi« .
Eric Zemmour : « Oui, bien sûr. Faites l’âne pour avoir du son, comme disait mon père. Ça vous va très bien« .
Bruno Le Maire : « Quand on veut être président de la République, on respecte les hommes et les femmes qui vous parlent« .
Eric Zemmour : « Moi, je vous respecte. Je ne vous interrompt pas. C’est vous qui ne me respectez pas, vous m’interrompez« .
Bruno Le Maire : « Je ne suis pas un âne. Vous m’insultez. Mais, vous avez l’habitude, vous faites des doigts d’honneur aux gens dans la rue. Donc vous pouvez me traiter d’âne, ça ne vous dérange pas« .
Eric Zemmour : « Ça, c’est un conseil de votre communiquant, mais ça ne passe pas. (…) C’est factice et ça sent le coup de comm’ !« .
Bruno Le Maire : « Ça me vient du fond du cœur, monsieur Zemmour, comme ce que je vous ai dit sur les attentats du Bataclan, sur la manière dont vous mettez sur un pied d’égalité les bourreaux et les victimes« .
Eric Zemmour : « Est-ce que vous me permettez de répondre ?«
Bruno Le Maire : « Si vous évitez de m’insulter au passage« .
Eric Zemmour : « Mais je ne vous insulte pas… Ne faites pas semblant d’être insulté. Ça ne vous va pas« .
1986, débat entre Chirac et Fabius.
Jacques Chirac : « cessez de m’interrompre comme un roquet« .
Laurent Fabius : « je vous en prie vous parlez au premier ministre de la France.«
Un débat politique est un rapport de force pour la domination. Il faut arriver à se placer en situation de supériorité sur son adversaire. L’école de Palo Alto a très bien démontré que c’est l’enjeu principal d’une confrontation politique. Jacques Chirac parvient à inférioriser son adversaire en deux temps.
1er temps : Il l’humilie en le comparant à un animal, a un petit chien qui aboie très fort et très agressif. L’animalisation a toujours été un moyen très efficace pour inférioriser son adversaire.
2e temps : Fabius répond de manière catastrophique en évoquant sa fonction politique (Premier ministre). Pourquoi, c’est catastrophique ? Premièrement, c’est très prétentieux : lui est Premier ministre alors que son interlocuteur n’est que maire de Paris ; cela envoie comme message : « vous n’êtes rien et moi, je suis tout ». Deuxièmement : ne jamais rappeler son grade ou sa fonction, car si vous avez senti le besoin de le dire, c’est que vous avez compris que votre interlocuteur contestait votre titre ou votre fonction. Alors, il ne faut jamais répondre de cette manière.
Laurent Fabius n’avait qu’une seule solution pour se défendre et reprendre le dessus : retourner l’attaque contre son adversaire.
Un autre grand principe à connaître. Ce que l’on reproche aux autres, c’est ce que l’on est soit même. Si Chirac choisi de l’attaquer sur son agressivité, c’est qu’il est lui-même agressif. Comme lorsque Bruno Le Maire accuse Eric Zemmour d’être un futur dictateur.
Venons-en au débat qui nous intéresse. Celui de Zemmour et de Le Maire. Nous observons trois phases.
1er temps : Zemmour dit a Le Maire qu’il est un âne. Il lui dit cela, car Bruno Le Maire a admis quelques secondes plus tôt que le sujet de l’islamisation était trop compliqué pour lui. Il avoue donc son infériorité intellectuelle, son incapacité à comprendre un problème grave. Il offre un boulevard à son adversaire pour se faire humilier.
2e temps : Bruno Le Maire va retourner l’argument de son adversaire en l’accusant d’être irrespectueux et agressif. Vous remarquerez avec moi qu’il a tiré les leçons du débat Fabius-Chirac. Il n’utilise pas son titre de ministre de l’Économie. Il refuse d’être placé en position d’infériorité. De manière très intelligente, il va retourner l’attaque contre Eric Zemmour, en contestant sa compétence à être président de la République. La réponse est cinglante. Zemmour ne respect pas son adversaire et surtout, il se montre incapable de garder son calme.
3e temps : Eric Zemmour va se placer de lui-même en position d’infériorité et perdre le match. Il déclare avoir du respect pour son adversaire. Aïe aïe aïe. Dire qu’on a du respect a son adversaire politique lors d’un débat, c’est admettre son infériorité.
Il aurait fallu expliquer pourquoi il a utilisé le terme « âne » dans le débat et lui dire qu’il ne fait que reprendre ses propre mots (« vous êtes un âne, car vous dites que la question de l’islam en France est trop compliquée pour vous »). Puis ensuite argumenter sur la gestion catastrophique de la crise migratoire, du COVID, etc.
Bruno Le Maire aurait été mis KO debout.
Encore une fois, Eric Zemmour n’a pas compris les enjeux de la terrible bataille qui s’annonce. Nous sommes en guerre et il faut un chef de guerre pour vaincre l’ennemi. Sentir les failles et s’engouffrer dedans pour mettre à nu le roi. Un des ministres les plus important du gouvernement de Macron avoue devant des millions de Français que la question de l’islam et de l’immigration est trop compliqué pour lui et Eric Zemmour ne profite pas de l’erreur.
11 décembre 2020.
Meeting d’Yves Jadot d’Europe Ecologie les Verts. Il parle de l’immigration, alors que le public trié sur le volet derrière lui ne se compose que de bourgeois blanc. Pas un noir, pas un nord-africain. L’immigration, c’est pour les autres, pour les gueux du bas. L’école de Palo Alto parlait d’injonction paradoxale, c’est-à-dire lorsque la communication non-verbale vient contredire les mots que l’on prononce.
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Par un tweet du diocèse de Nanterre, on apprend qu’une procession de la Sainte-Vierge a été attaquée dans les rues de Nanterre.
Le diocèse omet pudiquement d’indiquer que les agresseurs étaient « musulmans ». Avec des évêques comme cela, on est sûr d’être bien défendu.
12 décembre 2021.
La Nouvelle-Calédonie restera française après le troisième référendum en trois ans. En attendant le quatrième… On votera jusqu’à ce que le « oui » à l’indépendance l’emporte. Nous avons compris le message.
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Meeting de « Madame 3% ». Je vais regarder attentivement les militants derrière elle. Une de mes obsessions du moment. Oui, je sais…
Au début de son discours, Madame 3% félicite pour leurs présence un certains nombres de gens par leurs prénoms (Valérie, Carole, etc.). Aucune Fatima, aucun Mamadou, aucun Mouloud. Derrière elle, que de la bonne vielle bourgeoisie blanche. La gauche « SOS Racisme » dans toute sa splendeur. Il faut de l’immigration pour la France, mais manifestement pas chez eux.